À la carte
Que le spectacle commence !
Nous l’avions annoncé en primeur dans ces pages en avril dernier et c’est désormais officiel depuis le 31 décembre : Jérôme Ferrer a déménagé les pénates de son restaurant Europea – désormais renommé « Restaurant Jérôme Ferrer – Europea » – dans un local tout neuf et fort élégant, rue de la Montagne à l’angle du boulevard René-Lévesque Ouest, intégrant au premier plan une cuisine laboratoire, et dont le design est signé par la firme Provencher-Roy.
Pour ce déménagement attendu, le chef et restaurateur avait envie de brasser les cartes, tout en gardant sa signature qui fait la part belle au « ludique ». « On voulait affirmer plus de fantaisie, prolonger l’expérience ludique, scénographier nos plats », résume-t-il.
Et qui de mieux placé que le metteur en scène René Richard Cyr pour l’aider à relever ce défi ? « D’abord, j’étais étonné ; c’est quoi, ça, faire la mise en scène d’un restaurant ? Je ne suis pas un gastronome si expérimenté ! », s’exclame M. Cyr. Mais, après une soirée à l’Europea où il a pu faire l’expérience de la table gastronomique, déjà, la tête du metteur en scène bouillonnait d’idées.
Le concept n’est pas de jeter de la poudre aux yeux ou de faire ombrage à l’assiette, mais de créer un environnement qui rehausse l’expérience et sort des sentiers battus de la restauration traditionnelle. « On tente de rendre le convive le plus actif possible », résume M. Cyr. Sans révéler toutes les surprises, le tandem évoque un fromage frais fait minute par les clients (qui repartent avec la recette !) ou encore un « voyage en immersion 2.0 » à la pêche aux huîtres à Caraquet.
Les possibilités sont multiples à la table de Ferrer : en soirée, il y a la totale, le menu dégustation composé de 12 « scènes » (et 30 plats !), à 150 $, mais aussi le « Menu jardin végétalien » de cinq services et une offre à la carte. Le midi, un menu brasserie est à l’honneur et il est aussi possible de prendre l’afternoon tea dans la section lounge, qui se transforme en bar à cocktails, avec petits plats, le soir venu. Et c’est sans compter le comptoir cuisine, qui devrait ouvrir en février et qui sera notamment axé sur les salades-repas à emporter. De quoi trouver chaussure à son pied. (I. G.-P.)
1065, rue de la Montagne, Montréal
Une trattoria signée Faita-Forgione
Encore une bonne nouvelle pour le Villeray gourmand, en 2019 : l’habile tandem formé par Stefano Faita et Michele Forgione (Impasto, Pizzeria Gema) s’installe rue Jarry Est. Au printemps, le quartier au nord du marché Jean-Talon aura droit à une trattoria servant entrées, pâtes maison, pizza et vins naturels. Mais pas de petite mince napolitaine ici, où tradition italienne et Montréal « old school » fusionneront. Ce sera plutôt de la « pizz » à croûte épaisse et aux garnitures généreuses qui sortira du four. Elle sera même proposée en livraison. Les restaurateurs d’expérience s’installent dans l’ancienne pizzeria Filoti, déménagée boulevard Crémazie il y a plus d’un an. À suivre de près ! (È. D.)
206, rue Jarry Est, Montréal
S’inspirer sans se ruiner à l’Atelier Joël Robuchon
Vous rêvez de vous attabler à l’Atelier Joël Robuchon du Casino de Montréal, mais êtes convaincu que votre budget ne vous le permet pas ? C’est vrai qu’avec son menu Expérience 7 services à 150 $, le chic restaurant n’est pas accessible à toutes les bourses. C’est entre autres pour démocratiser sa table que l’endroit a lancé, il y a quelques mois, le menu Expérience 4 services, au prix plus doux de 85 $. Le mois dernier, nous avons pu nous y régaler de quelques plats classiques – et impeccablement exécutés – du célèbre chef qui nous a quittés en 2018, comme la mise en bouche « royale crémeuse » de foies blonds avec émulsion parmesane, un vrai petit bijou gourmand. La fine gastronomie française au sommet de son art, à essayer au moins une fois dans sa vie ! Menu offert du mardi au jeudi soir seulement. (I. G.-P.)
Casino de Montréal
Un izakaya pour le Vieux-Montréal
Depuis décembre, le Vieux-Montréal accueille son tout premier izakaya, le Hanzo. Le projet est mené par l’équipe qui nous a donné les Escondite, La Habanera, Koa Lua et Biiru, une autre brasserie japonaise implantée au centre-ville. « L’atmosphère est très différente du Biiru, c’est plus adulte, tout en restant décontracté », estime Yann Lévy, copropriétaire, qui dit s’être notamment inspiré de la scène Crazy 88 du film Kill Bill pour la décoration. En cuisine, nous avons reconnu avec plaisir Huriel Pitre, de l’ancien Bighi Curry, et avons souri devant le ramen d’inspiration « tourtière », un mélange inusité mais franchement réussi ! La carte navigue en eaux connues – pieuvre style takoyaki, poulet frit, tataki –, mais s’aventure aussi du côté d’ingrédients plus traditionnels, comme des brochettes yakitori aux cœurs de canard ou le jimami, un tofu froid fait à partir d’arachides à la texture surprenante. À déguster avec un excellent cocktail mêlant inspirations nipponnes, asiatiques et québécoises. (I. G.-P.)
417, rue Saint-Nicolas, Montréal
Bien boire pour moins cher
Vous n’êtes pas de ceux et celles qui stoppent toute consommation d’alcool en janvier ? Tant mieux pour vous, car le bar à vin Pullman prolonge sa promotion « la cave à moitié prix le dimanche », pour une durée indéterminée. On s’y croise autour d’un grand champagne à petit prix ou d’une quille de vin slovaque naturel ? (È. D.)