Science citoyenne
Citoyens, à vos recherches !
La Presse
Nom : Fossil Finder
Lancé par : Université de Bradford, au Royaume-Uni
Contexte : La vallée du Grand Rift, en Afrique, est surnommée le berceau de l’humanité et regorge de vestiges archéologiques. Ce projet vise à fouiller le bassin du lac Turkana, au Kenya, qui est particulièrement riche en fossiles. Certains sont vieux de plus de 6 millions d’années.
Ce qu’il faut faire : Des photos du sol sont présentées aux participants, qui doivent les scruter à la recherche de fossiles et de structures géologiques. Le site explique aux participants les différents éléments à repérer. Stromatolithes, ponces, rhizolithes… Même si vous ne trouvez rien, vous enrichirez votre vocabulaire.
À quoi ça sert : Parce que des milliers de paires d’yeux valent mieux qu’une, ce projet vise à accélérer les découvertes. Plutôt que de ratisser au hasard de grandes étendues, les archéologues seront envoyés sur les lieux où les participants auront repéré des éléments intéressants. Le but des chercheurs est de remonter le temps et de comprendre les conditions du bassin du lac Turkana dans le passé.
Nom : Foldit
Lancé par : Université de Washington
Contexte : Décomposer la nourriture. Nourrir nos muscles. Transporter les nutriments. Dans notre corps, les protéines exécutent d’innombrables tâches essentielles à la vie. Chaque protéine est une longue chaîne d’acides aminés repliée d’une façon particulière, toujours la même, qui maximise sa stabilité.
Il existe un grand nombre de façons de plier une chaîne d’acides aminés, si bien que de prédire la forme exacte des protéines est l’un des plus grands défis de la biologie moderne. Même les ordinateurs peinent à la tâche.
Ce qu’il faut faire : Les participants doivent plier des chaînes d’acides aminés de façon à obtenir la protéine la plus stable possible. Les défis sont présentés sous forme de puzzles et peuvent devenir très complexes. Les participants accumulent des points.
À quoi ça sert : Le but est de découvrir la forme de véritables protéines. Les chercheurs croient que les humains ont des intuitions sur la façon de plier les chaînes qui échappent aux ordinateurs. Par le passé, les participants ont aidé à découvrir la structure d’une protéine essentielle à la reproduction du virus du sida. Et en comprenant la forme des protéines produites par les virus, on peut créer des médicaments capables de les attaquer plus efficacement.
Nom : Online Wisdom Lab (OWL)
Lancé par : Université de Birmingham, au Royaume-Uni
Contexte : Nos comportements, nos façons de prendre des décisions et nos habiletés mentales changent au fil de notre vie. Mais la façon dont ces capacités évoluent n’est pas encore bien comprise des scientifiques.
Ce qu’il faut faire : OWL comporte deux grandes sections. Dans la première, les participants répondent à des séries de questions portant sur leur style de vie, leur personnalité et leurs expériences de vie. Dans l’autre, des tests nous demandent de prendre des décisions, de deviner ce que d’autres pensent ou de repérer rapidement des formes dans des dessins. On peut faire les différents modules à son rythme.
À quoi ça sert : Les réponses, qui demeurent confidentielles, seront compilées par les chercheurs pour établir des corrélations entre les habiletés sociales et mentales et les caractéristiques des participants comme leur âge ou leurs traits de personnalité.
Nom : The Baby Laughter Project
Lancé par : Caspar Addyman, du Goldsmiths Infantlab de l’Université de Londres
Contexte : La plupart des bébés commencent à rire dès l’âge de 2 ou 3 mois. Leur sens de l’humour est-il inné, ou les bébés le développent-ils au contact des adultes ? Ce n’est pas clair. Et on ne sait pas exactement ce qui fait rire les bébés et quel rôle joue le rire chez eux.
Ce qu’il faut faire : Si vous avez un bébé ou en connaissez un, répondre à un questionnaire sur les situations qui le font rire. Les participants sont aussi invités à remplir des « rapports d’événement » pour documenter une rigolade précise, et à filmer bébé en train de se dilater la rate.
À quoi ça sert : M. Addyman soupçonne que le rire des bébés peut nous renseigner sur leur développement cognitif et émotionnel. Mais comme il est difficile de faire rire les bébés sur demande en laboratoire, il sollicite l’aide du public pour accumuler assez de données scientifiques pour étudier le phénomène. Les vidéos de bébés en pleine rigolade, publiées sur le site, visent surtout à générer de l’intérêt pour le projet. « Tout le monde aime les vidéos de bébés qui rient », écrit le chercheur dans sa présentation.
De nombreux sites répertorient les projets de science citoyenne. Avertissement : à l’image du monde scientifique, ils sont souvent en anglais. Voici deux listes pour vous aider à trouver le projet qui vous branche :