Chronique

Bon retour, les Gilmore Girls !

Comme de nombreux téléspectateurs nostalgiques, j’ai passé le week-end à Stars Hollow avec les filles ultra-caféinées de la série Gilmore Girls, qui sont ressuscitées sur Netflix le temps de quatre superépisodes de 90 minutes.

Six heures de dialogues carabinés, de tasses de café sans fond et de souvenirs sucrés de cette ville carte postale fictive du Connecticut. Verdict ? Les épisodes, divisés en quatre saisons, contiennent quelques longueurs, particulièrement ceux du printemps et de l’été (et son interminable comédie musicale). Cela dit, les fans retrouveront dans cette offrande réconfortante tout ce qui les a charmés entre 2000 et 2007, en version améliorée.

Lorelai (Lauren Graham) et sa fille Rory (Alexis Bledel) parlent toujours aussi rapidement entre elles et saupoudrent encore leurs conversations d’une tonne de références à la culture pop. C’est parfait. Ces repères ancrent Gilmore Girls dans le réel. Il y a même un épisode où Lorelai visionne Les revenants  !

Au Québec, peu de scénaristes glissent ce type de clins d’œil à des artistes populaires, des films connus ou d’autres émissions de télévision. C’est dommage, car on visionne O’, Mémoires vives ou L’échappée et on a l’impression que tous les personnages vivent dans une dimension parallèle à la nôtre. Un univers sans livres, sans chanteurs pop et sans phénomènes culturels de masse.

De retour à Stars Hollow, vous croiserez la majorité des visages qui ont peuplé les sept premières saisons, dont la cuisinière Sookie (Melissa McCarthy) et trois ex-copains de Rory, soit Dean, Logan et Jess. Un de ces trois anciens amoureux joue un rôle vraiment plus important que les autres. Pas de divulgâcheur, ici.

La première scène de l’épisode d’hiver, qui lance Gilmore Girls  : Une nouvelle année, est un ballet habilement chorégraphié. Lorelai et Rory se baladent dans Stars Hollow (avec les la, la, la de Sam Phillips) et plantent rapidement les enjeux. La plus jeune Gilmore, diplômée en journalisme, a publié quelques articles dans de prestigieux magazines, dont le New Yorker. Sa maman vit avec Luke (Scott Patterson), le propriétaire de l’unique restaurant du village, et exploite toujours le Dragonfly Inn avec le cynique Michel (Yanic Truesdale).

Les premier et dernier épisodes sont les meilleurs. On y aborde des enjeux dramatiques plus forts, qui bousculent le clan Gilmore.

Le tout se conclut à l’automne avec un gros punch de « quatre mots », qui ouvre la porte à une fournée de nouveaux épisodes.

Les Gilmore Girls ne révolutionneront pas le petit écran. C’est de la télévision doudou idéale pour le temps des Fêtes, à consommer au chalet, pendant une tempête de neige, ou en pyjama entre deux soirées arrosées. Si vous êtes capables de patienter jusque-là, bien sûr.

Du bon stock chez Max

Le marché des acquisitions de séries étrangères est hyper compétitif au Québec. Les chaînes comme AddikTV, Séries + ou ARTV restent constamment aux aguets afin d’accaparer l’émission qui attirera en masse les nouveaux abonnés.

Dans cette guerre aux titres aguichants, la station Max a marqué de gros points en s’appropriant Orange Is the New Black et Younger, dont la diffusion démarrera au retour des Fêtes. L’annonce devrait se faire sous peu, me dit-on.

Si vous refusez de payer 10 $ par mois pour Netflix, voici donc votre chance de plonger dans Orange Is the New Black, une très bonne série carcérale à mi-chemin entre la comédie et le drame. Max, qui appartient au Groupe V Média, repartira Orange Is the New Black du début, le mercredi 4 janvier à 21 h, puis enchaînera avec la deuxième saison au printemps.

Je vous ai récemment parlé de la série Younger, où une banlieusarde de 40 ans tente un retour au travail après un congé de maternité de 15 ans. Pour décrocher un boulot, elle devra se faire passer pour une Y de 26 ans, ce qui déclenchera une cascade d’imbroglios. C’est très rigolo. Vous verrez Younger chez Max à partir du jeudi 12 janvier à 21 h.

Autre achat intéressant de Max : la série britannique Happy Valley, qui débarquera en ondes au printemps. On y suit une policière – dont la fille s’est suicidée à la suite d’un viol – qui tente d’en épingler le responsable. Beaucoup de programmation d’enregistreur numérique à planifier pour 2017 !

L’acolyte de Véro

L’animatrice Véronique Cloutier se cherche une sorte de fou du roi pour sa nouvelle émission de variétés Votre beau programme, prévue en janvier à Radio-Canada. Un acolyte, au rôle encore à définir, qui aurait la liberté de dire tout ce que Véro ne pourrait pas.

La liste de candidats potentiels est courte, et Jean-Sébastien Girard de La soirée est (encore) jeune y figure, selon mes sources. Aucune décision officielle n’a toutefois été prise. Dossier à suivre.

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