CHUM

La saga de la construction

Le dossier du superhôpital francophone fait la manchette depuis 21 ans. Voici son histoire.

FÉVRIER 1995

Le gouvernement Parizeau annonce le regroupement des hôpitaux Saint-Luc, Notre-Dame et Hôtel-Dieu sous une seule entité : le Centre hospitalier universitaire de l’Université de Montréal (CHUM).

AVRIL 1999

Le gouvernement Bouchard annonce que la construction du CHUM se fera sur un seul site.

JANVIER 2000

Après avoir reçu plusieurs propositions, Québec opte pour le 6000, rue Saint-Denis.

AVRIL 2004

La commission Mulroney-Johnson, mise sur pied par le gouvernement Charest pour étudier les projets d’hôpitaux, recommande plutôt de construire le CHUM au 1000, rue Saint-Denis.

JUILLET 2004

Le recteur de l’Université de Montréal, Robert Lacroix, propose plutôt l’ancienne gare de triage, à Outremont, pour regrouper dans un même lieu l’hôpital, le centre de recherche et la faculté de médecine pour en faire une technopole de la santé et du savoir. Il est appuyé par des gens d’affaires, dont Paul Desmarais, jr, de Power Corporation, propriétaire de La Presse.

MARS 2005

Québec annonce que le CHUM sera construit au 1000, rue Saint-Denis.

AVRIL 2006

Le gouvernement Charest annonce que le CHUM sera réalisé en partenariat public-privé (PPP) au coût de 1,1 milliard. Ce mode de construction est aussi choisi pour le Centre de recherche du CHUM, évalué à l’époque à 320 millions.

AVRIL 2009

Le vérificateur général du Québec, Renaud Lachance, brosse un tableau sans complaisance de l’absence de contrôle sur le projet du CHUM par le gouvernement Charest. En deux ans, il constate une hausse de plus de 80 % des coûts estimés.

JANVIER 2010

À la demande des consortiums soumissionnaires dans le projet du Centre de recherche du CHUM, le gouvernement Charest augmente les limites budgétaires du projet à 470 millions.

MARS 2010

Un des deux consortiums soumissionnaires dans le projet du Centre de recherche du CHUM se retire. Seul soumissionnaire, le Groupe Accès-Recherche (incluant Fiera et Axium Infrastructure) remporte le contrat. La construction du Centre de recherche est lancée.

DÉCEMBRE 2010

Utilisant des avis d’experts, Québec souligne que le PPP est préférable au mode traditionnel pour la construction du CHUM et permettrait même d’économiser 302 millions. Le gouvernement Charest accepte de hausser la limite budgétaire à 2,089 milliards pour l’hôpital.

FÉVRIER 2011

Du côté de la construction de l’hôpital, un des deux consortiums en lice, Accès Santé CHUM, est écarté en raison de son montage financier qui n'aurait pas respecté certains critères. Désormais seul soumissionnaire, le consortium Collectif Santé Montréal (incluant Obrascon Huarte Lain et Laing O’Rourke) décroche le contrat.

JUIN 2011

Début des travaux. Québec annonce que l’hôpital coûtera 1,97 milliard de dollars. Pour cette somme, le consortium Collectif Santé Montréal s’occupera de la conception, de la construction, du financement et de l'entretien. Le partenariat, d’une durée de 39 ans, se terminera après la fin de la construction du CHUM, prévue pour 2019. Pendant 30 ans, Québec sera donc locataire de l’établissement.

JANVIER 2016

Le consortium annonce que la livraison de la première phase de l’hôpital, prévue pour le 22 avril, est retardée en novembre.

PROCHAINES ÉTAPES

À moins d’un nouveau retard sur l’échéancier, un premier déménagement de patients est prévu après novembre 2016. On démolira ensuite l’hôpital Saint-Luc pour construire, sur ce site, la dernière phase du CHUM. L’hôpital Notre-Dame deviendra un hôpital communautaire et l’Hôtel-Dieu, une superclinique. La fin du projet est maintenant prévue en 2020. Ce projet d’envergure a remporté deux prix d’architecture. Une fois terminé, le CHUM comptera 772 chambres et 39 salles d’opération. Il emploiera 5000 employés.

SOURCES : La Presse, Construction Santé Montréal

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