« Je suis satisfait »

Deux ans et une année d’option

Jackson-Hamel était un homme heureux, hier, après l’annonce de l’entente le liant avec l’Impact pendant deux saisons supplémentaires avec, en plus, une option pour 2020. « Je suis satisfait. J’ai toujours dit que je voulais continuer avec l’Impact et que ça a toujours été ma première intention. Ça fait plaisir de continuer au club, de rester avec mes coéquipiers avec qui je m’entends bien et d’être dans la ville que j’aime », a-t-il énuméré. Outre ses performances, et même s’il s’en défend, l’attaquant de 24 ans a su mettre la pression sur la direction montréalaise en révélant, le mois dernier sur les ondes du 91,9, que des discussions étaient en cours avec plusieurs équipes européennes. « Ce n’était pas le but. Quand on m’a posé la question, je voulais juste dire la situation et ce qu’il en était. […] Il y avait beaucoup de discussions, ailleurs, je n’ai pas à le cacher. Mais je suis super content qu’on ait trouvé une entente. » Quant à la durée du contrat, elle satisfait les deux parties. « C’est une bonne durée pour nous et pour lui, a convenu le directeur technique Adam Braz. Ça lui donne un peu de sécurité pour pouvoir se concentrer sur ce qu’il a à faire sur le terrain. »

Sept buts

Souvent décisif en fin de match, Jackson-Hamel est actuellement le deuxième buteur de l’Impact derrière Nacho Piatti. Mais ces bons chiffres – sept buts et trois passes décisives en 678 minutes de jeu – s’inscrivent dans une tendance plus large. N’oublions pas que, l’an dernier, il avait fini la saison de manière spectaculaire, en USL, avec neuf buts en 15 rencontres. Il a aussi passé un cap important, en sélection canadienne, lors des derniers mois. Le jeune homme a davantage confiance en ses moyens et en ses qualités. « L’an dernier, la situation était différente avec Didier [Drogba] et Matteo [Mancosu], et son temps de jeu était réduit. Mais il a très bien fait, il a pris de la maturité en jouant dans une ligue où il y a des gars qui sont prêts à se battre chaque jour, a estimé Mauro Biello. Il a pris ça avec lui cette année. Il a mérité ce contrat et pas seulement par rapport à cette année. Cela fait quatre ans qu’il est là, qu’il grandit, qu’il pousse et qu’il donne quelque chose au club. »

66 150 $

Avec une rémunération de 66 150 $, cette année, Jackson-Hamel constituait une aubaine pour l’Impact. Le jeu des comparaisons lui a même été grandement favorable dans les négociations. Matteo Mancosu, quatre buts en 2017, touche un salaire 11 fois supérieur. Certains joueurs qui le côtoient au classement des buteurs de la MLS sont aussi dans un autre monde financier. Alberth Elis, du Dynamo de Houston ? 423 000 $. Will Bruin, des Sounders de Seattle ? 325 000 $. Juan Agudelo, du Revolution de la Nouvelle-Angleterre ? 502 000 $. Il reste évidemment au Québécois à conserver le même rythme sur la durée, comme certains de ces joueurs-là. En attendant, il se voit comme un pionnier, pour les joueurs formés au club, en montrant qu’il y a de la vie au-delà d’un premier contrat. « C’est un peu ce que je voulais par rapport aux jeunes d’ici. Je voulais prouver que ce n’était pas juste un rêve, mais que ça peut vraiment arriver. Il faut travailler dans cette direction-là, continuer à pousser et, à un moment donné, tu vas être récompensé pour ton travail. »

10

Pour une fois, l’Impact n’attend donc pas la fin de la saison pour s’entendre avec certains joueurs. Après Jackson-Hamel, tous les regards se tournent vers un certain numéro 10 argentin. Entre le Bleu-blanc-noir et Piatti, les « discussions continuent », a résumé Braz. « On a l’espoir de le garder. Il a un contrat jusqu’en juin 2018 et on continue à discuter pour essayer de le prolonger. » Par contre, l’horizon montréalais semble se boucher pour Alberto Gilardino, 35 ans, qui s’entraîne au Centre Nutrilait depuis le début de la semaine. « Ça ne fait que trois jours et c’est difficile de faire une évaluation aussi rapide. Au niveau physique, ça fait longtemps qu’il n’a pas joué. Il n’y a pas une grande probabilité qu’on l’embauche », a tranché Braz. Selon ce dernier, il ne faut pas s’attendre à du mouvement d’ici le gel des effectifs, aujourd’hui à 17 h. Par ailleurs, Mancosu, victime d’une fracture à la main gauche, pourrait retrouver le groupe la semaine prochaine. Dernier rebondissement de ce feuilleton : l’Italien devrait finalement échapper à une opération.