Montréal célèbre les 75 ans de l'OACI

Une institution spécialisée des Nations unies, un levier pour Montréal

Les origines de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) remontent à 1944, lorsque 52 États signent la Convention de Chicago. « Cet accord forme un cadre de normes internationales grâce auxquelles 193 nations coopèrent pour partager le ciel dans l’intérêt de tous  », explique Fang Liu, secrétaire générale de l’OACI. En tant qu’hôte du siège social de cette prestigieuse institution, Montréal jouit de retombées majeures, ici comme à l’international.

L’histoire continue de s’écrire

« Les travaux de l’OACI favorisent la sécurité et le développement durable de l’aviation civile par l’ajout de nouvelles normes et pratiques recommandées aux annexes de la Convention de Chicago », résume la secrétaire générale. L’organisation a récemment adopté la douze millième norme touchant ces documents, un jalon historique. Le travail se fait en constante évolution, s’adaptant aux grands moments de notre époque. Par exemple, les attentats du 11 Septembre ont marqué un tournant dans l’histoire et ont mené à une nouvelle ère de collaboration entre les gouvernements en ce qui concerne la gestion des objectifs de sûreté en aviation.

Une assemblée triennale fondamentale

L’assemblée triennale de l’OACI – dont la quarantième édition se déroulera du 24 septembre au 4 octobre et mobilisera plus de 2 600 participants – fait partie des événements fondamentaux de l’organisation. « C’est là que les gouvernements du monde entier approuvent ou rejettent les propositions auxquelles l’OACI consacrera ses ressources spécialisées au cours des trois prochaines années », souligne Mme Liu. Il s’agit également d’un forum au cours duquel sont prises d’importantes décisions, comme l’accord sur un cadre commun de compensations des émissions (CORSIA), résultat de l’assemblée de 2016.

D’innombrableS activités Et visiteurs

Chaque année, l’OACI prépare de multiples événements et réunions qui attirent des milliers de visiteurs en sol montréalais. « Nous organisons aussi des conférences et des symposiums de première importance, de même que des réunions techniques de groupes d’experts et des groupes de travail qui attirent des centaines de spécialistes mondiaux à Montréal », mentionne Mme Liu.

Un aimant pour les organisations mondiales

Parce que l’OACI y a établi son siège social, Montréal rejoint un club sélect de seulement huit autres villes du monde étant hôtes d’une institution des Nations unies. « Cette présence à Montréal fait office d’aimant pour d’autres organisations mondiales de l’aviation, qui viennent ici afin d’être au plus près de l’actualité du transport aérien, observe Mme Liu. La quasi-totalité des normes et des pratiques recommandées quant à l’exploitation des aéronefs dans le monde est étudiée, débattue et adoptée ici, contribuant à la réputation de Montréal comme capitale mondiale de l’aviation civile. »

Douze organisations internationales à Montréal

Pour jouir d’une proximité avec l’OACI, 11 autres organisations internationales en aviation civile ont élu domicile dans la métropole québécoise, comme celles représentant les compagnies aériennes, les aéroports et les différentes professions de ce secteur.

• Conseil international des aéroports (ACI) • CANEUS International • Civil Air Navigation Services Organization – Bureau de liaison avec les Nations unies • Cospas-Sarsat • Association internationale du transport aérien (IATA) • Conseil international de l’aviation d’affaires (IBAC) • Conseil international de coordination des associations d'industries aérospatiales (ICCAIA) • Fédération internationale des associations de contrôleurs du trafic aérien (IFATCA) • Fédération internationale des associations de pilotes de ligne (IFALPA) • Association mondiale des clubs decompagnies aériennes (WACA) • Fédération internationale des ouvriers du transport

Renommée internationale, retombées locales

En plus d’attirer des milliers de visiteurs étrangers et de faire rayonner Montréal à l’international, l’OACI génère des retombées économiques locales. « Notre siège accueille des délégués de plus de 50 pays, dont les membres du personnel qui ont une résidence permanente à Montréal et qui participent à l’économie de la ville, tout comme la majorité du millier d’employés du Secrétariat de l’OACI », précise Mme Liu.

Attirer une variété d’industries

Enfin, l’impact du siège social de l’OACI dans la métropole se fait ressentir même dans d’autres secteurs. « Notre présence contribue à positionner Montréal comme une plateforme d’organisations internationales, et grâce à cette image de marque, nous aidons la ville à attirer ce type d’entités dans bien d’autres domaines », conclut Mme Liu. Ainsi, Montréal compte des organisations internationales dans des milieux aussi variés que la statistique (Institut de statistique de l’UNESCO), le sport (Agence mondiale antidopage), les langues (Agence universitaire de la Francophonie) et le droit (Association internationale des avocats de la défense), entre autres.

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