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Après le vélo électrique, place au vélo solaire

Un vélo solaire, ça sonne un peu comme le fantasme écologique ultime. Et il fallait que ce soient les Néerlandais, pour qui le vélo est un véritable mode de vie, qui accouchent du premier exemplaire. Fruit de l’entreprise en démarrage Solar Application Lab, l’engin fonctionne même par temps nuageux et se recharge tout seul pendant le jour. Coup d’œil.

Des panneaux dans les roues

Pour être parfaitement rigoureux, le « S-Bike » n’est pas le premier vélo solaire de l’histoire. Mais c’est le seul qui n’implique pas de traîner une remorque contenant les panneaux solaires, ce qui change tout. Marc Peters, le père de l’invention, a eu l’idée de placer les panneaux solaires dans la roue avant. « Les vélos électriques sont très populaires aux Pays-Bas, mais ils ont le problème d’avoir une autonomie limitée. Je me suis dit : le vélo et le solaire ensemble, pourquoi pas ? », explique-t-il à La Presse.

Meilleure conversion

M. Peters, qui a fondé et dirige la petite entreprise Solar Application Lab, ne rêvait pas nécessairement d’inventer le vélo solaire. Il affirme avoir mis au point une technologie qui augmente grandement la proportion d’énergie solaire récoltée pouvant être convertie en énergie électricité. Cette invention, baptisée « Nano Power Optimizer », est brevetée. C’est en y cherchant des débouchés qu’il a eu l’idée du vélo solaire. « C’est un produit qui accroche l’œil et qui est typiquement néerlandais », dit-il.

40 km par jour

Le S-Bike, selon les informations fournies par M. Peters, permet à son usager de rouler de 35 à 40 km par jour sans se soucier de recharger sa monture. En roulant, le vélo est en partie propulsé par l’énergie solaire captée sur le moment. Le reste vient de l’énergie accumulée dans la batterie. Celle-ci se recharge lorsqu’on stationne son vélo à l’extérieur. On peut aussi la brancher à une source électrique au besoin. « Au lieu de brancher le vélo tous les deux ou trois jours comme avec un vélo électrique conventionnel, on le branche toutes les deux ou trois semaines », explique le jeune entrepreneur. Selon lui, ceux qui l’utilisent sur de courtes distances quotidiennement n’auront même jamais à brancher le vélo.

Et les nuages ?

Marc Peters affirme que l’un des secrets du S-Bike est qu’il a été conçu pour fonctionner par temps nuageux. « Quand on parle d’énergie solaire, le système typique est optimisé pour les pointes d’ensoleillement, qui représentent une petite fenêtre de toute la période de clarté. Nous l’avons optimisé pour la moyenne d’ensoleillement au lieu du pic », explique-t-il.

2500 euros

Ne cherchez pas le S-Bike dans les magasins : il n’est pas encore commercialisé. Solar Application Lab croit pouvoir l’amener sur le marché l’an prochain pour un prix qui tournerait autour de 2500 euros (un peu plus de 3500 $CAN).

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