Hockey

Beauvillier a impressionné les Islanders

Deux solides indices peuvent confirmer votre tenue exceptionnelle au camp d’entraînement.

Anthony Beauvillier, 18 ans seulement, a pris connaissance du premier par hasard sur son fil Twitter la semaine dernière.

Les Islanders de New York venaient de relayer un article dans lequel l’entraîneur en chef Jack Capuano encensait le jeune homme : « Il possède une incroyable compréhension du jeu, il est intelligent et il possède beaucoup d’habiletés naturelles. Quand on y ajoute sa détermination et sa fougue, vous avez là une grande combinaison d’atouts. Il a tout un avenir dans cette Ligue. »

Le second a émané quelques jours avant son renvoi chez les Cataractes de Shawinigan. Le premier ailier droit de l’équipe, Ryan Strome, l’a invité à souper chez lui en compagnie des vétérans de l’équipe, parmi lesquels John Tavares !

« Ils parlaient d’aller souper après une pratique et j’étais à côté d’eux, ils m’ont probablement invité par gentillesse et par politesse, répond humblement le jeune homme. »

Il n’empêche qu’il y avait une seule recrue au condo de Strome ce soir-là…

« C’était vraiment le fun de les côtoyer autant que ça, ajoute-t-il. Strome est vraiment celui dont j’ai été le plus proche. Il m’a donné beaucoup de conseils. Il peut comprendre ma situation, il est passé par là il n’y a pas longtemps. J’ai aussi eu la chance de parler un peu à Tavares. C’est vraiment une personne réservée, mais très sympathique. »

Beauvillier disputait ses premiers matchs avec les Cataractes ce week-end. De quoi remettre les compliments de Capuano en perspective et éviter de tenir les choses pour acquises.

« Je ne me suis pas enflé la tête avec ça. Évidemment, j’avais un sourire aux lèvres en lisant ses commentaires, ça fait toujours plaisir à lire, surtout de la part de l’entraîneur en chef, mais si je ne veux pas recevoir le pot après les fleurs, je dois continuer à travailler fort. »

— Anthony Beauvillier

Étonné d’avoir pu s’ajuster si rapidement au rythme de jeu de la LNH ? « J’ai été surpris d’avoir été aussi confiant pendant le camp, dit-il. C’est quand même impressionnant de voir ces gars-là de proche, habituellement, ils sont à la télévision. Mais une fois sur la glace, l’adaptation est naturelle, tu ne penses pas. »

PETIT GABARIT

Malgré 94 points, dont 42 buts, en 67 matchs à Shawinigan l’hiver dernier, Beauvillier n’a pas été repêché avant le 28e rang par les Islanders. Même si le sort des attaquants de petit gabarit s’est amélioré, certains recruteurs hésitent à repêcher trop tôt des joueurs de 5 pi 11 po et 170 livres.

« J’essayais de ne pas avoir d’attentes au repêchage. J’ai vécu la première ronde le vendredi soir de façon assez relaxe. Je souhaitais seulement être repêché le samedi matin. C’est exceptionnel d’avoir été choisi en première ronde. J’ai été un peu surpris. »

Les Islanders n’avaient pas de choix de première ronde avant le repêchage. Ils ont obtenu deux choix, les 16e et 33e des Oilers d’Edmonton en retour du jeune défenseur Griffin Reinhart. Ils ont repêché Mathew Barzal au 16e rang et, constatant la disponibilité de Beauvillier en fin de première ronde, ont cédé leurs choix aux 33e et 72e rangs au Lightning de Tampa Bay pour obtenir Beauvillier.

Il dit ne pas avoir trop espéré recevoir l’appel du Canadien. Le CH a repêché le défenseur Noah Juulsen deux rangs plus tôt, au 26e rang.

« Je voulais seulement être repêché. Voir les Islanders faire un échange pour m’obtenir démontre qu’ils voulaient vraiment m’avoir. J’ai vraiment senti que j’étais apprécié par le staff à New York. Je ne pouvais souhaiter une meilleure place pour être repêché. »

Beauvillier a cru à l’improbable pendant un court moment. « Plus le camp avançait, plus je me sentais en confiance. Je savais qu’on planifiait me renvoyer dans les rangs juniors, mais pendant un instant, je me suis dit que tout était possible. Je suis quand même heureux de retrouver ma routine avec les Cataractes. Je rentre avec une belle expérience. »

Les belles performances de Beauvillier au camp des Islanders ne sont pas sans rappeler celles de Claude Giroux à son premier camp avec les Flyers de Philadelphie. Lui aussi avait été encensé par son entraîneur de l’époque.

« C’est lui aussi un attaquant qui n’est pas trop gros, c’est un joueur de qui je peux m’inspirer », dit le jeune homme.

En plus de ses matchs et de ses entraînements sur glace, de nombreuses séances en gymnase sont prévues pour lui cet hiver. « Je dois travailler l’aspect global de mon jeu. Fréquenter le gymnase aussi pour prendre de la force physique et gagner en maturité. J’envisage aussi de plus en plus le Championnat mondial junior, mais je vais d’abord me concentrer sur mon début de saison. »

Un jeune homme intelligent, humble et sympathique qui mérite tout le bien qui lui arrive en ce moment.

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