Europe

« Ce n’est pas une armée contre l’OTAN, je vous en prie. »

— La chancelière allemande Angela Merkel, qui a apporté hier son soutien au président français Emmanuel Macron, prônant à son tour la création d’« une armée européenne », à laquelle le président américain Donald Trump et l’OTAN sont fermement opposés. (AFP)

Yémen

Accalmie dans l’ouest du pays

D’intenses efforts diplomatiques semblent avoir favorisé une accalmie dans les combats au Yémen, où la coalition sous commandement saoudien a accepté, selon Londres, le principe d’une évacuation de rebelles houthis blessés avant de possibles pourparlers de paix d’ici la fin de novembre en Suède. Près de quatre ans de guerre ont plongé le Yémen dans la « pire crise humanitaire au monde », selon l’ONU, mais depuis le début de novembre, les regards sont surtout tournés vers la ville d’Hodeïda, cible d’une offensive meurtrière. Les forces progouvernementales yéménites, appuyées par l’Arabie saoudite, tentent de chasser les rebelles houthis, soutenus par l’Iran, de cette cité portuaire stratégique située sur la mer Rouge. Le port d’Hodeïda est le point d’entrée de plus des trois quarts des importations et de l’aide humanitaire internationale au Yémen, pays menacé par une grande famine. Les forces de la coalition dirigée par Riyad « vont maintenant permettre à l’ONU de superviser une évacuation médicale de Houthis – jusqu’à 50 combattants blessés – vers Oman avant une nouvelle série de pourparlers de paix en Suède ce mois-ci », a annoncé hier le Foreign Office. — Agence France-Presse

Mexique

Le président dément avoir reçu des pots-de-vin d’un cartel

Le président mexicain Enrique Peña Nieto et son prédécesseur Felipe Calderon ont démenti hier avoir touché des pots-de-vin de la part du cartel de Sinaloa, après les accusations portées par l’un des avocats de Joaquin Guzman, alias El Chapo, à l’ouverture du procès du narcotrafiquant à New York. « Le gouvernement d’Enrique Peña Nieto a poursuivi, capturé et extradé le criminel Joaquin Guzman Loera. Les affirmations attribuées à son avocat sont complètement fausses et diffamatoires », a réagi sur Twitter Eduardo Sanchez, porte-parole de la présidence mexicaine. M. Calderon a lui aussi démenti ces accusations. « Les déclarations de l’avocat de Joaquin Guzman, alias El Chapo, sont totalement fausses et irresponsables », a déclaré sur Twitter l’ancien président mexicain (2006-2012). L’un des avocats de Joaquin Guzman a affirmé hier en ouverture du procès du narcotrafiquant, à New York, que le président mexicain et son prédécesseur avaient reçu des centaines de millions de dollars du cartel de Sinaloa, l’un des plus puissants du pays. Joaquin Guzman encourt la prison à perpétuité au terme de ce procès qui devrait durer plus de quatre mois. — Agence France-Presse

Macédoine

Condamné, l’ex-premier ministre a fui en Hongrie

Condamné à deux ans de prison pour abus de pouvoir, l’ex-premier ministre macédonien Nikola Gruevski a annoncé hier avoir fui en Hongrie et y avoir demandé l’« asile politique ». Lundi, la justice macédonienne avait lancé un mandat d’arrêt contre M. Gruevski, 48 ans, qui ne s’était pas présenté en prison après sa condamnation. La police l’a recherché en vain, perquisitionnant notamment à son domicile dans la nuit. « Au cours des derniers jours, j’ai reçu de nombreuses menaces contre ma vie. Je suis maintenant à Budapest, où j’ai demandé l’asile politique aux autorités hongroises », a écrit Nikola Gruevski sur Facebook. Sollicité par l’AFP, le ministre macédonien de l’Intérieur Oliver Spasovski a confirmé la présence de M. Gruevski en Hongrie, sans plus de précision. Le ministère de l’Intérieur a indiqué dans un communiqué qu’il allait demander un mandat d’arrêt international contre lui. Budapest a de son côté refusé de confirmer ou de démentir l’information.

— Agence France-Presse

Brexit

Londres et Bruxelles ont conclu un projet d’accord

Après d’âpres discussions, les négociateurs européens et britanniques sont parvenus hier à un projet d’accord de divorce, qui doit encore être entériné à Londres et à Bruxelles.

Du côté du Royaume-Uni, la première ministre Theresa May a convoqué ses ministres aujourd’hui pour examiner le projet d’accord, a indiqué le gouvernement britannique dans un communiqué.

Les ministres ont été conviés à Downing Street pour « lire le document en amont de la réunion », a précisé l’exécutif.

De leur côté, les ambassadeurs des 27 pays de l’Union européenne (UE) se retrouveront cet après-midi à Bruxelles, selon deux sources diplomatiques. La chaîne irlandaise RTE a annoncé une réunion du gouvernement irlandais aujourd’hui, tandis que la ministre française des Affaires européennes Nathalie Loiseau annonçait vouloir « examiner très attentivement le projet d’accord ».

« Nous voulons un bon texte qui veille scrupuleusement aux intérêts de l’UE », a-t-elle déclaré sur la radio France Info.

« Filet de sécurité »

Les détails de l’accord n’ont pas été dévoilés, en particulier en ce qui concerne la question de la frontière irlandaise sur laquelle les négociations butaient ces dernières semaines.

Mais selon RTE, qui cite deux sources gouvernementales, le projet d’accord contient bien l’instauration d’un « filet de sécurité » qui doit éviter le retour d’une frontière physique entre l’Irlande du Nord et la république d’Irlande.

« Il aura la forme d’un arrangement douanier pour tout le Royaume-Uni avec des dispositions “plus approfondies” pour l’Irlande du Nord en termes douaniers et réglementaires », a tweeté son journaliste Tony Connelly.

La conclusion d’un accord a été jugée « encourageante » par le secrétaire d’État à l’Irlande du Nord, David Mundell. « Nous avons besoin de réfléchir en détail [au texte], de voir ce qu’il contient et, espérons-le, d’être en mesure de soumettre cet accord » au Parlement, a-t-il réagi.

Mais il devra franchir l’étape du Conseil des ministres, avant celle du Parlement britannique, ce qui est loin d’être gagné au vu des divisions au sein du Parti conservateur de Theresa May.

— Agence France-Presse

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