Baseball série mondiale

En attendant le match 3...

Une journée après que José Altuve, Carlos Correa et les Astros de Houston se soient joints aux Dodgers de Los Angeles pour établir un record de huit circuits frappés dans la Série mondiale, lors du deuxième match de la série, le monde du baseball était toujours émerveillé par les canons qui ont été cognés jusqu’à présent. Après une saison marquée par le plus grand nombre de circuits dans l’histoire des Ligues majeures, la Série mondiale ne fait pas exception. Un total de 11 « longues balles » ont été claquées lors des deux premiers duels disputés au Dodger Stadium. À ce rythme, les deux équipes pourraient fracasser le record établi en 2002, alors que 21 circuits avaient été frappés. Lance McCullers sera le partant lors du troisième match pour les Astros et il fera face à Yu Darvish. — Associated Press

Wandrille Lefèvre

Joueur le jour, entraîneur le soir

Les couleurs, avec du bleu-blanc-noir sur son chandail à capuche, sont les mêmes. Par contre, c’est une grosse inscription des Carabins qui s’affiche sur la poitrine de Wandrille Lefèvre.

Il est un peu plus de 19 h au CEPSUM et le défenseur central de l’Impact finit sa journée en tant qu’entraîneur adjoint de Pat Raimondo avec l’équipe masculine de soccer.

L’aventure a commencé l’automne dernier pour celui qui avait passé quatre saisons avec le programme de l’Université de Montréal avant de faire le saut avec l’Impact.

« Pat et moi avons toujours gardé le contact, démarre Lefèvre. Je venais souvent voir les Carabins et j’assistais aussi au match de ma copine qui jouait en universitaire. Je me suis dit que j’allais me remettre dans le bain universitaire en tant que coach. »

« Ça me donne une manière différente de voir le foot, d’être proche du terrain et de comprendre ce que peut vivre un entraîneur. »

— Wandrille Lefèvre

On ne sera pas surpris d’apprendre que le joueur de 27 ans s’occupe de la défense avec les Carabins. Il a majoritairement évolué en tant qu’ailier lors de son séjour universitaire, mais les aléas professionnels l’ont fait reculer de quelques crans sur le terrain.

Sous le maillot de l’Impact, il a disputé 48 matchs de saison régulière, depuis 2013, et dû apprendre à voir le jeu différemment. « Ici, on essayait de m’isoler en un-contre-un, comme on le fait avec Nacho [Piatti]. Je frappais, je rentrais, je dribblais, je débordais, énumère-t-il. Quand je suis passé défenseur, on m’a demandé d’être tenace et batailleur ; ce que je n’avais pas en arrivant avec les Carabins. »

« Je me suis ensuite servi de ces qualités avec l’Impact, mais le poste de défenseur central est également très cérébral. Oui, il y a une portion physique, les duels ou le jeu de balle au pied, mais il faut bien analyser et lire le jeu. C’est ce que je transmets ici. »

Un modèle « crédible »

Sur le terrain, les statistiques parlent d’elles-mêmes. Au moment d’écrire ces lignes, les Carabins possédaient la meilleure défense au Canada avec 6 buts encaissés en 11 rencontres. Raimondo ne tarit pas d’éloges sur son ancien joueur.

« Très décisif » dans les succès de l’équipe, il le décrit comme « crédible » et envers qui le vestiaire possède « une grande écoute ». Outre son rôle d’intermédiaire, Lefèvre se voit comme un modèle capable de donner « les clés de travail » à ceux qui pourraient faire la transition entre le monde universitaire et le niveau professionnel.

Quant à l’attitude à adopter auprès des joueurs, il a pu se baser sur ses expériences vécues dans le vestiaire de l’Impact.

« J’ai vu comment Mauro [Biello] se comportait comme assistant avant de devenir entraîneur-chef. C’est ce que j’essaie de reproduire ici. »

— Wandrille Lefèvre

« Je suis le lien entre les joueurs et l’entraîneur-chef à double titre, de par ma position, mais aussi au niveau de la génération. Même si je suis un peu plus vieux qu’eux, ils peuvent s’identifier à moi grâce à l’âge et à mon parcours.

« Le fait d’être professionnel m’a d’ailleurs donné un respect immédiat dans le vestiaire, mais ça se perd facilement si tu ne fais pas les choses correctement. En deux saisons, je pense avoir bien géré ce respect et cette proximité. »

La décevante saison de l’Impact s’est achevée, dimanche dernier, sans participation aux séries. Consolation pour le numéro 5, les Carabins ont d’ores et déjà remporté leur place pour le championnat canadien, qui se déroulera au mois de novembre, en Colombie-Britannique.

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