Après d’âpres discussions, les négociateurs européens et britanniques sont parvenus hier à un projet d’accord de divorce, qui doit encore être entériné à Londres et à Bruxelles.
Du côté du Royaume-Uni, la première ministre Theresa May a convoqué ses ministres aujourd’hui pour examiner le projet d’accord, a indiqué le gouvernement britannique dans un communiqué.
Les ministres ont été conviés à Downing Street pour « lire le document en amont de la réunion », a précisé l’exécutif.
De leur côté, les ambassadeurs des 27 pays de l’Union européenne (UE) se retrouveront cet après-midi à Bruxelles, selon deux sources diplomatiques. La chaîne irlandaise RTE a annoncé une réunion du gouvernement irlandais aujourd’hui, tandis que la ministre française des Affaires européennes Nathalie Loiseau annonçait vouloir « examiner très attentivement le projet d’accord ».
« Nous voulons un bon texte qui veille scrupuleusement aux intérêts de l’UE », a-t-elle déclaré sur la radio France Info.
« Filet de sécurité »
Les détails de l’accord n’ont pas été dévoilés, en particulier en ce qui concerne la question de la frontière irlandaise sur laquelle les négociations butaient ces dernières semaines.
Mais selon RTE, qui cite deux sources gouvernementales, le projet d’accord contient bien l’instauration d’un « filet de sécurité » qui doit éviter le retour d’une frontière physique entre l’Irlande du Nord et la république d’Irlande.
« Il aura la forme d’un arrangement douanier pour tout le Royaume-Uni avec des dispositions “plus approfondies” pour l’Irlande du Nord en termes douaniers et réglementaires », a tweeté son journaliste Tony Connelly.
La conclusion d’un accord a été jugée « encourageante » par le secrétaire d’État à l’Irlande du Nord, David Mundell. « Nous avons besoin de réfléchir en détail [au texte], de voir ce qu’il contient et, espérons-le, d’être en mesure de soumettre cet accord » au Parlement, a-t-il réagi.
Mais il devra franchir l’étape du Conseil des ministres, avant celle du Parlement britannique, ce qui est loin d’être gagné au vu des divisions au sein du Parti conservateur de Theresa May.
— Agence France-Presse