Un an avec… Julie Trudel

Entre Banff, Bâle et Berlin

La veille de son départ du centre des arts de Banff où elle venait de passer sept semaines, Julie Trudel était euphorique. Elle avait organisé une petite expo de son travail des dernières semaines. Il faisait tellement beau qu’amis et artistes, qui affluaient vers sa cabane, prolongeaient le plaisir en sirotant un verre de vin sur sa terrasse en s’émerveillant du retour du printemps.

Vingt-quatre heures plus tard, pendant que Trudel s’apprêtait à prendre la route pour Vancouver avec une amie qui avait conduit de Montréal, une tempête de neige s’est abattue sur ses espoirs printaniers. Trente centimètres de neige sont tombés sur la région, recouvrant leur road trip de neige, de brume, de brouillard et de verglas.

L’artiste a retrouvé le soleil et la chaleur à Vancouver. Elle avait été invitée à participer à une expo collective célébrant les 10 ans du prix Plaskett qu’elle a gagné cette année. Mais ce qu’elle a le plus apprécié, c’est le symposium organisé par l’Université des arts Emily Carr. Avec une poignée de professeurs et de lauréats, Trudel a été invitée à s’exprimer sur le thème de la peinture, sa position et sa place dans la culture.

« J’ai découvert que les artistes de la côte ouest canadienne avaient une approche très différente de la nôtre. » — Julie Trudel

« Pour eux, s’inscrire dans l’histoire de la peinture est important, mais pas autant que pour nous, raconte-t-elle. Ce qui compte à leurs yeux, c’est le présent et comment la peinture réussit à l’exprimer. »

Rentrée à Montréal depuis peu, l’artiste prépare son départ pour Berlin le mois prochain. Elle a déjà loué un appartement et un atelier dans la capitale allemande. Mais avant, elle ira faire un tour à la plus grande foire d’art du monde, à Bâle, en Suisse. Comme elle le reconnaît elle-même, sa vie ces jours-ci n’est vraiment pas plate.

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