4 familles, 4 mode de transport

Petit moteur

Ces trois derniers étés, Carl Bouchard et Anne Gombert ont utilisé la « girafe » lors de leurs déplacements quotidiens ou de leurs sorties en famille.

« Dès que la plus grande a été capable de se promener à vélo toute seule, on a choisi la girafe pour pouvoir les emmener toutes les deux », explique le papa, qui utilisait auparavant un chariot remorque pour transporter ses deux filles aujourd’hui âgées de 11 et 8 ans.

Ils ont opté pour le modèle où la roue est intégrée plutôt qu’un autre de la même famille où c’est un vélo d’enfant complet qu’on accroche à celui de l’adulte. « Je trouve qu’avec l’autre modèle, l’enfant n’est pas dans une position confortable », dit Carl en faisant référence à l’inclinaison imposée au vélo. Quel que soit le modèle de girafe choisi, il faut bien sûr que l’enfant soit capable de se tenir solidement. Et, accessoirement, de pédaler.

Accessoirement, oui, car sa contribution n’est pas essentielle, même si elle est appréciée. Anne et Carl appellent d’ailleurs leur fille Édith le « petit moteur » lorsqu’ils utilisent la girafe.

« Elle aide de temps en temps, dit le papa. C’est mieux qu’un chariot, mais c’est quand même un poids supplémentaire. Dans une côte, si ton enfant ne pédale pas avec toi, tu souffres… »

— Carl Bouchard

Puisque Anne et Carl se partagent la tâche d’accompagner et d’aller rechercher les enfants à l’école à vélo, ils ont pris soin d’installer un système d’accrochage sur leur vélo respectif. La girafe reste à l’école, cadenassée auprès du vélo d’Adèle, leur fille aînée. Carl signale toutefois que certains modèles sont plus difficiles à accrocher que d’autres, détail à considérer au moment de l’achat si plus d’une personne prévoit l’utiliser.

Autre bémol : avec un tel système d’harnachement, les virages doivent être plus amples. « Tu ne peux pas tourner sur un dix cennes, résume-t-il. Et quand tu ne tournes pas correctement, la girafe ne se trouve plus dans l’axe du vélo du parent. » En revanche, Carl apprécie beaucoup la proximité avec sa fille. « On est en communication constante, se réjouit-il. Le contact est plus agréable. »

Les jours de la girafe de la famille Gombert-Bouchard sont probablement comptés. La petite Édith est maintenant capable de faire du vélo toute seule. « Les jours de pluie, on partira peut-être en métro le matin, la grande rentrera en métro et on ira chercher la petite à vélo le soir avec la girafe, réfléchit Carl. C’est à voir, mais c’est peut-être la fin. »

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