Presque trop facile

Champion en titre, le Canadien entame la saison 1956-1957 grand favori. Maurice Richard succède à Émile Butch Bouchard comme capitaine. Pourtant, l’équipe déçoit en saison, terminant au deuxième rang derrière les Red Wings de Detroit du nouveau monarque de la LNH : Gordie Howe.

Les Wings trébuchent dès le premier tour face à des Bruins de Boston sans vedette, mais tenaces et résilients. Acquis d’un circuit mineur pour remplacer le légendaire Terry Sawchuck à la mi-saison, le gardien Don Simmons, des Bruins, joue le meilleur hockey de sa carrière. Les Red Wings ont peu d’espace pour manœuvrer à l’attaque et leurs deux vedettes offensives Howe et Lindsay montrent leur frustration en écopant de nombreuses pénalités. Boston encaisse les coups et remporte la série 4-1.

Dans l’autre demi-finale, le Canadien rencontre des Rangers largement négligés.

Le trio Béliveau-Geoffrion-Olmstead explose lors de la troisième partie de la demi-finale. Ensemble, les trois joueurs cumulent 14 points lors de cette partie. Geoffrion réussit un tour du chapeau. Béliveau n’est pas en reste avec deux buts et trois mentions d’aide, tandis qu’Olmstead égale un record des séries avec cinq aides lors du même match. Un record que Toe Blake, maintenant entraîneur-chef de l’équipe, avait établi en 1944.

Surclassés, les Rangers ne remportent qu’un seul match de cette série que Maurice Richard – qui d’autre ? – clôt avec un but en prolongation, son cinquième but en carrière dans de telles circonstances.

L’équipe Cendrillon dominée 

Débarrassés de ses grands rivaux (Detroit), le Canadien affronte les Bruins en finale. David contre Goliath. Malheureusement, David (Boston) doit aussi se remettre d’une dure série contre Detroit.

Le gardien Simmons est à court de miracles, et les Bruins se butent à un Jacques Plante en pleine possession de ses moyens. Ils ne comptent que six buts lors de la finale, dont quatre par le même attaquant, Fleming Mackell. Boston réussit à arracher une victoire à Montréal mais, comme prévu, le Canadien remporte aisément sa deuxième Coupe Stanley d’affilée. Ce sera la première de Maurice Richard à titre de capitaine, un règne qui durera quatre ans – le reste de sa carrière. Il termine chacune de ces saisons en brandissant le précieux trophée. Le C sur son chandail signifiera « Coupe Stanley ».

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