Pas de surprise à Atlanta
Contrairement au scénario du milieu de la semaine dernière, l’Impact n’avait pas une autre bonne surprise en stock, hier, lors de son déplacement à Atlanta. Contre l’équipe en forme de la ligue, le onze montréalais n’a pas pu s’appuyer sur son opportunisme et a été battu 2-0 au Mercedes Benz Stadium.
Hector Villalba (28e) et Jeff Larentowicz (73e) ont fait la différence dans un match qui complique encore la mission montréalaise, mais qui laisse aussi des regrets. Non pas que l’Impact ait joué un bon match, très loin de là, d’ailleurs, mais Atlanta a été moins tranchant offensivement que lors de ses dernières prestations. En tête de cette liste, Josef Martinez a gâché plusieurs ballons, tandis que les tentatives de Miguel Almiron, rapidement sorti sur blessure, et de Villalba ont été brillamment stoppées par Evan Bush.
Devant le gardien montréalais, élu l’homme du match, les trois défenseurs centraux ont soufflé le chaud et le froid. Par exemple, Laurent Ciman s’est montré appliqué dans ses interventions et dans son placement. Tout le contraire de son coéquipier Deian Boldor, naïf sur le premier but et dont le manque de vitesse est flagrant contre des joueurs de la trempe de Villalba. Le Roumain, fautif à plusieurs reprises depuis son arrivée, est très loin d’offrir les garanties nécessaires à ce stade capital de la saison.
« Ils ont beaucoup fixé sur ce côté-là avec sa vitesse, a reconnu l’entraîneur Mauro Biello. Si je regarde le premier but, oui, c’est une belle séquence, mais on avait trois occasions de regagner le ballon. C’était le deuxième match [son troisième] de Boldor et il va voir la qualité qu’il y a dans cette ligue. »
La bonne vieille recette de la contre-attaque, si efficace à Toronto, n’a rien donné, cette fois.
Mis sous pression en première mi-temps, l’Impact n’a ni placé ses joueurs offensifs dans de bonnes conditions ni su profiter de ses demi-occasions. À défaut d’un tir cadré, lors des 45 premières minutes, la meilleure alerte est venue d’un centre d’Anthony Jackson-Hamel non maîtrisé par Nacho Piatti. Et pourtant, l’Impact aurait très bien pu égaliser, en deuxième période, au terme de contre-attaques que Piatti, Jackson-Hamel et surtout Michael Salazar ne sont pas parvenus à conclure.
Pour Biello, auteur de remplacements sans le moindre effet, et Bush, les regrets se concentrent sur ces quelques moments-là. « Tu ne peux pas aller chercher des résultats dans un stade comme celui-là sans finir tes actions. Surtout qu’Atlanta a marqué tout de suite après l’occasion de Salazar », a pesté le premier.
« On a eu nos occasions d’égaliser, quand c’était 1-0. On n’a pu en profiter et, quand ça arrive, des équipes comme Atlanta te le font payer, a fait écho le second. En première mi-temps, ils ont très bien pressé et ils ont réussi à marquer leur but. En deuxième mi-temps, ils ont un peu changé la façon de jouer. Ils ont protégé leur avance et attendu d’avoir leurs occasions. Pour moi, c’est l’une des deux meilleures équipes de la ligue avec Toronto. »
Toujours à trois points
La fin de semaine a jeté un autre éclairage sur la course aux éliminatoires. En l’emportant contre les Red Bulls de New York, samedi soir, le Crew de Columbus a fait un pas de géant vers une qualification. Pour l’Impact, seuls les Taureaux rouges demeurent maintenant à un écart raisonnable.
Il y a cependant un énorme « mais ». Les joueurs de Jesse Marsch ont disputé un match en moins et ne possèdent pas le calendrier le plus compliqué avec, notamment, une double confrontation contre D.C. United. Les Red Bulls traversent tout de même une période compliquée avec deux points engrangés dans les six derniers matchs et une défaite en finale de l’US Open Cup.
Le bleu-blanc-noir dispute son prochain match mercredi, contre l’autre équipe de la Grosse Pomme, le New York City FC. « On retourne à domicile où on n’a pas bien joué lors des derniers matchs. Il faut aller chercher les trois points », a lancé Biello.