Commission scolaire des Chênes

Une importante panne informatique touche 2000 employés

Plus de 2000 employés de la commission scolaire des Chênes, dans la région de Drummondville, réalisent à la dure la grande place qu’occupe la technologie dans leur travail. Une importante panne informatique les prive depuis plus de trois semaines d’un accès normal à leurs ordinateurs.

« On n’a plus de cartes du monde en papier dans les écoles, on paie maintenant des licences pour des versions numériques. Tant mieux, mais quand le système informatique n’est pas accessible, on fait quoi ? Ça crée des problèmes, on n’a plus accès à rien », dit Guy Veillette, président du Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville.

Le principal suspect : un courriel contenant un fichier malveillant qui aurait été ouvert par un employé.

« On a un antivirus qui nous permettrait habituellement de contrecarrer différents types de virus, mais on s’est rendu compte qu’on n’y parvenait pas », explique Bernard Gauthier, porte-parole de la commission scolaire.

Une firme externe a été appelée à la rescousse et la décision de « fermer l’ensemble des applications » a été prise.

La commission scolaire assure que les données personnelles des élèves ou des employés n’ont pas été compromises, même si 5000 postes de travail doivent maintenant être reconfigurés.

« Je suis convaincu que la vraie réponse, c’est qu’ils espèrent que des données personnelles n’ont pas été volées. Ils ne le savent pas vraiment. Tu ne le sais pas tant que quelqu’un n’a pas essayé de les utiliser », dit Marc-André Léger, chargé de cours en technologies de l’information à l’Université Concordia. Un délai de quelques semaines pour remettre un tel système informatique sur les rails lui semble normal.

« Ça prend beaucoup de ressources, on doit remettre le système d’exploitation sur chaque ordinateur. Il faut se déplacer, il faut y aller, c’est très long », poursuit Marc-André Léger.

En attendant, la situation crée une surcharge de travail pour tous les employés. « Les enseignants travaillent de chez eux le soir pour faire des documents en format papier, ou mettre des documents sur une clé USB », illustre Guy Veillette. La situation n’est pas la même d’une école à l’autre, dit-il, et ce qui fonctionne une journée dans une classe peut parfois ne pas fonctionner le lendemain.

Impossible de savoir quand les choses rentreront dans l’ordre. « On s’en va vers une sortie de crise », dit seulement le porte-parole de la commission scolaire.

« Il faut s’assurer que tous les postes de travail sont remis en ordre et propres, ce n’est pas une démarche qui se fait en criant ciseau. On avance, il y a différentes fonctionnalités qui reviennent », affirme Bernard Gauthier.

Le président du syndicat qui représente 1350 enseignants de la région entend demander que les employés puissent travailler ailleurs que dans les écoles lors de la prochaine journée pédagogique afin d’avoir un accès à l’internet. Celle-ci est prévue le 26 octobre : est-il pessimiste à ce point ?

Guy Veillette rit, puis observe un silence. « Je ne suis pas convaincu que ça va être revenu… »

Sextorsion

Un Français aurait ciblé des dizaines d’ados québécoises

La Sûreté du Québec (SQ) et la police française ont épinglé un étudiant parisien qui aurait extorqué des photos intimes à des dizaines de jeunes Québécoises.

L’homme se serait convaincu que les milliers de kilomètres qui le séparaient de ses victimes lui permettaient d’agir en toute impunité, selon la police.

Il aurait ainsi fait 77 victimes dans la province, traversant l’Atlantique par l’entremise des réseaux sociaux Facebook et Instagram. Âgé de 27 ans, il a été arrêté à la fin du mois de septembre sur un campus universitaire de la capitale française. La Sûreté du Québec (SQ) refuse de dévoiler son identité afin de respecter les procédures locales.

L’accusé aurait pris l’identité d’une jeune mannequin montréalaise afin de pousser d’autres adolescentes intéressées par ce milieu à lui envoyer des photos de plus en plus intimes d’elles-mêmes.

«  Lorsque certaines victimes refusaient d’aller plus loin, il utilisait les menaces pour arriver à ses fins. On parle donc d’extorsion. Il y a certaines personnes qui appellent ça de la sextorsion, puisqu’on parle de photos intimes », a indiqué le porte-parole Hugo Fournier, de la SQ, qualifiant le stratagème d’« astucieux et persuasif ».

« Il a également diffusé certaines des images sur des sites de pornographie juvénile », a indiqué M. Fournier. « Ce qu’on a pu savoir, c’est que l’homme se croyait à l’abri des autorités parce qu’il était dans un autre pays. »

L’homme aurait fait 32 victimes dans la région du Centre-du-Québec, les autres étant dispersées dans la province. Il aurait aussi fait une victime en France. Elles sont âgées de 11 à 17 ans, sauf pour l’une d’elles, qui n’a que 8 ans.

Hugo Fournier a indiqué que l’enquête dans ce dossier durait depuis plus d’un an. Elle a avancé au fur et à mesure que des cas du même genre étaient signalés par des familles ou par des corps de police locaux. « On croit qu’il pourrait y avoir d’autres victimes qui ne se sont pas encore signalées », a ajouté le porte-parole. Il a invité les jeunes filles qui reconnaîtraient ce modus operandi à prendre contact avec les autorités.

Greffes de cornée à l’hôpital maisonneuve-rosemont

Un nouvel instrument augmentera le taux de réussite

Grâce à l’acquisition d’un microscope capable de mesurer avec précision la profondeur des tissus, le Centre universitaire d’ophtalmologie de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont espère voir augmenter le taux de réussite de ses greffes de cornée.

C’est une première canadienne. Et c’est Montréal qui a mis la main sur ce microscope doté d’un système de tomographie optique. « Cet appareil va nous aider à réussir plusieurs chirurgies complexes, dont la greffe de cornée », se réjouit le Dr Éric Fortin, ophtalmologiste à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont et coordonnateur médical de son Centre universitaire d’ophtalmologie (CUO).

Selon les données fournies par Héma-Québec, plus de 750 cornées ont été distribuées au Québec au cours de la dernière année pour des greffes. Au CUO de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, l’an dernier, ce sont 270 greffes de cornée (de tous types) qui ont été pratiquées, selon le Dr Fortin.

« Les greffes de cornée sont pratiquées depuis assez longtemps, précise ce spécialiste. On prélève le bouton de cornée d’un patient et on le remplace par celui d’un donneur. Mais avec le temps, les techniques se sont raffinées et on s’est rendu compte qu’il y avait de nombreux avantages à enlever seulement le tissu qui est malade. »

« Le problème quand on fait une greffe de pleine épaisseur, indique le Dr Fortin, c’est qu’on induit beaucoup d’irrégularités de la cornée, qui est comme une loupe. Quand la loupe est irrégulière, la qualité de l’image est moins bonne, donc il y a toutes sortes de complications, comme l’astigmatisme. »

Pour réaliser des interventions partielles, les chirurgiens utilisent un microscope classique, qui leur donne une image optique – avec vue de haut vers la cornée –, mais la tâche est extrêmement délicate.

« Le chirurgien doit disséquer la cornée dans son épaisseur, qui est d’environ 0,5 mm, donc c’est difficile, détaille le Dr Fortin. Le nouveau microscope est équipé d’un système de tomographie par cohérence optique, c’est-à-dire qu’il donne une image en coupe du tissu. Le chirurgien peut évaluer exactement à quelle profondeur il se trouve dans la cornée. »

Est-ce que la dissection de la partie malade de la cornée a été bien exécutée avant d’être retirée ? Est-ce que le nouveau greffon est en bonne position ? Ce nouvel instrument permettra aux chirurgiens ophtalmiques de le vérifier avec une précision jamais observée auparavant.

Selon le Dr Fortin, cet appareil sera particulièrement utile lors du remplacement de la partie antérieure de la cornée (opération de type DALK), où le taux d’échec technique est plus élevé.

« Quand on veut remplacer la partie antérieure de la cornée, il y a un risque de perforation. Le nouveau microscope devrait nous aider à augmenter notre taux de réussite. Lorsqu’on réussit ce type d’intervention, le taux de rejet est habituellement de zéro, parce que la partie postérieure, qui est saine, reste en place. »

Lorsque c’est la partie postérieure de la cornée qu’il faut remplacer (l’endothélium), le défi est de bien placer le greffon, poursuit le Dr Fortin.

« Le problème de rejet est plus important avec ce type d’intervention. Mais au moins, avec cet instrument, on va pouvoir bien placer les greffons. S’il reste des poches de liquides entre le greffon et la cornée, on va le savoir et remédier à la situation pour que le greffon colle au bon endroit. Le but étant de préserver la structure antérieure et la forme de la cornée et de rétablir sa fonction en remplaçant l’endothélium. »

Le CUO utilise ce microscope Opti Lumera 700 depuis déjà un mois. « L’expérience est très positive, nous dit le Dr Fortin. Nos chirurgiens vont se l’arracher parce que là, on parle de greffe de cornée, mais les chirurgies de la rétine pourraient aussi bénéficier de ce nouvel appareil, tout comme les chirurgies du glaucome. Donc je vais devoir gérer la compétition entre les collègues ! »

Montréal

L’opposition veut déclarer la guerre aux rats

Interdire de mettre des sacs à ordures en plastique à la rue. Proscrire la sortie des ordures la veille de la collecte. Installer des poubelles fermées dans les lieux publics. Montréal doit prendre des mesures plus musclées pour s’attaquer aux rats, plaide l’opposition à l’hôtel de ville.

Ensemble Montréal présentera une motion à la prochaine séance du conseil municipal pour que la métropole s’en prenne au rongeur bien connu pour ses désagréments. L’opposition réclame que, dès que des travaux d’égouts ont lieu, la Ville éradique les rats dans le secteur. On demande aussi une révision de la gestion des déchets. Plusieurs solutions sont avancées, notamment l’interdiction des traditionnels sacs de plastique. Le chef du parti, Lionel Perez, propose d’imposer l’utilisation de bacs, plus difficiles à percer pour les rongeurs.

L’opposition suggère aussi de réviser les horaires de la collecte des déchets et d’interdire la sortie des ordures la veille du passage des camions. Ensemble Montréal propose également que les poubelles ouvertes dans les lieux publics soient remplacées par des dispositifs fermés.

Si ces mesures visent particulièrement les rats, Lionel Perez estime qu’elles seront aussi efficaces pour réduire les méfaits d’un autre rongeur urbain : l’écureuil.

Idée rejetée

L’administration Plante a toutefois écarté la demande de l’opposition, estimant qu’il n’y avait pas d’urgence. « Nous allons demeurer vigilants, mais ce n’est pas une situation qui nécessite un plan d’intervention pour l’instant. Par ailleurs, il existe déjà certaines mesures préventives en place dans le cas de travaux afin de limiter la propagation des rongeurs », a indiqué Laurence Houde-Roy, porte-parole du comité exécutif de Montréal.

La métropole reçoit en moyenne 888 plaintes pour la présence de rats chaque année au 311, la ligne téléphonique permettant de joindre les services de la Ville. Depuis le début de 2018, déjà 558 plaintes à ce sujet ont été formulées. Celles-ci ne seraient que la pointe de l’iceberg, de nombreux citoyens ne rapportant pas la présence de rats. L’opposition avance que Montréal abriterait de 5 à 6 millions de rats, soit 3 par Montréalais. C’est dans Le Plateau-Mont-Royal que l’on recense le plus de plaintes sur la présence de rats.

Dépouillement judiciaire

Le PQ gagnant dans Gaspé

Le Parti québécois (PQ) gagne un dixième siège à la suite du dépouillement judiciaire dans la circonscription de Gaspé, terminé hier soir. La candidate Méganne Perry-Mélançon remporte la victoire avec 41 voix de majorité, devant le libéral Alexandre Boulay, qui avait d’abord été donné gagnant. Au soir du 1er octobre, le décompte donnait 132 voix d’avance au libéral. Une boîte de scrutin affichait toutefois des résultats jugés improbables par le PQ : ses 194 votes seraient allés au libéral, et aucun aux autres candidats. Des électeurs de cette section de vote ont déclaré sous serment qu’ils n’avaient pas voté pour M. Boulay. Mme Perry-Mélançon a donc demandé et obtenu un dépouillement judiciaire. Le Parti québécois devient ainsi la deuxième opposition officielle à la place de Québec solidaire. Les deux partis ont maintenant 10 députés, mais le PQ a obtenu 38 000 voix de plus que QS dans la province. — Geneviève Gélinas, collaboration spéciale

Politique

Sébastien Proulx devient leader parlementaire du PLQ

L’ancien ministre de l’Éducation et député libéral réélu dans la circonscription de Jean-Talon à Québec, Sébastien Proulx, devient leader parlementaire de sa formation politique à l’Assemblée nationale. Le chef intérimaire du Parti libéral du Québec (PLQ), Pierre Arcand, en a fait l’annonce hier après-midi dans un communiqué. Le 1er octobre dernier, M. Proulx a été le seul député libéral à conserver son siège dans la région de Québec. Filomena Rotiroti et Nicole Ménard conservent pour leur part leurs rôles respectifs de présidente de caucus et de whip du PLQ. M. Arcand a également confié le rôle de directrice de son cabinet à Véronique Normandin. Cette dernière a notamment travaillé pour lui par le passé à titre de directrice de cabinet adjoint et attachée de presse, avant de se joindre plus récemment à l’équipe de l’ex-ministre libérale Véronyque Tremblay à titre de directrice de cabinet.

— Hugo Pilon-Larose, La Presse

Direction de la protection de la jeunesse

Les signalements franchiront la barre des 100 000

Le nombre de signalements à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) ne cesse d’augmenter, et tout indique qu’il franchira pour la première fois cette année la barre des 100 000. En dévoilant leur bilan annuel, hier à Laval, les directrices de la protection de la jeunesse des régions de Montréal, Laval et Lanaudière ont appelé le gouvernement Legault à faire plus que jamais une priorité de la cause des enfants et des jeunes en difficulté. La tendance à la hausse, constante depuis près de 40 ans, s’est traduite par un peu plus de 96 000 signalements en 2017-2018, ce qui représente une augmentation de 5,3 % par rapport à l’année précédente. Les directrices qui ont pris part à la présentation du bilan estiment que cette hausse est attribuable en partie au fait que la population et les institutions, davantage sensibilisées, signalent plus souvent les cas dont elles sont témoins.

— La Presse canadienne

Politique

Maxime Bernier fait enregistrer son nouveau parti

Le dissident conservateur Maxime Bernier a franchi hier une nouvelle étape en vue de transformer son mouvement politique en parti officiel. Le député de Beauce serrait sous le bras un épais dossier de signatures lors de son arrivée hier matin aux bureaux d’Élections Canada à Gatineau, pour obtenir l’enregistrement officiel du Parti populaire du Canada (PPC). Puisque le parti n’est pas encore officiellement enregistré, M. Bernier n’a pas à identifier pour l’instant les sympathisants qui auraient contribué pour plus de 350 000 $ à son mouvement au cours des sept dernières semaines. Le député a déposé son dossier contenant les formulaires d’usage ainsi que les noms, les coordonnées et les signatures de 475 membres du nouveau parti. Élections Canada exige au moins 250 signatures pour soutenir l’enregistrement d’un parti, qui doit déjà s’être doté d’un nom, d’un logo, d’un chef et de plusieurs responsables.

— La Presse canadienne

Tragédie de Humboldt

Le propriétaire de l’entreprise de camionnage accusé

Des accusations ont été portées contre le propriétaire de l’entreprise de camionnage impliquée dans l’accident d’autocar des Broncos de Humboldt, en avril, qui a fait 16 morts. Sukhmander Singh, de l’entreprise Adesh Deol Trucking, a été accusé de non-respect des règlements de sécurité fédéraux et provinciaux sur une période de six mois, a annoncé hier le ministre des Transports de l’Alberta, Brian Mason. Il est notamment accusé d’avoir omis de tenir un registre des heures de travail des camionneurs, de vérifier que ceux-ci se conformaient aux règles de sécurité et d’établir ou de suivre un programme de sûreté consigné. Les autorités albertaines précisent que M. Singh fait face à un total de huit chefs d’accusation et qu’un procureur fédéral se chargera de la poursuite. Il devra comparaître le 9 novembre.

— La Presse canadienne

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