Astuces pour non-initiés
Pour rouler l’hiver sans le regretter, nous avons demandé à Suzanne Lareau, PDG de Vélo Québec, et à Jean-Pierre Huot, fondateur du site ADN du vélo, de nous donner quelques astuces.
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Édition du 1 février 2017,
section PAUSE OXYGÈNE, écran 3
Pour rouler l’hiver sans le regretter, nous avons demandé à Suzanne Lareau, PDG de Vélo Québec, et à Jean-Pierre Huot, fondateur du site ADN du vélo, de nous donner quelques astuces.
« On ne conduit pas de la même façon l’hiver que l’été », lance d’emblée Suzanne Lareau. On roule moins vite, surtout si la chaussée est enneigée ou glacée, et on fait des virages moins raides pour éviter de glisser. Aussi, il ne faut pas hésiter à changer ses habitudes. « L’hiver, je ne prends pas les mêmes chemins que l’été, et mes chemins varient d’une journée à l’autre selon les conditions météo », poursuit Mme Lareau.
Un peu comme en ski de fond, l’idéal est de s’habiller en couches. On doit avoir un petit frisson en partant, sinon on aura trop chaud, note Jean-Pierre Huot. Il faut aussi veiller à bien couvrir les extrémités : la tête, les pieds et les mains, ajoute Suzanne Lareau. Pour la tête, beaucoup de cyclistes optent pour un casque et des lunettes de ski alpin.
« Il faut être vu. Et ça, je n’insisterai jamais assez », tranche Suzanne Lareau. Surtout que l’hiver, la nuit tombe très rapidement. Le vélo doit être muni d’un feu blanc à l’avant et d’un feu rouge à l’arrière. « Il faut être visible des autres cyclistes, des automobilistes et des piétons, précise Mme Lareau. C’est indispensable.
L’hiver, certaines personnes continuent à utiliser leur vélo d’été, alors que d’autres se munissent d’une seconde monture. Une chose est certaine : on n’a pas besoin d’un vélo performant. Il vaut mieux en choisir un qui est simple d’utilisation, souligne Suzanne Lareau. « Et si on peut avoir des garde-boue et un protège-chaîne, c’est vraiment idéal. »
L’important est que la bicyclette soit adaptée aux conditions hivernales, précise Jean-Pierre Huot. Avoir des pneus d’hiver – à clous ou à crampons – est indispensable. « Vous ne ferez pas grand chemin avec un vélo muni de pneus d’été », insiste-t-il. M. Huot suggère aussi d’enlever un peu de pression dans les pneus pour une meilleure adhérence. Surtout, il faut entretenir sa monture avec soin, car le calcium va endommager énormément les composantes.
« En vélo urbain, je dis toujours que c’est le gros bon sens qui prime, énonce Jean-Pierre Huot. On récolte le plaisir et les engueulades qu’on génère. » Selon lui, il faut être encore plus prudent l’hiver, notamment parce que la chaussée peut s’avérer glissante. « De toute façon, on sera toujours plus rapide que l’autobus ! », conclut-il.