Après quatre ans d’efforts infructueux de relance et une procédure d’enchères de plusieurs mois, Yahoo ! semble proche d’être racheté par le géant des télécommunications Verizon. D’après plusieurs médias américains, Verizon va annoncer aujourd’hui le rachat pour 4,8 milliards de dollars du cœur de métier du groupe internet américain en difficulté, qui comprend de célèbres services en ligne comme Yahoo News ou Yahoo Mail. Ni Verizon ni Yahoo ! n’ont voulu commenter.

— Agence France-Presse

Initiative de motivation ultime, des employés de GSoft étaient invités à s’installer pendant six mois, l’année dernière, dans un appartement de Barcelone pour réfléchir à des projets d’innovation. Un an plus tard, les revoilà à compter d’aujourd’hui dans ce que la direction a baptisé une GHouse, cette fois à Prague.

« La GHouse sort les employés de leur quotidien, raconte Simon De Baene, président de l’entreprise de développement de logiciels et de soutien technologique. Au bureau, on se fait déranger constamment. En s’éloignant de cet univers, on peut se mobiliser et créer quelque chose très rapidement. »

Environ 370 000 $ ont été investis en 2015 pour envoyer à tour de rôle 69 personnes dans la capitale catalane. Cette fois, 15 équipes de 6 personnes s’envoleront pour la République tchèque, pour deux semaines. L’investissement de la GHouse 2016 est évalué à plus de 500 000 $. « Dès octobre, on va envoyer deux équipes en même temps, raconte Simon De Baene. Je veux un rythme d’innovation plus rapprochée. Certaines idées peuvent être bonnes sur le coup, mais pas plus tard. »

La direction estime qu’il a émergé quatre projets « vraiment » intéressants des périples à Barcelone, dont deux qui ont eu « un gros impact ». Et elle affirme avoir rentabilisé son investissement en terme de revenus générés par les idées innovantes.

Toutefois, le projet 2016 n’est pas calqué entièrement sur celui de 2015. Car la direction reconnaît des lacunes dans la première mouture de la GHouse.

« L’an dernier, on a mis énormément de responsabilités sur les gens. J’espérais qu’ils sachent exactement quoi faire, mais ça demande un esprit entrepreneurial assez développé pour partir. Et ce n’est pas inné. »

— Simon De Baene, président de GSoft

Cette fois, la direction a d’abord misé sur les projets avant d’annoncer dans quelle ville on les développerait. Elle a organisé une soirée de brainstorm, a enjoint ses employés à présenter ses projets en cinq minutes, leur a demandé de résumer en une page la pertinence et les bénéfices de ceux-ci. « Ça a poussé les gens à réfléchir, à se poser les bonnes questions, note Simon De Baene. Certains ont vu Barcelone comme un cadeau, à cause de l’absence de clarté du mandat. J’en prends la responsabilité. Mais il fallait le faire. »

UN OBJECTIF PLUS CLAIR

En 2015, trois personnes pouvaient être investies dans un projet et trois autres dans un autre. Cette année, les mêmes six employés travailleront sur la même idée et devront revenir avec un produit minimum viable (MVP). « La clarté dans un objectif X est prioritaire, explique Cloé Caron, présidente et coach exécutive d’o2coaching. Le succès de l’entreprise passe par l’explication de la cible à atteindre, car le cerveau n’aime pas le vide. Avec une mission spécifique, on cherche une solution. »

Et si GSoft pouvait atteindre des objectifs similaires sans des détours par l’Europe ? « Pour innover, il faut avoir un contexte précis de réflexion qui sort du quotidien, révèle Cloé Caron. Il faut changer le fonctionnement du cerveau. Mais le risque de mettre en place quelque chose de si extraordinaire est de contribuer à faire de l’innovation quelque chose de parallèle. L’entreprise doit faire en sorte que l’innovation fasse partie de ses objectifs d’affaires. Est-ce que Prague est une façon pour GSoft de reconnaître ses employés et qui permet de générer des idées ? Si oui, un tel investissement en vaut la peine. Sinon, il faut analyser d’autres façons de le faire. »