Les 200 ans de Frankenstein à la SAT

« Et si nous étions tous les descendants de Victor Frankenstein, ingénieurs de nos propres vies, incapables de penser les limites de notre maîtrise, désormais face aux conséquences incontrôlables de notre volonté de puissance ? », se demande Céline Lafontaine, professeure de sociologie à l’Université de Montréal à l’origine de l’événement Illumination Frankenstein, qui se tiendra pendant trois soirs à la Satosphère de la Société des arts technologiques (SAT). Cette conférence immersive revient sur le destin particulier du roman Frankenstein ou le Prométhée moderne, chef-d’œuvre dont on souligne les 200 ans cette année, écrit par Mary Shelley, une jeune femme de 19 ans, dont la mère était l’une des premières féministes célèbres de son temps, entre autres informations que nous apprendrons.

Du 6 au 8 novembre, 19 h, à la Satosphère

Un marathon pour Atena Daemi

Pour la deuxième année, l’Association des libraires du Québec s’associe à Amnistie internationale pour un marathon d’écriture qui invite les gens à écrire un mot d’encouragement et de solidarité à des personnes emprisonnées injustement. Cette année, ces mots sont destinés à Atena Daemi, condamnée à sept ans de prison pour avoir milité contre la peine de mort en Iran. Ce marathon se déroule les 9 et 10 novembre, dans 17 librairies indépendantes.

« Je n’ai plus envie de dessiner les cons, la vie est trop courte. Je veux dessiner les gens que j’aime. »

— Luz, dessinateur à Charlie Hebdo, dans un entretien de L’Obs pour la sortie de son album Indélébiles (Futuropolis)

Crime littéraire ?

Il y a un petit air romanesque à ce fait divers rapporté dans les médias de la planète, selon lequel un scientifique russe en a poignardé un autre sur une base en Antarctique. Selon The Sun, Sergey Savitsky, 55 ans, aurait attaqué son collègue Oleg Beloguzov, 52 ans, parce que ce dernier persistait à lui révéler la fin des livres qu’il lisait. On dit aussi qu’il avait bu. Isolement, promiscuité, gros froid et absence de divertissement expliquent peut-être ce pétage de plombs, mais beaucoup de lecteurs avides se reconnaissent un peu dans la colère de Sergey… Heureusement, Beloguzov a été transporté et soigné dans un hôpital du Chili. Il s’agirait de la première tentative de meurtre sur le territoire de l’Antarctique.

Les enseignants se prononcent

Les Prix littéraires des enseignants de français 2018 ont été annoncés cette semaine à la Maison de la littérature de Québec. Les lauréats sont: Les mots d’Eunice de Gabriella Gendreau et de Nahid Kazemi (L’Isatis), La poésie, c’est juste trop beurk ! de Pierre Labrie et de Jean Morin (Soulières éditeur), 16 ans et patriote de Sylvie Brien (Bayard Canada), On n’sait jamais à quoi s’attendre d’Hélène Koscielniak (L’Interligne) et Outardes de Catherine Côté (du Passage). Ces prix, créés par l’Association québécoise des professeurs de français et l’Association nationale des éditeurs de livres, sont accompagnés d’une bourse de 500 $.

6 novembre

Lancement du livre L’envers du travail de Roland Pinard (chez Lux Éditeur), à 17 h 30, à la librairie L’Euguélionne

8 novembre

Lancement automnal du Noroît, à 17 h 30, à la maison de la culture du Plateau Mont-Royal

SORTIES DE LA SEMAINE

Une pipée d’opium pour les enfants de Fred Dubé (Lux)

Le meurtre du commandeur, livres 1 et 2 de Haruki Murakami

Hitler de Johann Chapoutot et de Christian Ingrao (PUF)

Les chambres obscures de Jean-François Villeneuve (Lévesque éditeur)

Maestria. Récit d’une violoniste et son chirurgien de Danielle Ouellet (éditions du Passage)

Les chars meurent aussi de Marie-Renée Lavoie (XYZ)

Chroniques des centres d’appels de Réda Benkoula (Éditions BHB)

Le deuil de la mélancolie de Michel Onfray (Robert Laffont)