Effet de proximité
Le vélo, c’est le métier d’Étienne Roy-Corbeil, copropriétaire de la boutique Dumoulin, située rue Jean-Talon, près du marché du même nom. Le vélo, c’est aussi son principal moyen de transport.
Sa conjointe Raphaëlle Derome et lui n’ont pas de voiture. Ils utilisent un système d’autopartage. Et il a longtemps eu un Nihola, un vélo cargo doté d’un bac avant.
« Ce qui a motivé cet achat, c’est qu’il est plus sécuritaire pour la conduite d’hiver », explique le papa d’Albert (7 ans) et de Célestine (deux ans et demi). Conduire un tel vélo à trois roues dans les sillons des voitures – qui n’en font que deux – peut être un défi. Sa stabilité compensait cet inconvénient. Sa capacité de charge aussi.
« La limite, c’est le poids que tu peux tirer », dit d’ailleurs Étienne. Oui, on peut transporter deux enfants sans ce type de cargo. Et beaucoup plus : des outils, une poche de béton, l’équipement de hockey, une épicerie « monstrueuse » impossible à rapporter à pied. « Tu peux même mettre les enfants et l’épicerie », souligne-t-il.
Ce n’est toutefois pas un poids plume : il pèse environ 33 kg. « Mine de rien, c’est le plus léger de sa catégorie », précise toutefois Étienne, qui ajoute qu’un moteur peut aussi être ajouté au vélo pour ménager les jambes du conducteur. Autre inconvénient potentiel, puisque ce type de vélo est souvent utilisé par les deux parents, l’ajustement représente un défi. « S’il y a une grande différence de grandeur entre les deux parents, la position de conduite n’est pas optimale. »
Par contre, le Nihola offre un avantage extraordinaire, selon lui : un meilleur contact avec les enfants. Étienne a déjà utilisé – et apprécié – un banc de bébé placé à l’avant. Le cargo, c’est encore mieux. « C’est extraordinaire ! On voit les mêmes choses et on peut parler. C’est fantastique, insiste-t-il. Le parent est très proche. »