Dans l’univers d’Irene

LASTRA A SIGNA, Italie — Tandis que je cherchais où dormir du côté de Florence, mon amie blogueuse, Giulia, m’a conseillé Valdirose, en ne manquant pas d’ajouter : « C’est tellement toi, tu vas adorer ! » Un petit tour sur le site internet et, quelques minutes plus tard, j’écrivais à la douce Irene, la copropriétaire, avec son mari Paolo, de cette plus que charmante maison d’hôte toscane !

Plus qu’un lieu où coucher, j’ai découvert l’univers d’Irene et suis tombée sous le charme : l’ancienne propriétaire d’une boutique de décoration a tout lâché pour donner un second souffle à l’ancienne – et magnifique ! – maison familiale. Pour ne rien gâcher, la jolie Italienne adore cuisiner.

Passé nos premiers échanges et mon émerveillement devant la beauté du lieu (qui ne me lâchera pas de tout mon séjour !), nous décidons d’aller nous ravitailler dans le jardin familial en vue du souper que nous cuisinerons ensemble.

Alors que le soleil décline, Irene commence à préparer une panzanella, cette salade au pain rassis très populaire dans la cuisine toscane. Sa mère, Graziella, hache les herbes qui garniront un rôti de dinde : un plat qui ne demande que très peu de préparation et fait à coup sûr le bonheur des papilles. Sa tante, elle, ouvre et garnit les fleurs de courgette cueillies plus tôt pour les frire. Bref, cuisiner est une affaire de famille !

Très vite, l’espace se transforme en joyeux foutoir. On s’active, on rit, on échange… en quatre langues (italien, anglais, espagnol et français !) en s’emmêlant un peu les pinceaux, mais qu’importe !

Graziella dispute gentiment Irene, qui a laissé le pain de la panzanella gonfler trop longtemps dans l’eau. « Basta mamma ! », lui rétorque-t-elle. La scène est très familière. J’explose de rire. J’ai l’impression de me voir avec ma mère (et ma mère avec la sienne) !

« Je ne peux jamais rien faire toute seule, j’ai toujours ma famille autour de moi ! », me confie Irene, d’un sourire entendu. C’est qu’elle ne troquerait tout ça pour rien au monde : ni Valdirose ni sa Toscane natale et encore moins les remarques de sa mère !