Bien peu d’amateurs du Yankee Stadium chez l’Impact…

Deux ans après le premier match du New York City FC, qui accueille l’Impact demain après-midi, l’avalanche de commentaires négatifs continue de déferler.

« C’est le Yankee Stadium. Il y a une particularité baseball, mais ce n’est pas vraiment le stade dans lequel je préfère jouer, a avoué Patrice Bernier, hier matin. C’est plus étroit, il y a une moquette qui est rajoutée et, comme on l’a vu lors du dernier match, ce n’est pas vraiment pareil au reste du terrain. »

« En plus, les gradins sont loin et le terrain possède un angle différent par rapport aux stades habituels. Il n’est pas droit [par rapport aux tribunes]. »

— Patrice Bernier

Les griefs sont multiples à l’endroit de l’antre des Yankees qui, initialement, devait servir de domicile temporaire au NYCFC.

Mais puisque le dossier d’un nouveau stade fait du surplace, le bail des hommes de Patrick Vieira risque de se prolonger de nombreuses saisons encore. Pas de quoi satisfaire les équipes visiteuses qui ont souvent érigé les dimensions du terrain en inconvénient principal.

Officiellement, il mesure 110 verges de long sur 70 verges de large, soit les dimensions minimales autorisées par la MLS. Selon le site du magazine FourFourTwo, cela correspond à une surface de 15 % inférieure à celle de neuf autres terrains de la MLS, dont le stade Saputo.

Et encore, plusieurs entraîneurs ont clamé haut et fort que le Yankee Stadium était plus petit qu’annoncé.

Ajustements

Peu importent les dimensions exactes, un voyage dans le Bronx ne se fait donc pas sans ajustements. 

Dans cette optique, l’Impact a mis le cap sur le Complexe sportif Marie-Victorin jusqu’à aujourd’hui afin de profiter d’un terrain de la même taille (« On veut assimiler ce qu’on va voir un peu à New York », selon Mauro Biello).

L’Impact peut aussi profiter de son expérience lors des trois déplacements précédents, qui se sont soldés par une victoire, un match nul et une défaite.

« Quand c’est plus petit, la moindre erreur, au milieu du terrain, fait que ça va tout de suite vers le but. C’est plus difficile de récupérer l’erreur. »

— Patrice Bernier

« Avec eux, tout passe par le milieu et ça va vite vers l’avant ; ce qui permet à [David] Villa ou Jack Harrison d’aller vers le but. Rodney Wallace aide aussi. Le jeu est beaucoup plus rapide, il n’y a pas vraiment de construction lente », a commenté Bernier.

C’est d’ailleurs ce style direct qui a déjà souri à l’Impact, lors de sa seule victoire (3-1), en août 2015. Sur de longs ballons, Dominic Oduro et Nacho Piatti avaient bien lancé l’équipe dans le match.

« Ce sera difficile parce qu’on annonce de la pluie ou de la neige, prédit Piatti. Il faut être prêt à toutes les conditions climatiques. Mais ce sera aussi un grand match. L’année dernière, on avait bien fait. Il faut être concentré et prêt pour les Villa, [Maxi] Moralez ou [Andrea] Pirlo. »

Du repos pour Oyongo et Donadel

Ambroise Oyongo et Marco Donadel n’ont pas participé à la séance d’hier matin. Rien de trop grave cependant pour Biello, qui s’attend à revoir les deux hommes au Complexe sportif Marie-Victorin, ce matin. Le défenseur latéral camerounais, victime d’un virus comme plusieurs de ses coéquipiers au cours des derniers jours, avait déjà raté deux séances d’entraînement. « Il est allé voir le docteur et on voulait le garder à part de l’équipe pour une journée supplémentaire, a précisé l’entraîneur montréalais. Il fait plutôt du travail à la Caserne [Letourneux] et le docteur a dit qu’il allait être correct. Il va être à l’entraînement [aujourd’hui]. » Bénéficiant d’un congé d’entraînement, Donadel a également passé la matinée au centre d’entraînement. Le milieu défensif italien obtient parfois ce type de congé lorsque les entraînements s’enchaînent sur une surface synthétique.