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Édition du 17 octobre 2016,
section AFFAIRES, écran 2
Le Sommet Place Ville Marie était au point mort depuis la fermeture du restaurant-bar 737 il y a trois ans. Il a repris vie en juin dernier, après des travaux majeurs menés par Ivanhoé Cambridge, GSM Project, Claridge et Sid Lee/Cirque du Soleil. Les derniers étages de la tour comprennent maintenant un observatoire perché à 185 m de hauteur, des terrasses et une succursale du restaurant Les Enfants Terribles. « Le restaurant tourne à pleine capacité depuis son ouverture, le midi comme le soir ainsi que la fin de semaine », dit Linda Plante, directrice principale de Place Ville Marie.
Ivanhoé Cambridge, le propriétaire de Place Ville Marie, a encaissé coup sur coup l’annonce du départ de deux importants locataires il y a trois ans. Deloitte et la Banque Royale ont libéré chacun quatre étages en peu de temps, créant un espace vacant de 320 000 pi2 dans la tour. « C’est énorme pour un marché comme Montréal, quand on pense que dans les bonnes vieilles années, le centre-ville au complet pouvait absorber entre 300 000 et 350 000 pi2 », explique Peter Picciola, vice-président, location de bureaux – Québec. La signature d’un bail à long terme avec le cabinet d’avocats Blakes, en septembre 2014, a marqué un tournant.
Le prestigieux cabinet d’avocats a signé un bail à long terme en septembre 2015 pour déménager ses bureaux à Place Ville Marie. Une grosse prise pour le propriétaire de l’immeuble, un an après la conclusion d’une entente avec un autre cabinet majeur, Blakes. « Un cabinet d’avocats haut de gamme comme ça ne déménage pas souvent, souligne Peter Picciola, vice-président, location de bureaux – Québec, chez Ivanhoé Cambridge. Ça a envoyé un gros message dans le marché, comme quoi c’est vrai que Place Ville Marie était de nouveau open for business, si vous me permettez l’expression. »
La coqueluche mondiale des espaces collaboratifs (coworking) a choisi la Place Ville Marie pour installer ses premiers bureaux montréalais, en mars 2016. Une bouffée d’air frais – et un grand coup – pour l’immeuble qui a célébré ses 50 ans récemment. « Ça dynamise notre clientèle, dit Linda Plante, directrice générale de la PVM. WeWork organise au moins un événement par semaine pour ses membres. Ça met de la vie, ça rajeunit la clientèle et ça nous sort de notre moule très corporatif. Ça nous offre un éventail et démontre qu’on est capable d’aller chercher différents types de clientèle. »
L’inauguration de cet espace de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a suivi de peu celle de WeWork. Ce nouveau lieu aux lignes modernes et aérées ambitionne de devenir un véritable « hub » d’investissement et d’accompagnement des entrepreneurs. L’objectif ultime : favoriser l’essor de nouveaux fleurons québécois. « C’était important pour la Caisse d’avoir une contiguïté avec WeWork. Une entreprise comme la Caisse tenait à être dans cette dynamique du renouveau de l’économie montréalaise et de la nouvelle économie », souligne Bernard Poliquin, vice-président principal, bureaux, Québec, chez Ivanhoé Cambridge.
Ivanhoé Cambridge, filiale de la Caisse de dépôt et placement et propriétaire de Place Ville Marie (PVM), planche depuis un bon moment déjà sur une stratégie pour redonner son lustre d’antan à l’esplanade. L’entreprise organise depuis deux ans des marchés publics et des séances de yoga pour animer la place. Des plans de rénovation majeure sont aussi sur le point d’être finalisés avec la collaboration d’Henry Cobb… l’un des architectes originaux de la tour inaugurée en 1962 ! L’homme de 90 ans était à Montréal il y a deux semaines pour une réunion de travail. « Il était enchanté de ce qu’on lui a présenté pour l’esplanade », dit Bernard Poliquin, vice-président principal, bureaux, Québec.