Cinéma

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Chaque semaine, nous vous proposons un panorama de l’actualité cinématographique.

Actualités

Édouard Baer : retour sur un moment de grâce

Édouard Baer, vedette avec Cécile de France du film Mademoiselle de Joncquières, était de passage au festival Cinemania cette semaine. Lors d’une entrevue accordée à La Presse, il est revenu sur sa fonction de maître de cérémonie du Festival de Cannes, où son animation a été unanimement célébrée, grâce, particulièrement, à un monologue de plus de six minutes au cours duquel il a relaté le parcours créatif d’un cinéaste et les rêves qui s’y rattachent. « Je ne m’attendais pas du tout à un tel impact, mais ça m’a fait très plaisir en tout cas, dit-il. En fait, ça prouve qu’on peut parler de choses de fond sans être obligé de faire des blagues, sans être sinistre non plus. S’ils me le proposent de nouveau l’an prochain, j’aurai le trac, car je ne saurai pas quoi faire d’autre ! Je crois que ce qui frappe aujourd’hui à Cannes, c’est qu’on a l’impression que L’Oréal, Chopard et le glamour ont gagné. Il ne faut pourtant pas oublier que si Cannes n’était pas là, tout un pan entier du cinéma mondial s’effondrerait. C’était donc pour mettre la vocation première du festival au pied de toutes les vulgarités extérieures. Sur la scène du Théâtre Lumière, je trouvais important de le rappeler. Pour les films d’auteur, Cannes est essentiel. »

Mademoiselle de Joncquières, d’Emmanuel Mouret, prendra l’affiche au Québec vendredi prochain.

Deux nouvelles options pour voir du cinéma français

Alors que le festival Cinemania prendra fin dimanche, les amateurs de cinéma français, très mal servis au Québec dans le domaine de la diffusion en ligne, disposent maintenant de nouvelles options. Sur la plateforme iTunes, plusieurs films venus de l’Hexagone, plutôt récents, sont maintenant regroupés sous la bannière « Films français ». On y retrouve notamment quelques titres inédits, parmi lesquels Diamant noir, le film qui, l’an dernier, a valu à Niels Schneider le César du meilleur espoir masculin. Sur un mode plus traditionnel, la chaîne StudioCanal s’est installée récemment chez Bell et Vidéotron. Au menu, du vrai cinéma de répertoire français, avec des titres comme Les choses de la vie (Claude Sautet), Le corniaud (Gérard Oury), Max mon amour (Nagisa Ôshima), Le prix du danger (Yves Boisset) et plusieurs autres, sans oublier des soirées consacrées à une célébrité : Michel Blanc, ce soir, Henri-Georges Clouzot, vendredi prochain, Marcel Carné, le 23 novembre, et Catherine Deneuve, le 30. 

Répertoire iTunes :

Itunes.com/filmsfrancaisaucanada

StudioCanal :

Bell 158 (SD) et 1158 (HD)

Vidéotron : 52 (SD) et 652 (HD)

Le chiffre de la semaine

50 millions

Recettes engendrées par Bohemian Rhapsody lors de ses trois premiers jours d’exploitation aux États-Unis et au Canada. Le plaisir de retrouver le groupe Queen et sa musique l’a emporté haut la main sur les mauvaises critiques.

The Rider : un trésor méconnu à l’Outremont

The Rider est l’un des plus beaux films de l’année, mais sa sortie en salle a été très mal orchestrée. Résultat, très peu de cinéphiles ont eu l’occasion de voir cet excellent long métrage de Chloé Zhao, lancé l’an dernier à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes. Le Théâtre Outremont présente le film lundi en version originale avec sous-titres français (sous le titre Le cowboy).

Primas à Station Vu

Lancé l’an dernier aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal, Primas est ce documentaire bouleversant qu’a réalisé la cinéaste montréalaise Laura Bari avec ses deux nièces argentines, résilientes après avoir été toutes deux gravement éprouvées pendant l’enfance. Ce soir, à 19 h 30, à Station Vu.

Hommage à Jerome Robbins au Beaubien

Dans le monde du cinéma, Jerome Robbins restera éternellement reconnu pour avoir coréalisé West Side Story avec Robert Wise. Demain, à midi, le cinéma Beaubien présente, dans le cadre de la série Cinéspectacle, la captation du ballet Hommage à Jerome Robbins, que présente actuellement l’Opéra Garnier de Paris. Au programme, quatre ballets signés par le célèbre chorégraphe, disparu il y a 20 ans.

Les sorties en salle du 16 novembre

L’amour de Marc Bisaillon

Fantastic Beasts – The Crimes of Grindelwald (Animaux fantastiques – Les crimes de Grindelwald) de David Yates

Instant Family (Une famille immédiate) de Sean Anders

Mademoiselle de Joncquières d’Emmanuel Mouret

A Private War de Matthew Heineman

Transit de Christian Petzold

Widows (Veuves) de Steve McQueen

Bande-annonce

À nous l’éternité

Connu à titre de réalisateur (Après la neige), mais aussi comme producteur (Jo pour Jonathan, Roméo Onze, Autrui), Paul Barbeau lancera bientôt À nous l’éternité sur la scène internationale. Son deuxième long métrage a en effet été sélectionné au 67festival de Mannheim-Heidelberg (Allemagne), qui se déroulera du 15 au 25 novembre. Mettant en vedette Antoine Desrochers, Léa Jaouich, Sarah Mottet et Émile Schneider, ce film en forme de récit initiatique a été produit de façon totalement indépendante. La disparition des lucioles, de Sébastien Pilote, et Les routes en février, de Katherine Jerkovic, seront aussi présentés à ce festival.

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