Bureaux partagés

WeWork vise une entrée en Bourse d’ici octobre

WeWork, qui a lancé une véritable révolution des bureaux partagés, a confirmé hier son intention d’entrer en Bourse cette année en choisissant le NASDAQ comme plateforme d’échanges et annoncé une série de mesures pour améliorer sa gouvernance et réduire l’influence de son PDG.

L’entreprise, dont l’arrivée à Wall Street était considérée comme incertaine en raison du scepticisme de certains de ses investisseurs, au premier rang desquels le groupe japonais Softbank, indique que son action sera cotée sous le symbole « WE ».

Elle compte lever entre 3 et 4 milliards de dollars au cours de cette transaction.

Selon une source proche du dossier ayant requis l’anonymat, le baptême boursier pourra se faire lors de la semaine du 23 septembre.

Gouvernance revue

WeWork devrait entamer lundi la traditionnelle tournée de présentation de l’entreprise aux potentiels investisseurs (roadshow), a ajouté cette source, généralement suivie une dizaine de jours plus tard par l’introduction en Bourse.

Pour séduire les investisseurs potentiels et éviter un accueil froid, WeWork s’est résolue à réduire les pouvoirs de son PDG fondateur Adam Neumann et va s’essayer à la transparence.

WeWork indique avoir réduit de moitié les droits de vote attachés à la classe d’actions dont dispose M. Neumann et assure qu’aucun membre de sa famille ne fera partie du conseil d’administration, selon des documents adressés au gendarme de la Bourse, la SEC.

Initialement, WeWork avait divisé ses actions en trois catégories : les titres de catégorie A étaient assortis d’un droit de vote par action, tandis que les titres de catégorie B et C disposaient de 20 droits de vote par action. En l’état, M. Neumann aurait eu la majorité des droits de vote, ce qui aurait conforté sa mainmise sur l’entreprise.

WeWork assure que les titres de catégorie B et C ne disposent plus que de 10 droits de vote par action.

En outre, « aucun membre de la famille d’Adam [Neumann] ne sera membre du conseil d’administration », affirme encore WeWork, ajoutant que cette instance « a le droit de limoger le PDG ».

« Tout PDG qui succédera à Adam sera choisi par les membres de notre conseil d’administration, de façon collégiale. Nous ne nous reposerons pas sur un comité de succession », indique par ailleurs WeWork.

Plongeon de la valorisation

Ces dernières précisions sont importantes parce que Rebekah Neumann, femme d’Adam et cousine de l’actrice Gwyneth Paltrow, détient le titre de cofondatrice et de responsable de la marque, entre autres.

La mainmise de la famille Neumann sur WeWork et les manœuvres financières d’Adam Neumann avaient contribué, ces derniers jours, à alimenter les incertitudes sur l’entrée en Bourse prochaine de WeWork, qui a lancé une véritable révolution des bureaux partagés.

La valorisation de l’entreprise a été divisée par plus de deux en neuf mois, à moins de 20 milliards de dollars, ont indiqué à l’AFP des sources proches du dossier.

Outre la gouvernance, les marchés financiers s’interrogent également sur la capacité de WeWork à gagner de l’argent assez rapidement. L’entreprise a-t-elle les reins solides pour résister à un ralentissement de l’économie mondiale ? Telle est une des questions posées aux banques pilotant l’entrée en Bourse (Goldman Sachs et JP Morgan Chase), d’après des sources proches.

La société a essuyé une perte nette de 1,9 milliard de dollars l’an dernier et a présenté un déficit de 690 millions au premier semestre de l’année en cours.

REVUE BOURSIÈRE

Wall Street marque une pause

La Bourse de New York a fini sur une note hésitante hier, les investisseurs marquant une pause après avoir été encouragés par des gestes de bonne volonté dans les relations sino-américaines et par la confirmation du soutien des banques centrales à l’économie. — Agence France-Presse

L’action de SNC-Lavalin a gagné 31 % cette semaine

En défaveur auprès des investisseurs depuis plus d’un an, l’action de SNC-Lavalin semble avoir retrouvé un certain attrait. Le titre s’est apprécié de 11 % hier pour clôturer à 21 $ dans un fort volume de transactions, particulièrement senti en fin de séance. Pour l’ensemble de la semaine, l’action montre une hausse de 31 %. En début de semaine, des documents déposés auprès des autorités ont révélé que Jarislowsky Fraser avait notamment acheté des actions de la firme de génie montréalaise tout au long du mois d’août. Ces achats portent Jarislowsky Fraser au troisième rang des plus grands actionnaires de SNC-Lavalin avec 10,8 % des actions. — Richard Dufour, La Presse

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