Mon clin d’œil

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OPINION

BOMBARDIER
Une bougie d’allumage pour les PME

Le secteur aéronautique du Québec est formé de près de 200 entreprises, des PME pour la plupart, qui ont réussi à faire leur place dans un secteur de haute technologie où la concurrence est particulièrement forte.

Beaucoup de ces entreprises, dont celles que nous dirigeons, ont pu se développer et croître plus rapidement grâce à la présence, notamment, d’un équipementier d’origine important comme Bombardier qui a su miser sur le génie et la capacité à innover des PME québécoises.

Malheureusement, les retombées positives de cette relation entre Bombardier et ses fournisseurs sont souvent reléguées au second plan.

Pourtant, lorsqu’on prend la peine de regarder la forêt plutôt que l’arbre, on découvre une industrie aéronautique en santé, qui fournit de bons emplois à 40 000 travailleurs qualifiés, et qui est résolument tournée vers l’avenir.

Un moteur de développement

Pour plusieurs d’entre nous, Bombardier est à l’origine d’un premier contrat majeur, soit avec Bombardier elle-même ou par l’intermédiaire d’un de ses grands fournisseurs. Chacune de ces marques de confiance a eu un impact déterminant sur le développement de nos entreprises.

Des années plus tard, nous avons tous élargi notre clientèle et nos carnets de commandes. Dans nos installations du Grand Montréal, nous avons plus de 1000 employés qui produisent fièrement des composantes entrant dans les structures d’avions, les moteurs d’avions et les trains d’atterrissage. Nos revenus et nos exportations sont – pour la plupart d’entre nous – en croissance rapide, ce qui apporte aussi son lot de défis, notamment pour recruter de la main-d’œuvre.

Sans cette bougie d’allumage qu’a été Bombardier, nous n’en serions peut-être pas là aujourd’hui.

Il ne fait aucun doute pour nous que Bombardier saura retrousser ses manches et reprendre le chemin de la croissance.

D’ici là, les entreprises comme les nôtres doivent continuer à créer des occasions d’affaires en concluant des ententes avec des acteurs internationaux et surtout, en misant sur l’innovation.

L’importance de diversifier les marchés

Alors que les entreprises québécoises ont longtemps misé presque uniquement sur la présence de quatre grands équipementiers d’origine (Bombardier, Bell, Pratt & Whitney et CAE) afin d’assurer leur pérennité, elles peuvent dorénavant bénéficier de la proximité de nouveaux acteurs internationaux qui ont été attirés par le dynamisme de l’aéronautique québécoise et la présence de notre grand donneur d’ordre local.

Présentement, c’est l’arrivée au Québec d’Airbus, partenaire stratégique de Bombardier pour le programme A220, qui redonne des ailes à notre industrie.

L’énorme pouvoir d’achat d’Airbus et la puissance de son réseau ne peuvent qu’insuffler une nouvelle énergie dans l’écosystème aéronautique québécois.

Il y a dans le génie technique et entrepreneurial québécois tous les ingrédients nécessaires pour faire rayonner notre industrie aéronautique aux quatre coins du monde. Déjà 80 % de notre production prend la direction de l’étranger. Avec la croissance phénoménale prévue du secteur de l’aviation commerciale, il est clair que le marché international de l’aéronautique est appelé à croître davantage.

Nous sommes extrêmement fiers du chemin parcouru, mais nous ne comptons pas nous arrêter là. Ayons confiance en nos PME tandis qu’elles se lancent à la conquête de nouveaux marchés. Ne laissons pas l’arbre cacher la forêt et souhaitons que Bombardier puisse continuer d’épauler les entrepreneurs de chez nous et de représenter cette puissante carte de visite qui ouvre des portes aux entrepreneurs québécois.

* Signataires

Serge Audet, directeur général, A.T.L.A.S. Aeronautik ; Frederik Centazzo, vice-président, ventes et opérations, Alphacasting ; Philippe Constancis, président de Mesotech ; Michel Martel, directeur général, TNM ; Stephen Kearns, président et chef de la direction, Produits Intégrés AVIOR

PRÉCISION

Texte sur la charité alimentaire

La photo de l’auteure accompagnant le texte « Les banques alimentaires masquent l’inaction gouvernementale », paru dimanche, n’était pas la bonne.

Nos excuses.

Voici la photo de l’auteure du texte, Jessica Dufresne

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