Activité physique

Cinq sports en croissance au Québec

Quels sports gagnent en popularité au Québec ? Certains sont relativement nouveaux dans la province, d’autres sont de vieux favoris qui reprennent de la vigueur.

Triathlon

En 10 ans, le nombre de membres de Triathlon Québec est passé de 600 à 4500. Et encore, ce chiffre n’inclut pas les « membres d’un jour ». L’année dernière, pas moins de 45 000 personnes ont participé à ces événements. Marie-Ève Sullivan, directrice générale de Triathlon Québec, attribue notamment cette évolution aux programmes scolaires mis sur pied par la fédération. « Il y a aussi le fait que les gens sont de plus en plus à la recherche d’un défi, et le triathlon est un défi accessible, affirme-t-elle. Et après la course, on a une bonne idée de ses performances, on peut comparer ses résultats à sa course précédente. » Elle ajoute que le triathlon, un enchaînement de natation, de vélo et de course, est un sport très diversifié qui est apprécié par toutes les tranches d’âge.

Baseball

Le départ des Expos, en 2004, a eu un effet dramatique sur les inscriptions au baseball amateur : d’un coup, elles ont dégringolé de 50 000 à 17 000. L’arrivée de nouveaux sports, comme le vélo BMX et le skateboard, a également fait mal, indique Maxime Lamarche, directeur général de Baseball Québec. Le baseball a toutefois repris le chemin de la croissance au Québec, avec 30 000 inscriptions cette année. « Il y a plusieurs raisons, dont le bruit médiatique sur un retour du baseball majeur à Montréal et la proximité que les Blue Jays ont su prendre avec les Québécois », explique M. Lamarche.

Cheerleading

Cela fait une bonne quarantaine d’années qu’il y a des équipes de cheerleading au Québec, mais cela fait cinq ou six ans que le sport connaît une importante croissance.  « Le nombre d’athlètes est passé de 5000-6000 à 25 000, dont environ 15 000 sont membres de la fédération, affirme Catherine Marois-Blanchet, directrice générale de la Fédération de cheerleading du Québec. Il y a de plus en plus d’équipes dans les écoles et il y a des clubs civils qui se forment à l’extérieur des écoles. » Elle explique que le cheerleading attire beaucoup les jeunes parce qu’il s’agit d’un sport complet qui allie la force physique, le travail d’équipe, la danse et le côté artistique. « C’est un sport d’expression, de scène, note Mme Marois-Blanchet. Ça le rend très attrayant. »

Escalade

Il ne se passe pas un mois sans que quelqu’un communique avec la Fédération québécoise de la montagne et l’escalade pour discuter de l’ouverture d’un nouveau gym d’escalade, indique le directeur des opérations de la fédération, André St-Jacques. Il s’agit surtout d’escalade sur blocs puisqu’il est plus difficile de trouver des locaux de 15 ou 20 m de haut pour permettre l’escalade sur voies. La fédération peut investir jusqu’à 20 000 $ par année pour permettre l’ouverture de nouvelles voies d’escalade à l’extérieur. « Nous sommes passés de 1800 membres l’an passé à 2500 membres cette année, et ce n’est pas tout le monde qui est membre », déclare M. St-Jacques. Il attribue cette popularité au fait que l’escalade est un sport relaxant, notamment lorsqu’il est pratiqué en pleine nature.

Vélo hors route

Les activités de vélo hors piste, comme le vélo de montagne, le BMX et le cyclocross, connaissent une popularité croissante. Selon Fabien Blot, coordonnateur hors route à la Fédération québécoise des sports cyclistes, le nombre de membres croît de 15 % par année pour le vélo de montagne. « Il y a une belle diversité de l’offre, affirme-t-il. Le fatbike prend de l’ampleur chaque année et les raids fonctionnent toujours bien. De plus en plus de personnes se mettent à l’activité, que ce soit de manière compétitive ou de manière récréative. » Il indique que les gens aiment le côté convivial du vélo de montagne et le fait de se retrouver dans la nature. Du côté du BMX, le nombre de membres grimpe de 10 % par année, notamment grâce au développement de catégories pour petits cyclistes de 5 à 8 ans.

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