Monique Leroux, présidente du conseil d’Investissement Québec

Une année après Desjardins passablement occupée

Après avoir complété deux mandats de quatre ans comme PDG du Mouvement Desjardins, Monique Leroux a cédé sa place, il y a maintenant un an. La dirigeante assure qu’elle n’a pas vécu de choc en quittant ses fonctions qui l’occupaient intensément six jours par semaine.

« Les règles de gouvernance sont très claires chez Desjardins, et on avait préparé une transition très structurée, ce qui a facilité le processus », souligne la femme d’affaires qui, depuis son départ du mouvement coopératif, cumule des mandats de toutes sortes.

« En quittant Desjardins, j’avais deux choix. Soit je prenais un an pour voyager à travers le monde, ou bien je continuais à m’impliquer mais en faisant autre chose. Chose certaine, ça n’aurait pas été une bonne idée d’arrêter », soupèse Monique Leroux.

C’est en avril 2016 que Guy Cormier a pris la relève de Monique Leroux comme PDG du Mouvement Desjardins, et la dirigeante a accepté le même mois de devenir présidente du conseil d’Investissement Québec.

« Je me suis demandé comment je pouvais contribuer à mon environnement et continuer à participer au développement économique du Québec. »

— Monique Leroux, ex-PDG de Desjardins

« Le faire avec des gens qui sont pleinement engagés, ç’a été ça, ma grande motivation. Investissement Québec a un très bon plan de match », explique Monique Leroux.

Chose certaine, l’ex-PDG de Desjardins ne souhaitait surtout pas se retrouver à assumer à nouveau des responsabilités opérationnelles. Elle rappelle qu’elle a entamé son premier mandat chez Desjardins en mars 2008, en pleine crise financière, et que les huit années de sa présidence l’ont tenue fort occupée.

Depuis qu’elle a quitté ses fonctions de financière, Monique Leroux a accepté de siéger au conseil d’administration de quatre grandes entreprises, soit BCE, Couche-Tard, l’agence de notation de crédit S&P, à New York, et la société française Michelin.

Un agenda chargé et varié

Outre ses fonctions chez Investissement Québec, Monique Leroux complète la dernière année d’un mandat de deux ans à titre de présidente du conseil de l’Alliance coopérative internationale, une organisation implantée dans plus de 100 pays et qui chapeaute les coopératives dans tous les secteurs d’activité.

En novembre prochain, la présidente devra décider si elle s’implique pour un second mandat de deux ans ou si elle laisse la place à un représentant de l’Asie, une région du monde où le mouvement coopératif est en effervescence.

« L’Alliance m’occupe de quatre à cinq jours par mois. Mais c’est beaucoup de travail de suivi. Je reçois des courriels à toutes les heures du jour et de la nuit et je suis souvent sollicitée par toutes sortes d’associations. L’an dernier, j’ai visité 22 pays », souligne la gestionnaire.

Monique Leroux était à la tête de Desjardins lorsqu’elle a accepté l’invitation du maire Denis Coderre de présider le comité de travail sur le statut de métropole, ce qui l’a amenée à accepter la présidence du conseil des gouverneurs de la Société du 375e anniversaire de Montréal.

« On est responsables de piloter les projets socio-économiques du 375e qui vont durer dans le temps. On a une vingtaine de legs qui vont être faits dans huit domaines différents, que ce soit la jeunesse, l’innovation ou la sécurité alimentaire. »

— Monique Leroux, présidente du conseil des gouverneurs de la Société du 375e anniversaire de Montréal

Monique Leroux a aussi accepté la présidence du Comité consultatif sur l’économie et l’innovation qui a été créé par le premier ministre Philippe Couillard et qui regroupe une trentaine de représentants du monde des affaires et de l’économie.

L’ex-PDG de Desjardins fait aussi partie du Conseil canado-américain sur l’avancement des femmes d’affaires et entrepreneures qui a été mis sur pied dans la foulée de la première visite du premier ministre Justin Trudeau au président américain Donald Trump, en février dernier.

« Ce comité, du côté canadien, est bien organisé. On veut faciliter l’accès au capital pour les femmes entrepreneures et je rencontre et je discute fréquemment avec les quatre autres membres du comité. Le gouvernement canadien nous donne un très bon appui.

« Du côté américain, le comité semble avoir certaines difficultés. La Maison-Blanche veut peut-être trop contrôler son organisation. On doit se rencontrer au cours du mois de juin », explique Monique Leroux.

Congrès de Metropolis

Pour meubler encore un peu plus son temps, la gestionnaire de carrière a accepté de présider le 12e congrès de Metropolis, l’Association mondiale des grandes métropoles, qui va se dérouler cette année pour la première fois à Montréal, au Palais des congrès du 19 au 22 juin.

« Metropolis regroupe près de 140 des plus grandes villes de la planète, et on prévoit recevoir quelque 1000 participants du monde entier. C’est une occasion unique pour bien positionner Montréal », insiste Monique Leroux.

Metropolis organise un congrès tous les trois ans, et les conférences de cette année porteront essentiellement sur le nouveau leadership qu’exercent les métropoles dans le monde.

On va donc discuter de la notion de cité-État, de la nécessité de bâtir des villes inclusives, de la mobilité et du développement durables.

« Si on a réussi à obtenir cette conférence mondiale, c’est qu’il y a présentement un buzz autour de Montréal. Je le sens partout où je voyage, les gens veulent en savoir plus sur nous, sur notre vitalité culturelle. Ça va être une conférence passionnante, et le public est invité à y participer », lance la présidente du congrès de Metropolis.

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