Florence Maheu

Un premier contact avec le site olympique

La kayakiste Florence Maheu n’a pas détesté donner ses premiers coups de pagaie au Centre de Kasai, où auront lieu les compétitions olympiques de canoë-kayak d’eau vive l’an prochain à Tokyo. Au contraire. Après avoir participé à la Coupe NHK, le week-end précédent, elle a conclu la compétition de préparation olympique de slalom au 13e rang, dimanche.

« Ça s’est quand même bien passé malgré le challenge. Le parcours était assez exigeant, contrairement au tracé plus facile [de la Coupe NHK]. Il était plus serré et laissait plus de place à l’erreur. On a d’ailleurs vu davantage de disparités dans les temps. D’avoir pu bien naviguer et d’être passée proche de faire la finale avec le top 10 qui est ici, c’est vraiment encourageant. »

Florence Maheu faisait partie d’une délégation de cinq athlètes canadiens qui s’alignait dans l’épreuve de slalom, autant en canoë qu’en kayak. L’objectif était de tester ce parcours artificiel, situé sur les rives de la baie de Tokyo, mais aussi de se familiariser avec la mégalopole qui accueillera les Jeux olympiques l’été prochain (du 24 juillet au 9 août).

« On est vraiment chanceux que le parcours soit déjà tout terminé et qu’on puisse venir s’entraîner ici dès cet automne. Avec nos commentaires, ils pourront apporter quelques modifications au bassin, et ils ont d’ailleurs déjà changé quelques petits trucs. »

— Florence Maheu

« Les installations sont temporaires, mais on a eu un super bel accueil et on a vu une belle organisation. De ce que j’ai compris, c’est vraiment une amélioration par rapport aux tests de 2015 à Rio.

« Le site d’eau vive dans le parc Kasai Rinkai est presque à côté de Disneyland. En transports en commun, on peut se rendre dans le centre-ville de Tokyo en 45 minutes », ajoute-t-elle.

La grande question est maintenant de savoir si l’athlète originaire de Salaberry-de-Valleyfield y retournera dans le cadre de la compétition olympique. Après avoir raté sa chance de peu lors des Championnats du monde en septembre, elle pourrait être fixée dès cette semaine grâce à une redistribution des quotas.

Cinq pays ayant obtenu une place en canoë et en kayak grâce à la même athlète devront choisir entre l’une des deux disciplines. Par effet domino, cela pourrait bénéficier à la kayakiste de 26 ans, qui permet au Canada de pointer au 20e rang du classement des nations en K1.

« Le canoë féminin fait ses débuts olympiques en 2020 et il y a beaucoup de filles qui font les deux événements, confirme Florence Maheu. Je suis deuxième sur la liste [d’attente] et, donc, deux filles sur cinq doivent retourner leur quota pour que je puisse en avoir un. On attend maintenant la réponse. Ce n’est pas officiel, mais ça devrait bien se passer. Si ça ne fonctionne pas, il y a encore un quota à gagner avec le processus continental. »

Les études en pause

Membre de l’équipe nationale depuis 2012, l’athlète de 26 ans a disputé ses premiers Championnats du monde seniors cinq ans plus tard. Elle tente de concilier ses études et une carrière qui l’oblige à sillonner le monde ou à partir à l’étranger durant de longues périodes. Durant cette année préolympique, elle devra notamment se rendre au Japon quatre ou cinq fois.

Le processus de sélection olympique, établi par Canoe Kayak Canada, la mènera aussi à participer à deux autres épreuves en Australie si elle obtient le quota cette semaine. La conclusion de son baccalauréat en kinésiologie attendra encore un peu.

« Il ne me reste qu’une session pour le terminer, mais ça ira à l’année prochaine. Je ne peux pas faire les cours qui me restent à distance. On a beaucoup de voyages à venir avec ces deux courses en Australie et peut-être le Brésil en avril. Il y a aussi d’autres camps à Tokyo au printemps, des Coupes du monde et les Jeux. On enchaîne beaucoup. »

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