Histoires de famille

Parents… sans tout sacrifier

Quels sont les rituels ou les traditions que vous perpétuez ou que vous avez vous-même mis en place dans votre famille ? Cette semaine, nous parlons à Meeker Guerrier et Dania Cayouette, qui ont décidé, en devenant parents, d’intégrer leur fille Billie-Rose à leur mode de vie.

Trois semaines et déjà du vécu

Lorsque nous avons rencontré ses parents, fin octobre, Billie-Rose avait 26 jours. Et, comme l’a dit sa maman, elle avait déjà du « vécu » : elle est allée à deux mariages, à un « bachelorette » et à un match de l’Impact de Montréal. C’est sans compter les brunchs de filles et les trois fois où elle a accompagné ses parents au gym. Et la veille, elle s’est fait garder pour la première fois, un mandat confié à ses grands-parents paternels. « On est partis au resto deux heures et demie », raconte Meeker Guerrier en regardant sa douce. « Avec une bouteille de champagne… On a eu bien du fun ! », ajoute Dania Cayouette. Au printemps, la petite famille songe à voyager en Amérique centrale ou encore en Asie (Billie-Rose a d’ailleurs été conçue en Thaïlande).

Un souhait de couple

Avant d’avoir un enfant, Meeker et Dania – deux globe-trotteurs aux mille projets – se sont entendus sur une chose : ils souhaitaient pouvoir maintenir leur rythme de vie, continuer à visiter des amis et voyager. Tout en s’adaptant aux besoins de l’enfant, nuancent-ils. « On trouve un terrain d’entente, résume Meeker. Par exemple, après la partie de l’Impact, on n’a pas traîné, parce qu’on savait qu’elle allait se réveiller… » Si des amis les félicitent d’intégrer ainsi Bille-Rose à leurs activités, d’autres personnes demeurent étonnées, à commencer par la mère de Meeker. « On brise un peu la tradition, surtout avec ma famille haïtienne. Ma mère est comme : "Ben non, faut que tu restes à la maison, c’est trop tôt pour la petite" », dit-il en souriant.

Un héritage riche

Ceci dit, les parents n’ont aucunement l’intention de balayer du revers de la main leur héritage respectif. Au contraire : Meeker, qui a grandi à Montréal, et Dania, qui vient de Gaspésie, souhaitent chacun transmettre à leur fille leurs racines. « On fait la blague qu’elle va parler créole avec un accent gaspésien », dit Meeker, qui souhaite que sa fille ne soit pas freinée par ses propres préjugés dans la vie. Lorsqu’une amie commune voulait les présenter, Meeker et Dania étaient d’abord tous deux hésitants. Meeker, pour qui l’éducation est primordiale, ne pensait pas vouloir fréquenter une styliste-coloriste. Dania, de son côté, n’avait jamais été attirée par un Noir. Pourtant, dès leur première rencontre, le courant a passé. « Nos préjugés, on est passés par-dessus, et ça a donné… un petit ange », conclut Meeker.

Histoires de famille

Parents… sans tout sacrifier

Quels sont les rituels ou les traditions que vous perpétuez ou que vous avez vous-même mis en place dans votre famille ? Cette semaine, nous parlons à Meeker Guerrier et Dania Cayouette, qui ont décidé, en devenant parents, d’intégrer leur fille Billie-Rose à leur mode de vie.

Trois semaines et déjà du vécu

Lorsque nous avons rencontré ses parents, fin octobre, Billie-Rose avait 26 jours. Et, comme l’a dit sa maman, elle avait déjà du « vécu » : elle est allée à deux mariages, à un « bachelorette » et à un match de l’Impact de Montréal. C’est sans compter les brunchs de filles et les trois fois où elle a accompagné ses parents au gym. Et la veille, elle s’est fait garder pour la première fois, un mandat confié à ses grands-parents paternels. « On est partis au resto deux heures et demie », raconte Meeker Guerrier en regardant sa douce. « Avec une bouteille de champagne… On a eu bien du fun ! », ajoute Dania Cayouette. Au printemps, la petite famille songe à voyager en Amérique centrale ou encore en Asie (Billie-Rose a d’ailleurs été conçue en Thaïlande).

Un souhait de couple

Avant d’avoir un enfant, Meeker et Dania – deux globe-trotteurs aux mille projets – se sont entendus sur une chose : ils souhaitaient pouvoir maintenir leur rythme de vie, continuer à visiter des amis et voyager. Tout en s’adaptant aux besoins de l’enfant, nuancent-ils. « On trouve un terrain d’entente, résume Meeker. Par exemple, après la partie de l’Impact, on n’a pas traîné, parce qu’on savait qu’elle allait se réveiller… » Si des amis les félicitent d’intégrer ainsi Bille-Rose à leurs activités, d’autres personnes demeurent étonnées, à commencer par la mère de Meeker. « On brise un peu la tradition, surtout avec ma famille haïtienne. Ma mère est comme : "Ben non, faut que tu restes à la maison, c’est trop tôt pour la petite" », dit-il en souriant. Un héritage riche

Ceci dit, les parents n’ont aucunement l’intention de balayer du revers de la main leur héritage respectif. Au contraire : Meeker, qui a grandi à Montréal, et Dania, qui vient de la Gaspésie, souhaitent chacun transmettre à leur fille leurs racines. « On fait la blague qu’elle va parler créole avec un accent gaspésien », dit Meeker, qui souhaite que sa fille ne soit pas freinée par ses propres préjugés dans la vie. Lorsqu’une amie commune voulait les présenter, Meeker et Dania étaient d’abord tous deux hésitants. Meeker, pour qui l’éducation est primordiale, ne pensait pas vouloir fréquenter une styliste-coloriste. Dania, de son côté, n’avait jamais été attirée par un Noir. Pourtant, dès leur première rencontre, le courant a passé. « Nos préjugés, on est passés par-dessus, et ça a donné… un petit ange », conclut Meeker.

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