Environnement

Vers des breuvages de plus en plus verts

«  Les bouteilles et canettes en circulation ne devraient pas nuire à la planète  », reconnaît en toute transparence Antoine Tayyar, directeur des affaires publiques et des communications chez Coca-Cola ltée. «  Nos produits ne devraient pas être jetés n’importe où, mais bien ramassés et recyclés correctement  !  », ajoute-t-il. Voilà pourquoi la multinationale multiplie ses efforts pour réduire son empreinte écologique et encourager le développement de solutions durables, à commencer par l’ambitieux projet Un Monde sans déchets.

Vers Un Monde sans déchets

D’ici 2030, Coca-Cola vise à ramasser et à recycler autant de canettes et de bouteilles qu’elle en mettra sur le marché. «  Tout emballage conserve sa valeur après son usage initial et peut être recyclé pour fabriquer un nouveau produit ou servir à d’autres applications  », poursuit M. Tayyar.

L’entreprise aspire à augmenter de 50 % l’utilisation de matières recyclées dans la fabrication de ses emballages, et à ne distribuer que des produits 100 % recyclables. «  Nous y sommes presque, ayant déjà dépassé 99 %.  »

Des emballages plus verts

Avec le volume de produits mis en circulation, la moindre amélioration vers des emballages plus durables pourrait avoir un impact positif énorme. Par exemple, la façon dont est confectionné le nouveau bouchon sport à double étanchéité des boissons sportives Powerade permet d’augmenter sa capacité à être recyclé et réduit de 9 % la quantité de plastique utilisé. La bouteille de jus Simply a aussi été revue pour rendre le contenant 100 % recyclable – une première au Canada.

Soulignons également PlantBottle, première bouteille de plastique PET 100 % recyclable à être composée jusqu’à 30 % de résine à base de plantes. Depuis leur lancement en 2009, plus d’un milliard de bouteilles ont été mises en circulation, ce qui représente l’équivalent d’une économie annuelle d’environ 8 500 tonnes de CO2.

Une distribution «  zéro emballage  »

Qu’est-ce qui est encore plus vert qu’un contenant écologique  ? Pas de contenant du tout. Dans le cadre de projets pilotes mis en place dans des campus universitaires aux États-Unis, Coca-Cola offre des fontaines DASANI PureFill permettant la distribution d’eau ultrafiltrée Dasani. «  On peut remplir sa propre bouteille réutilisable avec une eau traitée de haute qualité tout à fait gratuitement, avec la possibilité d’ajouter une saveur ou des bulles à coût minime  », explique M. Tayyar. Une application mobile propose même aux utilisateurs de mesurer leur niveau d’hydratation et de géolocaliser les fontaines à proximité.

Un transport cinq fois plus efficace

Autrefois, les bouteilles de plastique PET étaient fabriquées dans une usine, puis transportées – vides – par camion jusqu’à d’autres installations de remplissage et d’embouteillage. Aujourd’hui, les bouteilles sont plutôt soufflées, remplies et étiquetées à un seul et même endroit à l’aide d’une ligne de moulage par soufflage à la fine pointe de la technologie. Grâce à des investissements de 30 M $, l’usine Coca-Cola de Lachine compte de tels équipements depuis l’an dernier. «  On remplace 10 camions de bouteilles vides par un seul camion transportant des tubes de préforme en PET, précise M. Tayyar.

Nous utilisons également des véhicules de livraison hybrides diesel-électriques à usage intensif qui consomment environ 30 % moins de carburant et qui produisent environ 30 % moins d’émissions. »

Des réfrigérateurs à haute efficacité énergétique

En 2017, Coca-Cola réduit son empreinte carbone au Canada de 17 %, en partie par l’implantation de réfrigérateurs sans HFC (Hydrofluorocarbures) répondant à la norme Energy Star. «  Ce sont des appareils intelligents qui réduisent leur consommation énergétique la nuit, lorsqu’il y a moins d’ouvertures et de fermetures des portes  », ajoute le directeur. Les équipements les plus performants ne nécessitent que 1,46 kWh d’électricité par jour, une consommation équivalente à celle d’une ampoule de 60 W.

À un an d’atteindre la neutralité en eau

Globalement, Coca-Cola est déjà la première entreprise Fortune 500 à restituer à la nature l’intégralité – et même plus, avec un taux de 115 % – de l’eau utilisée dans le processus de production et d’embouteillage. Par exemple, les eaux usées servent à l’irrigation ou encore, peuvent être traitées et réutilisées. Au Canada, ce statut de neutralité en eau est en voie d’être atteint : les projections pour 2018 prévoient un taux de remplacement de plus de 80 %, ce qui représente 1,7 milliard de litres d’eau.

Agir vert : l’affaire de tous  !

«  C’est vraiment tout le monde qui doit contribuer à cet effort  », croit M. Tayyar. En plus des entreprises qui doivent assumer leurs responsabilités en accordant davantage de place aux produits recyclables et pouvant être réutilisés, le directeur souligne que les municipalités et les gouvernements doivent offrir des installations et une infrastructure adéquates. «  Et, en tant que consommateurs, c’est à nous de choisir d’acheter des produits à faible empreinte écologique – et d’en disposer correctement une fois utilisés.  »

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