Blockchain cryptomonnaie

La mystérieuse technologie que tout le monde veut comprendre

Elle intéresse à la fois les revendeurs de drogue, les cabinets comptables et la Banque du Canada. Qu’est-ce donc que la blockchain, la technologie sous le capot de la cryptomonnaie bitcoin, qui fraie son chemin dans les plus hautes sphères de l’économie et dont la simple évocation fait exploser la valeur de titres en Bourse ?

UN DOSSIER DE TRISTAN PÉLOQUIN ET DE RICHARD DUFOUR

Pour s’y retrouver

Cryptomonnaie

Devise électronique échangeable, via l’internet, d’un ordinateur, d’un téléphone cellulaire ou de tout appareil informatique branché à un autre. L’échange se fait de pair à pair, sans l’intervention d’un tiers (comme une banque), mais les transactions sont vérifiées par un vaste réseau décentralisé d’ordinateurs qui s’assurent de l’intégrité des transactions par consensus. On en trouve des dizaines en circulation : bitcoin, ether, Litecoin, Dash, Dogecoin, Potcoin, etc. Elles ont toutes leurs particularités, mais leur principe de fonctionnement à code ouvert a été établi dans un document publié en 2008 par un développeur informatique utilisant le pseudonyme Satoshi Nakamoto.

Bitcoin

C’est la reine des cryptomonnaies. Depuis sa création en 2009, sa capitalisation a grimpé à plus de 180 milliards US. Un bitcoin vaut actuellement plus de 6500 $US. Il est toutefois possible d’en posséder seulement une fraction dans son portefeuille numérique. Quelques marchands acceptent les bitcoins à Montréal. On peut les échanger contre de l’argent sonnant et trébuchant dans des guichets automatiques spécialisés (on en compte une dizaine à Montréal) ou sur des sites web d’échange, moyennant dans les deux cas des frais de transaction qui sont souvent assez élevés. Les transactions se font grâce à des applications simples d’utilisation : il suffit de présenter le code QR associé à son compte pour démarrer le processus. L’échange peut prendre quelques minutes avant d’être confirmé dans la blockchain.

Blockchain

Toutes les transactions faites entre deux pairs, que ce soit avec bitcoin ou toute autre cryptomonnaie, sont enregistrées dans une blockchain, aussi appelée grand livre décentralisé (open ledger). La blockchain est composée de blocs de données mis bout à bout, dont le contenu ne peut être altéré sans que l’ensemble des participants au réseau de validation en soient informés. Dans le cas du bitcoin, le système est programmé de sorte qu’un nouveau bloc soit créé environ toutes les 10 minutes. Ces blocs contiennent les transactions conclues, l’identité numérique de chaque participant, la valeur de l’échange et n’importe quelle autre information jugée pertinente.

Mineur

Pour être approuvées et compilées dans un bloc inaltérable, les transactions doivent passer à travers une série de calculs mathématiques complexes. Des milliers d’ordinateurs – appelés mineurs – participent simultanément à une course contre la montre pour être le premier à compléter un de ces blocs, en échange duquel ils reçoivent un montant de 12,5 bitcoins en récompense.

Le calcul mathématique, une sorte de puzzle basé sur les données de transaction, est de plus en plus complexe à compléter d’un bloc à l’autre, mais est conçu pour être facile à vérifier pour les autres mineurs.

Node

Quand un nouveau bloc est produit, il est diffusé à un réseau décentralisé composé actuellement d’environ 6000 ordinateurs éparpillés partout dans le monde, appelés nodes. Les nodes s’assurent qu’un consensus existe autour de la chaîne de blocs, garantissant ainsi l’intégrité de la cryptomonnaie en rendant toute double dépense impossible.

Derrière le bitcoin
une technologie perturbatrice

La Banque du Canada le qualifie de « technologie qui a le potentiel de remplacer des systèmes transactionnels entiers, incluant les systèmes de paiement de base ».

Le cabinet d’experts-comptables PwC croit qu’il peut « potentiellement déstabiliser une grande variété de processus d’affaires ».

La Banque Royale, qui s’y intéresse de près, s’en sert de façon expérimentale pour faciliter les paiements entre ses établissements américains et canadiens.

Qu’est-ce donc que la blockchain, cette technologie qui suscite la curiosité des géants de la finance ?

Intrinsèquement lié à la monnaie virtuelle bitcoin (dont la capitalisation a atteint cette semaine les 180 milliards US !), la blockchain est le mécanisme informatique par lequel toutes les transactions en bitcoins dans le monde sont enregistrées et validées entre l’ensemble des utilisateurs de la cryptomonnaie.

Pour résumer grossièrement, le protocole informatique du bitcoin prévoit que chaque transaction faite entre deux utilisateurs est diffusée à un réseau de milliers d’ordinateurs – appelés des nodes – qui placent cette transaction dans une file d’attente virtuelle en attendant d’être validée. Quand la transaction est confirmée, elle est combinée à des milliers d’autres transactions récentes dans un « bloc » de données contenant les détails des échanges. Les blocs de transactions sont ajoutés les uns à la suite des autres – d’où la fameuse blockchain, ou chaîne de blocs – dans un répertoire public relatant l’historique complet de toutes les transactions validées depuis la création du bitcoin.

On parle d’un « grand livre comptable distribué » (distributed open ledger, en anglais), et c’est précisément cette technologie qui suscite l’intérêt du monde de la finance.

« L’immense avantage de la blockchain, c’est son immutabilité. C’est mathématiquement impossible de la contrefaire. »

— Jonathan Hamel, cofondateur de Cattalaxy

« Dans une chaîne d’approvisionnement, c’est une source de vérité. C’est très utile pour suivre un actif du début à la fin d’un processus transactionnel », résume le cofondateur de la filiale du cabinet d’experts-comptables Raymond Chabot Grant Thornton dédiée exclusivement à la technologie de la blockchain et ses applications.

En éliminant ainsi la nécessité de « valider » les transactions, la blockchain élimine l’obligation d’impliquer un tiers – comme une banque ou un notaire – pour assurer la véracité de l’échange.

Mais les choses vont encore plus loin. Depuis le lancement du bitcoin en 2009, des dizaines d’autres cryptomonnaies ont été créées, suivant essentiellement les mêmes principes informatiques et mathématiques.

L’une d’elles, appelée Ethereum, permet de faire des transactions plus élaborées, intégrant directement dans la blockchain des « contrats intelligents », dont les paramètres s’exécutent automatiquement en fonction de critères définis à l’avance. On peut y inscrire à peu près n’importe quelle information, pour un coût dérisoire représentant seulement quelques cents par transaction.

En juin dernier, l’État du Delaware, où sont incorporées plus de la moitié des entreprises du S&P 500, a officiellement reconnu que la création et la tenue de livre directement dans la blockchain ont valeur légale sur son territoire. « Ces modifications législatives pourraient éventuellement « faire en sorte que le cycle complet d’une action – à savoir l’émission, la garde, la négociation, la communication avec les actionnaires et le rachat – soit mis en œuvre au moyen de la chaîne de blocs », écrivait le cabinet Norton Rose Fulbright dans une analyse publiée en septembre dernier.

La Banque du Canada et son projet Jasper

Depuis 2016, la Banque du Canada met aussi à l’épreuve l’efficacité de la blockchain dans le cadre d’une étude de faisabilité appelée projet Jasper, réalisé en collaboration avec 5 grandes banques canadiennes et un consortium de 22 banques internationales. La banque centrale s’est servie d’une version modifiée d’Ethereum pour simuler d’immenses transactions interbancaires représentant plusieurs dizaines de milliards de dollars.

L’étude a conclu que le grand livre ouvert partagé « pourrait ne pas procurer, dans l’ensemble, d’avantage net par rapport aux systèmes centralisés en place », notamment parce que les transactions peuvent être vues de tous.

L’organisme vient néanmoins d’annoncer, à la mi-octobre, le lancement de la phase III du projet Jasper, qui créera une « plateforme de paiements et de valeurs mobilières » expérimentale utilisant la blockchain à la Bourse de Toronto et au sein de ses filiales.

Les industries du prêt hypothécaire, de la réassurance et des services financiers peuvent aussi voir un intérêt important dans la blockchain, puisqu’elle permet de facilement confirmer l’identité d’un participant grâce à des clés uniques de chiffrement, tout en assurant son anonymat.

Lutte contre la corruption

La firme Deloitte y voit même une technologie permettant de « lutter contre la corruption » : « L’immuabilité de la blockchain rend quasi-impossible tout changement a posteriori, ce qui accroît la confiance en l’intégrité des données tout en réduisant les possibilités de fraude », écrit le cabinet de service-conseils en audit et assurances dans une note publiée en 2016.

Bien sûr, en propulsant le bitcoin et des dizaines d’autres cryptomonnaies obscures largement utilisées par les revendeurs de drogue et autres commerçants louches du dark Web, la blockchain a aussi très mauvaise presse.

Mais selon Jeremy Clark, professeur adjoint au Concordia Institute for Information Systems Engineering, les gouvernements au Canada sont néanmoins très intéressés par la blockchain en général. « Plusieurs organismes et départements ont même un intérêt marqué. Certaines des propriétés de la blockchain pourraient être utilisées, par exemple, pour le contrôle des passeports », dit-il.

« La blockchain est là pour rester. Cette idée d’un réseau décentralisé de joueurs indépendants qui fait fonctionner un système complexe de façon sécuritaire, ça va perdurer. Il n’y a aucune façon de faire disparaître ça », estime M. Clark.

Du marché noir au marché légal

Potcoin, Dopecoin, Cannabiscoin. En pleine ébullition, l’industrie légale du cannabis croit voir dans la blockchain et les cryptomonnaies la solution à bien des problèmes. Certaines pourraient même plaire aux gouvernements.

La scène, qui s’est déroulée devant la ministre Lucie Charlebois lors des audiences publiques du gouvernement sur l’encadrement du cannabis, avait quelque chose de comique. Mike Cohen, ingénieur informatique chez Blocksense, est venu proposer à la ministre un système de gestion des stocks de cannabis basé sur la blockchain

« La technologie vient du marché noir, et il n’y a rien de plus anonyme que le bitcoin », a-t-il reconnu devant des dizaines d’experts en santé publique. « Mais avec la blockchain, on peut aussi ajouter des paramètres de traçabilité qui fourniraient une vue globale des transactions au gouvernement », a-t-il ensuite précisé, devant une ministre qui ne comprenait visiblement pas de quoi il en retourne.

Tout est dans l’idée qu’on se fait d’une transaction. « Avec la blockchain, tous les événements d’un échange peuvent être écrits dans la chaîne de blocs, que ce soit une vente, le simple déplacement d’un plant d’un endroit à l’autre ou sa destruction », résume M. Cohen. « En créant une cryptomonnaie qui serait utilisée strictement dans les commerces de cannabis, on s’assure que l’argent reste uniquement dans cet écosystème. On élimine le marché noir », ajoute-t-il.

Tokken, la monnaie qui surveille

Créée à Denver, au Colorado (le premier État américain à avoir légalisé le cannabis récréatif), Tokken est une cryptomonnaie qui se veut un « timbre numérique » assurant la surveillance de toutes les transactions dans l’industrie de la marijuana, explique son fondateur, Lamine Zarrad, un ancien employé du Bureau du contrôleur des devises américaines.

« Pour chaque transaction, on peut inclure des certificats de vérification d’antécédents criminels des acteurs, inclure des informations provenant de la CIA ou même intégrer des algorithmes qui surveillent les sites web transactionnels » pour trouver des anomalies, explique M. Zarrad.

Paragon, l’étiquette intelligente

Créé par une propriétaire de dispensaire de cannabis médical qui en avait marre de se faire vendre des mauvais produits par ses fournisseurs, le ParagonCoin a été lancé le mois dernier aux États-Unis pour permettre aux acheteurs de marijuana de connaître les résultats d’analyse de laboratoire des échantillons associés au produit acheté.

« Avec un simple code QR [à pointer avec son téléphone intelligent], l’acheteur saura tout ce qui s’est passé avec le plant, de la graine à la vente, incluant le taux de THC, la présence de moisissures ou les types d’engrais utilisés », affirme Jessica VerSteeg, fondatrice de Paragon, dont la plateforme est basée sur Ethereum.

L’industrie en a-t-elle vraiment besoin ?

Aux États-Unis, où la consommation et la vente de cannabis demeurent illégales aux yeux du gouvernement fédéral – même dans les États qui les ont légalisées –, les banques refusent de prêter de l’argent ou même d’ouvrir des comptes bancaires aux entreprises impliquées dans l’industrie. 

« Je suis donc obligée de payer mes chauffeurs, mes employés et même mes avocats avec de l’argent liquide. Je dois parfois payer avec des valises remplies de billets. Ça pose un immense problème de sécurité », explique Mme VerSteeg.

Avec les cryptomonnaies, les clients continueraient de payer en liquide, mais les transactions entre membres de l’industrie se feraient en cryptomonnaies. Au Québec et au Canada, ce problème ne s’applique pas, affirme Sébastien St-Louis, fondateur de l’entreprise The Hydropothecary, seul producteur autorisé de cannabis médical au Québec. « Ici, au Canada, on accepte Visa et MasterCard », illustre-t-il.

« Ça ne passe pas le test de l’odorat »

Plusieurs des cryptomonnaies de l’industrie du cannabis ne servent qu’à effectuer des transactions anonymes. Le Potcoin, qui a été endossé publiquement par l’ex-joueur de basketball Dennis Rodman lors d’un controversé voyage en Corée du Nord, est extrêmement volatil. Ces monnaies sont lancées lors d’appels à l’investissement qui échappent aux règles de la Securities and Exchange Commission, le gendarme financier américain, qui incite les investisseurs à la plus grande prudence. 

« Beaucoup des gens derrière les entreprises qui les lancent sont des artistes de la fraude. C’est la nouvelle arnaque à la mode. Ce sont des génies de l’informatique qui les codent dans leur sous-sol, mais qui ne connaissent strictement rien à la finance. Ces monnaies ne passent pas le test de l’odorat », résume Irwin Stein, un avocat fiscaliste américain qui a été approché à quelques occasions pour écrire des initial coin offerings, l’équivalent des premiers appels publics à l’épargne dans l’univers des cryptomonnaies.

« 99 % des initial coin offerings ne valent rien, et beaucoup sont frauduleux », constate aussi Jonathan Hamel, fondateur de Cattalaxy, une filiale de Raymond Chabot Grant Thornton spécialisée dans la blockchain. « N’empêche, la technologie qui se trouve derrière est pertinente », croit-il.

Des évaluations qui font jaser

Il devient de plus en plus difficile, autant pour les petits investisseurs que pour les institutionnels, d’ignorer les cryptomonnaies et la technologie de la chaîne de blocs (blockchain). Si des personnalités comme Warren Buffett, Jamie Dimon et d’autres se sont ouvertement positionnées dans le camp des sceptiques, 2017 continue néanmoins d’être une année remarquable pour le bitcoin et les autres devises virtuelles. Le bitcoin s’est notamment apprécié d’environ 800 % depuis un an.

« Il va y avoir une création de valeur incroyable liée aux cryptomonnaies. C’est un domaine appelé à exploser », lance le président et gestionnaire de portefeuille de la firme Rivemont, Martin Lalonde, de Gatineau.

« Nous allons voir des projets connexes qui vont permettre aux gens de s’enrichir », ajoute-t-il.

Martin Lalonde y voit possiblement l’occasion d’une génération, similaire au développement de l’internet dans les années 90, et c’est pourquoi il procède actuellement au lancement d’un fonds de cryptomonnaies.

La semaine dernière, la Bourse de produits dérivés de Chicago (CME Group) a contribué à soutenir l’enthousiasme en annonçant qu’elle s’apprête à créer des contrats à terme sur le bitcoin dont la valeur a progressé à 6750 $US hier.

« Cette annonce pourrait facilement pousser le bitcoin au-delà des 10 000 $US », croit Jonathan Hamel, un spécialiste montréalais de la technologie blockchain.

« C’est un développement majeur, car les investisseurs institutionnels et les fonds spéculatifs vont pouvoir s’exposer à ce nouveau marché en éliminant le risque de contrepartie et les risques liés à la garde des actifs. On parle d’injection de capitaux futurs possiblement très importants », soutient Martin Lalonde.

« En gros, ça démocratise beaucoup l’accès à cette catégorie d’actifs », dit Jonathan Hamel.

Bien qu’il soit tentant de voir une bulle dans la montée en flèche du bitcoin, l’analyste Michael Graham, chez Canaccord, perçoit plutôt son évolution précoce. « Je peux aisément imaginer un monde où la blockchain, le bitcoin et les autres cryptomonnaies joueront un rôle bien plus significatif qu’aujourd’hui », écrivait-il dans une note envoyée à ses clients le mois dernier.

À ses yeux, la technologie blockchain peut affecter plusieurs secteurs d’activité où l’on retrouve le besoin de vérifier avec rapidité des transactions tout en diminuant les coûts qui y sont associés.

« C’est notamment attrayant pour effectuer des petits paiements où les frais de cartes de crédit peuvent être trop élevés pour rendre les transactions économiquement rentables. »

L’industrie des services financiers est le principal secteur visé parce que la technologie permet un paiement plus efficace et moins coûteux en raison de l’élimination d’un intermédiaire, explique Michael Graham.

« À moyen terme, on verra une décentralisation et une désintermédiation des services financiers. Les banques deviendront plus petites et moins rentables, un peu comme les médias avec l’arrivée d’internet. »

— Jonathan Hamel, spécialiste montréalais de la technologie blockchain

« Le play ultime, c’est les cryptomonnaies et la blockchain. Les autres fintechs ont besoin des banques et des assureurs pour se faire accepter sur leur plateforme », estime M. Hamel.

Identifier les gagnants

Martin Lalonde préfère pour l’instant investir directement dans les plus importantes cryptomonnaies (bitcoin et Ethereum) ainsi que dans les devises virtuelles alternatives qu’il juge intéressantes au niveau technologique et de la croissance.

À l’instar du bitcoin, les évaluations de plusieurs titres liés aux cryptomonnaies et à la technologie de la chaîne de blocs ont récemment explosé aux limites de la rationalité.

« Il y a de la spéculation et c’est normal qu’il y ait de la spéculation au départ. La nouveauté est notamment ce qui crée des opportunités intéressantes pour les investisseurs, dit Martin Lalonde. Les gens tentent actuellement de savoir quelles entreprises sont le mieux placées pour réussir. Je pense qu’un portefeuille diversifié de plusieurs idées peut produire un rendement vraiment intéressant à long terme. »

Le gestionnaire de portefeuille de Gatineau trace un parallèle avec la folie des technos il y a une vingtaine d’années. « Parmi les titres qui ont grimpé en fou au tournant des années 2000, il y en a certains qui sont devenus des leaders et qui génèrent encore de très bons rendements. Quand il y a eu les premières voitures aux États-Unis il y a 100 ans, il y avait 50 constructeurs. Aujourd’hui, il n’en reste que quelques-uns, et ceux qui y ont investi il y a plusieurs années ont réalisé un bon rendement. »

Six titres qui bouillonnent

Nvidia et AMD

L’action du fabricant américain de cartes graphiques et de microprocesseurs est passée d’une vingtaine de dollars l’an passé à plus de 200 $ aujourd’hui. Le titre du concurrent AMD a, de son côté, fait un bond de 2 $, à 10 $, depuis l’année dernière. Une portion grandissante de leurs revenus est liée au blockchain. « Ça fait maintenant partie de leur modèle d’affaires de vendre des produits [cartes graphiques] pour ceux qui font du mining », dit Jonathan Hamel.

Hive Blockchain

L’explosion de 29 cents à plus de 5 $ de l’action depuis la fin de l’été suffit pour témoigner de l’engouement envers l’entreprise de Vancouver. « Hive surfe sur une vague très puissante, un peu comme les titres de marijuana il y a un an », dit Martin Lalonde. Hive a annoncé, il y a deux semaines, avoir bouclé un financement de 30 millions pour l’aider à construire un centre de données pour le minage de cryptomonnaies. Ce financement fait dire à Martin Lalonde qu’il y a de l’argent institutionnel derrière l’entreprise, un signal positif.

Overstock.com

L’action de ce détaillant en ligne de Salt Lake City, en Utah, a triplé de valeur depuis trois mois. « C’est un genre d’Amazon, mais qui fut une des premières boutiques en ligne à accepter le bitcoin », dit Jonathan Hamel. En parallèle à ses activités de commerce électronique, Overstock a réalisé des investissements dans la technologie blockchain. « Le titre s’est emballé sur cette exposition et du fait qu’ils acceptent le bitcoin en paiement, donc du fait que la compagnie pourrait avoir à long terme une exposition sur l’appréciation de la cryptomonnaie. »

Global Blockchain

Le titre de cette firme d’investissement de Vancouver vient de passer de 37 cents à plus de 3 $ dans les dernières semaines. « La compagnie donne aux investisseurs un moyen détourné d’investir dans des cryptomonnaies. Ceux qui achètent l’action de cette compagnie le font dans l’espoir de voir les devises virtuelles prendre de la valeur », dit Martin Lalonde.

Riot Blockchain

Au début d’octobre, la biotech américaine Bioptix a changé son nom pour Riot Blockchain et annoncé un investissement dans la plateforme canadienne d’échange de monnaies virtuelles Coinsquare. L’effet a été immédiat sur le titre qui s’est rapidement relevé, avant de se replier par la suite. « C’est souvent ce qui arrive quand il y a une nouvelle mode, dit Martin Lalonde. Mais après un moment, les investisseurs écrèment le marché. »

Six titres qui bouillonnent

Nvidia et AMD

L’action du fabricant américain de cartes graphiques et de microprocesseurs est passée d’une vingtaine de dollars l’an passé à plus de 200 $ aujourd’hui. Le titre du concurrent AMD a, de son côté, fait un bond de 2 $, à 10 $, depuis l’année dernière. Une portion grandissante de leurs revenus est liée à la blockchain. « Ça fait maintenant partie de leur modèle d’affaires de vendre des produits [cartes graphiques] pour ceux qui font du mining », dit Jonathan Hamel.

Hive Blockchain

L’explosion de 29 cents à plus de 4 $ de l’action depuis la fin de l’été suffit pour témoigner de l’engouement envers l’entreprise de Vancouver. « Hive surfe sur une vague très puissante, un peu comme les titres de marijuana il y a un an », dit Martin Lalonde. Hive a annoncé, il y a deux semaines, avoir bouclé un financement de 30 millions pour l’aider à construire un centre de données pour le minage de cryptomonnaies. Ce financement fait dire à Martin Lalonde qu’il y a de l’argent institutionnel derrière l’entreprise, un signal positif.

Overstock.com

L’action de ce détaillant en ligne de Salt Lake City, en Utah, a triplé de valeur depuis trois mois. « C’est un genre d’Amazon, mais qui fut une des premières boutiques en ligne à accepter le bitcoin », dit Jonathan Hamel. En parallèle à ses activités de commerce électronique, Overstock a réalisé des investissements dans la technologie blockchain. « Le titre s’est emballé sur cette exposition et du fait qu’ils acceptent le bitcoin en paiement, donc du fait que la compagnie pourrait avoir à long terme une exposition sur l’appréciation de la cryptomonnaie. »

Global Blockchain

Le titre de cette firme d’investissement de Vancouver vient de passer de 37 cents à plus de 3 $ dans les derniers mois. « La compagnie donne aux investisseurs un moyen détourné d’investir dans des cryptomonnaies. Ceux qui achètent l’action de cette compagnie le font dans l’espoir de voir les devises virtuelles prendre de la valeur », dit Martin Lalonde.

Riot Blockchain

Au début d’octobre, la biotech américaine Bioptix a changé son nom pour Riot Blockchain et annoncé un investissement dans la plateforme canadienne d’échange de monnaies virtuelles Coinsquare. L’effet a été immédiat sur le titre qui s’est rapidement relevé, avant de se replier par la suite. « C’est souvent ce qui arrive quand il y a une nouvelle mode, dit Martin Lalonde. Mais après un moment, les investisseurs écrèment le marché. »

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