Sédentarité au travail
On se lève
et on bouge !
La Presse
Parce qu’on aime notre boulot et parce qu’on tient bien sûr à notre santé, voici des trucs simples pour briser la routine sédentaire, question de ne pas laisser notre peau… au bureau !
Au Danemark, une loi oblige les employeurs à fournir des bureaux ajustables à la demande des employés. Travailler debout ? « Oui, pour autant que la position soit ergonomique et qu’il y ait une alternance avec la position assise. La variation dans la posture de travail est bénéfique », indique Marie-Claude Pelletier, PDG du Groupe entreprises en santé.
Comment être actif tout en étant assis ? En s’installant sur un ballon d’exercice. « C’est un outil intéressant pour favoriser une position assise active. Afin de garder l’équilibre, on doit contracter les muscles du tronc de façon constante », dit Marie-Claude Pelletier. Des bureaux avec tapis roulant intégré ? Ils sont encore rares, mais seront-ils un jour la norme ?
Au-delà des effets sur la santé, le fait d’être actif au bureau favorise un meilleur climat de travail. « Quand on bouge à l’intérieur de l’organisation et qu’on sort de nos zones de travail habituelles, on est amené à rencontrer d’autres collègues, dit Marie-Claude Pelletier. Pourquoi ne pas remplacer la cigarette sociale par la marche sociale ? »
« En position assise, il faut toujours penser à être grand, à avoir une allure fière, avec le menton élevé sans le projeter en haut », dit Roberto Poirier, coauteur du livre
(tome 2). À l’usage, cette habitude devenue réflexe nous aide à maintenir notre corps beaucoup plus droit.Une réunion éclair, pendant laquelle on n’a pas à prendre de notes, peut très bien se faire dehors, en marchant. Ou debout dans une salle. Si l’on prévoit de longues réunions, pourquoi ne pas favoriser des pauses actives ? « J’ai déjà vu des hommes en veston cravate exécuter des pauses de yoga faciles », dit Marie-Claude Pelletier. Ça détend l’atmosphère et ça oxygène le cerveau !
L’ascenseur est parfois tentant, surtout lorsque ses portes sont grandes ouvertes, mais on résiste. Monter les marches deviendra rapidement un réflexe.
« Depuis l’avènement du courriel, on voit beaucoup moins nos collègues. On envoie des messages, même à son voisin de bureau. Si cela s’y prête, pourquoi ne pas se déplacer et aller voir notre collègue à son poste ? », suggère Marie-Claude Pelletier.
Voilà un outil simple, peu cher et fort pratique. Un minimum de 10 000 pas par jour est requis, selon les recommandations, pour en tirer de bons effets sur la santé. Ça incite à bouger. On se fixe des objectifs personnels, on organise des compétitions entre employés, des tournois en équipes… alouette !
Pour briser l’effet d’inertie à son bureau, on s’oblige à se lever au moins une fois par heure. Une pause d’à peine une minute suffit. « Si on est en télétravail, on va faire une brassée de lavage ; si on est au bureau, on fait des étirements, des rotations et des flexions des chevilles, on contracte les muscles », dit Marie-Claude Pelletier. Il existe même des applications de micro-pauses.
Vous avez un rendez-vous téléphonique ? Pourquoi ne pas en profiter pour vous lever et tenir la conversation debout !
On fait tout pour marcher davantage : on opte pour une imprimante éloignée de son bureau, on boit beaucoup d’eau (ce qui nous obligera à remplir notre bouteille et à aller aux toilettes régulièrement), on sort chercher un café.
De plus en plus d’entreprises offrent des cours de groupe durant l’heure de lunch. Non ? Alors on sort courir, on va au centre de conditionnement physique. Bref, on en profite pour bouger. L’effet sera énergisant et
l’après-midi filera comme un charme !
Si on prend l’autobus, on descend deux arrêts plus tôt et on marche jusqu’au bureau. On troque la voiture contre le vélo et – pourquoi pas ? – la course à pied.