Plein air

Un moment idéal pour s’initier au camping d’hiver

Chaque année, vous vous dites qu’il faudrait bien l’essayer. Mais l’hiver passe et vous n’avez toujours pas planté votre tente dans la neige. Si le temps doux des prochains jours finit par vous convaincre de faire le saut, voici quelques essentiels pour un camping hivernal réussi.

L’igloo moderne

Les lieux offrant des prêts-à-camper sont sans cesse plus nombreux, mais on peut aussi trouver une tente conçue exprès pour la saison froide. Les grands détaillants de matériel de plein air vendent tous des tentes quatre saisons. Elles coûtent un peu plus cher et sont un peu plus lourdes. Les mots-clés sont imperméabilité, polyvalence et simplicité. Un enduit imperméabilisant est essentiel, ça va de soi. Un vestibule, permettant de cuisiner, n’est pas de trop non plus. Enfin, le choix reste à faire entre une structure plus rigide, capable de résister au poids de la neige, ou une structure plus facile à assembler quand la météo flirte avec le point de congélation. À partir de 640 $, la série Access de la marque MSR est un bel exemple de tentes conçues pour les amateurs de plein air qui n’ont littéralement pas froid aux yeux. D’autres marques, comme The North Face, offrent des tentes conçues pour résister à des températures aussi basses que -51 degrés Celsius !

Creuser son trou

Monter une tente dans la neige n’est pas simple : le sol est recouvert et la neige n’est pas toujours très ferme. Les experts de chez SAIL proposent donc de creuser un peu et de trouver un endroit près des arbres, pour y accrocher au moins les tendeurs du double toit, si votre tente en possède un. Ça évitera les mauvaises surprises en cas de bourrasque. D’ailleurs, la neige évacuée peut être entassée pour créer un muret qui protégera du vent, comme un igloo… L’idéal est donc de trimbaler une pelle. Ça tombe bien, il existe des pelles télescopiques faites sur mesure pour les randonneurs. Du côté de l’escalade, il existe des ensembles de pelle et de hachette qui coûtent un peu plus cher, mais qui dégageront une combinaison de neige et de glace sans effort et qui n’encombreront pas le sac à dos. Backcountry Access vend le modèle Shaxe 169 $, et il est assez compact pour laisser de la place à ce scotch simple malt qui, assure le fabricant, pourra vous réchauffer au bord du feu…

Loin du sol

Les sacs de couchage conçus pour dormir dehors par temps froid sont faciles à repérer : la première chose qu’indique leur fiche technique est généralement la cote de température pour laquelle ils ont été conçus. Les fabricants assurent qu’un sac dont la cote est de -10 degrés vous gardera bien au chaud à cette température, mais ça varie d’un campeur à un autre. Un détail à ne pas négliger est la transpiration et l’humidité, qui vont influer sur l’isolation thermique du sac de couchage. Un sac trop chaud qui fait suer peut soudainement devenir trop froid… Chez Mountain Equipment Coop, on privilégie les duvets naturels comme matériau isolant dans les sacs de couchage, car ils absorbent plus facilement l’humidité. Notez aussi qu’un bon tapis de sol conçu pour l’hiver fera toute une différence, puisqu’il vous gardera loin du sol gelé. Ils ont aussi une cote de température, à comparer avant d’acheter. Par exemple, le Neoair Xtherm Max de Therm-a-Rest (à partir de 200 $) a une cote de 5,7, ce qui garantit une isolation jusque sous les -15 degrés Celsius.

Source de chaleur

Le camping d’hiver en randonnée n’est pas sans risque. S’il fait trop froid, ça peut même être dangereux. Plusieurs adeptes recommandent de tenter ses premières expériences à proximité d’un refuge, ou même de la maison. Pour des raisons de sécurité évidentes, les chaufferettes portatives au propane ou au butane que vendent certaines boutiques de chasse et pêche ne vont pas dans la tente. L’important est de couper l’humidité dans la tente, et pour y arriver, rien ne bat une bonne vieille bougie… sauf, peut-être, trois bougies. C’est ce que propose UCO avec le Candlelier (42 $), qui fournit 9 heures d’illumination et de chaleur. À trois bougies, il peut même faire bouillir de l’eau pour le café une fois le soleil levé.

La théorie de l’oignon

L’expression officielle est : multicouche. Il s’agit d’enfiler plusieurs couches de vêtements afin de s’adapter à la température de son corps, qui risque de varier beaucoup si on campe après quelques heures de randonnée, à pied, en raquettes ou en ski. De l’avis de plusieurs, la laine de mérinos est un incontournable pour la couche de base (le sous-vêtement). Chaude et antibactérienne, elle laisse passer l’humidité sans absorber les odeurs. La marque néo-zélandaise Icebreaker a popularisé cette laine grâce à des sous-vêtements comme ceux de la gamme Oasis, dont vous ne voudrez plus vous défaire, jusque dans le sac de couchage. Il ne vous restera qu’à ajouter les pelures additionnelles avant de sortir de la tente…

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