Un peu plus haut, un peu plus petit
ON AIME
À l’ère de la vidéo sur demande, une entreprise californienne, Roku, a réussi depuis 2012 à s’imposer au milieu de géants comme Apple et Google. Ses appareils, branchés sur l’entrée HDMI du téléviseur, offrent un choix hallucinant de 5000 « canaux » diffusés sur l’internet. On y trouve de tout : Netflix, l’Office national du film du Canada, DAZN, la NHL, YouTube, Plex, Tablo, la météo et des offres déroutantes comme Flashback 80s, des vidéos de Cuba, de cuisine chinoise, de voiliers ou de feux de foyer.
On fait une sélection de ses canaux préférés qui apparaissent alors sur l’accueil de Roku sous forme de grosses tuiles, qu’on choisit avec la télécommande fournie ou avec son téléphone intelligent. L’interface est si limpide que nous l’utilisons même quand les canaux choisis sont déjà offerts sur notre télévision intelligente.
Il est possible, par exemple, de faire une recherche par nom d’acteur ou de film dans tous les canaux offerts sur Roku et de programmer une alerte quand un film est diffusé.
Roku offre deux types d’appareils : de petites clés peu coûteuses et discrètes, comme la Roku Express à 45 $, et des boîtiers plus coûteux et plus performants, comme le Roku Ultra à 120 $.
C’était vrai jusqu’en avril dernier, alors qu’on a lancé le Streaming Stick+.
Cette clé peut diffuser du 4K et HDR sans sourciller et reçoit le signal WiFi jusque quatre fois plus loin que ses prédécesseurs. On lui a adjoint un processeur plus performant et on a éloigné le Streaming Stick+ de l’entrée de la télé avec un petit adaptateur. Toujours pour limiter les interférences, l’antenne est maintenant dans le câble d’alimentation.
Beaucoup d’ajouts viennent rendre l’utilisation de cet appareil bien agréable. D’abord, la télécommande est petite et se tient bien en main. On a modifié les touches pour avancer et reculer, qui ont maintenant une forme différente des autres. On peut configurer la télécommande pour qu’elle contrôle également le volume et l’alimentation de la télévision – une télécommande de moins à utiliser.
Côté logiciel, le mode d’écoute de nuit, qui permet d’augmenter le son des conversations dans un film tout en diminuant celui des explosions sonores, a été intégré au Streaming Stick+. Il était auparavant réservé aux boîtiers plus coûteux. On peut également contrôler l’appareil avec l’application Roku installée sur son téléphone intelligent. Il est alors possible de brancher des écouteurs sur son téléphone pour ne pas déranger le reste de la maison.
ON AIME MOINS
Bon, 5000 canaux, c’est impressionnant, mais ils sont de qualité très inégale. L’offre de canaux gratuits et de mauvaise qualité est plus que généreuse et on souhaiterait que Roku fasse un petit ménage après six ans d’expansion.
À l’inverse, au Canada, Roku n’a réussi qu’à attirer un seul télédistributeur, VMedia, dont l’offre est réservée à ses abonnés internet. Ne comptez donc pas sur votre appareil Roku pour remplacer votre terminal Illico ou Fibe et regarder toutes les chaînes gratuites, comme Radio-Canada, ou payantes, comme RDS.
Et on aimerait bien que Tou.tv ou Sportsnet NOW aient leur canal Roku ou, tant qu’à rêver, que les films d’iTunes soient accessibles. Interrogés à ce sujet au cours d’une rencontre ce printemps, les représentants de Roku n’ont eu qu’une réponse : « Nous sommes prêts à accueillir tout le monde. »
ON ACHÈTE ?
Il y a plusieurs scénarios qui rendent l’achat du Streaming Stick+ tout à fait à conseiller. D’abord, quiconque veut transformer sa télé en télévision intelligente dispose ici du bon appareil. Si vous êtes insatisfait de l’interface de votre télé, celle de Roku est impeccable et d’une simplicité totale.
Et certains canaux très précis, notamment des centaines de stations de radio ou consacrés à des passe-temps, n’existent pratiquement que sur Roku.
Cela dit, si votre télévision est déjà intelligente, ce qui est sûrement le cas si elle peut diffuser du 4K, le Streaming Stick+ ne vous apportera rien de bien nouveau.
Streaming Stick+
Fabricant : Roku
Prix : 89,99 $
Note : 4,5 sur 5