L'Impact

Un match nul aux allures de victoire

En milieu de semaine, Patrice Bernier avouait que le Yankee Stadium, en raison de sa configuration, n’était pas franchement son stade favori, en MLS. Hier, sur l’inégale surface du New York City FC, le capitaine a été le meilleur joueur montréalais et celui qui a parfaitement trouvé Dominic Oduro sur le but égalisateur.

À défaut d’une première victoire, le Bleu-blanc-noir a donc plutôt bien lancé sa séquence de trois matchs à l’extérieur en récoltant le point du match nul (1-1) au difficile domicile du NYC FC.

Faute de Marco Donadel, absent de dernière minute, et avec davantage de responsabilités offensives, Bernier s’est comporté en patron du milieu de terrain. Il a réussi 38 de ses 41 passes (92,6 %), délivré cinq passes clés et a finalement déposé le ballon sur la poitrine d’Oduro qui a déjoué Sean Johnson (68e).

Ça n’entre évidemment pas dans les statistiques, mais son coup du sombrero aux dépens d’Andrea Pirlo a également marqué les esprits. Bref, Bernier a bien commencé son dernier tour de piste en étant impliqué sur les trois premiers buts montréalais, en 2017.

« Pat a bien joué. On a un peu changé la formation et choisi un 4-2-3-1 pour contrer leur 4-3-3. Il avait la mission d’arrêter Pirlo, mais aussi de se trouver entre les lignes adverses, a analysé Mauro Biello. Il a fait cette passe décisive. Je suis content du caractère montré par Patrice et toute l’équipe. »

« [NYC FC] est un bon adversaire parce qu’il veut bien jouer et que tu as de la place pour faire du jeu, a prolongé Bernier. Ce que je voulais, c’est performer pour aider l’équipe. Ça a bien adonné, mais je suis très fier de mes coéquipiers parce qu’on s’est battus pendant plus de 90 minutes. »

Pas parfait, mais...

Il était bien tôt dans la saison pour parler de match important, mais l’Impact devait réagir après avoir laissé filer la victoire contre les Sounders de Seattle. Face à un calendrier qui le mènera ensuite à Chicago et Los Angeles, le onze montréalais devait aussi éviter de sombrer dans le doute. La copie rendue, inégale d’une mi-temps à l’autre, est loin d’avoir été parfaite, mais elle lui permet de mieux appréhender la prochaine semaine sans match.

Hier, il a fallu attendre l’ouverture du score new-yorkaise, par l’intermédiaire de Rodney Wallace (44e), pour que l’Impact commence à afficher un visage plus conquérant. Le début de la deuxième mi-temps n’a fait que confirmer cette tendance avec, au fil des minutes, davantage de maîtrise dans le jeu.

Et malgré quelques balles de match du NYC FC, qui a fait preuve d’une étonnante maladresse tout au long de la partie, la défense montréalaise a, cette fois, tenu le coup.

« On a pressé un peu plus en deuxième demie. On perdait par un but et on voulait être un peu plus haut. À la fin, on a su fermer les espaces que [NYC FC] cherchait, s’est réjoui Biello. On a été un peu plus attentifs, plus agressifs et capables de récupérer davantage de ballons en milieu de terrain. Même en possession, on a eu de bonnes séquences. »

« Un bon point »

Le match nul contre les Sounders avait un goût amer. Celui obtenu hier est à ranger dans la catégorie des « bons points » pour Biello, tandis qu’il « ressemble un peu à une victoire » pour Chris Duvall. N’oublions pas que NYC FC, en saison, surfe sur une vague de bons résultats à domicile depuis le mois de juin 2016. Le week-end précédent, D.C. United s’y était incliné par la marque de 4-0.

« C’est toujours bon de prendre un point à l’équipe locale, a tranché Oduro. Nous aurions aimé l’emporter, mais nous sommes très heureux et enthousiastes avec le résultat obtenu. Nous avons affronté une bonne équipe qui a eu des occasions et qui aurait pu nous faire mal. Mais nous avons réalisé ce qu’il fallait faire. »

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