Portefeuille des lecteurs

Le meilleur et le pire

Au début de l’année, nous avions invité les lecteurs de La Presse Affaires à choisir leurs favoris parmi notre sélection LPA 100 des principaux titres boursiers canadiens. L’exercice, qui paraissait aisé au tournant de 2015 quand la Bourse avait encore le vent dans les voiles, devient plus méritoire alors que les marchés canadiens font face à des vents contraires.

À l’approche de la fin de l’année, nous avons demandé à notre expert invité, Philippe Pratte, de relever les meilleurs et pires coups pour chacun de nos portefeuilles modèles.

LE PARI DES LECTEURS

Le rendement obtenu par la sélection de nos 4516 répondants, dans laquelle se retrouvent sept titres québécois, a croulé sous l’indice de référence dès le départ avec les déboires financiers de Bombardier. Ceux de la société biopharmaceutique Valeant l’ont plongé dans le rouge en octobre. Le portefeuille des lecteurs de La Presse Affaires a toutefois rebondi le mois dernier grâce à ses titres de première qualité et affiche un rendement total, en incluant les dividendes, légèrement positif de 0,7 % à ce jour.

« Les lecteurs ont gagné leur pari avec Dollarama qui a su bien profiter des ventes grandissantes et améliorer ses marges de profit, ce qui a fait avancer l’action de 48 %. Cependant, de l’autre côté, Bombardier a du plomb dans l’aile depuis le début de l’année et a reculé de 55 % », souligne Philippe Pratte, agent indépendant de Canaccord Genuity Gestion de patrimoine.

LA SÉLECTION DE L’EXPERT

Avec son propre portefeuille, dit « vitaminé », notre expert invité creuse sa perte à 2,2 % ce mois-ci, mais garde toujours ses distances par rapport à l’indice de référence, le S&P/TSX de la Bourse de Toronto, qui a fondu de 5,9 %, dividendes compris. Sa sélection privilégiait les titres à tendance haussière de sociétés démontrant une croissance constante de leurs bénéfices, dans un cadre économique mondial.

« Dollarama est également mon numéro un. Ce gain a toutefois été neutralisé par PotashCorp qui a reculé de 41,6 % depuis le début de cet exercice. PotashCorp demeure exposé aux incertitudes macroéconomiques ainsi qu’à la volatilité du prix des matériaux et des devises qui le frappe depuis le début de l’année », explique le principal intéressé.

LE CHOIX DES ÉTUDIANTS

Pour sa part, le club d’investissement de HEC Montréal démontre plus que de la résilience depuis le début. Gabriel Grenier, Antoine Camus et Yannick Martineau Goupil ont savamment assemblé des titres de valeur qu’ils connaissaient bien et dont ils aimaient le modèle d’affaires. Avec huit titres gagnants sur dix, dont un qui a presque doublé de valeur, ils maintiennent un rendement total admirable de plus de 10 % depuis l’été, avec encore 14,3 % au 30 novembre.

« Les étudiants ont frappé fort avec Uni-Sélect qui a doublé après avoir vendu ses activités américaines. Malheureusement pour eux, et bien d’autres, le CP n’a pas été à la hauteur des attentes », dit l’expert de Canaccord Genuity.

LES DIVIDENDES EN VEDETTE

Le portefeuille de dividendes maintient quant à lui sa valeur, comme souhaité, et progresse même de presque un point de pourcentage ce mois-ci, à 1,8 %, grâce aux importants flux encaissés. Ce portefeuille reposait sur un modèle quantitatif cherchant à repérer les meilleures redevances dans les différents secteurs économiques, à la manière de fonds de gestion indicielle ou passive.

« Transcontinental nous a surpris au mois de septembre dernier avec des revenus plus forts que prévu. Depuis l’annonce de ses résultats, sa montée est constante, ce qui porte la hausse à 43 % depuis le début de l’exercice. Malheureusement, Bombardier a fait baisser les gains avec sa descente de 55 % », indique Philippe Pratte.

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