Avoir une bouche saine ne se résume pas à un beau sourire. La bouche, ainsi que les tissus et organes qui la composent tels que les dents et les gencives, sont d’une grande importance dans notre vie quotidienne. Ils nous permettent, entre autres, de mastiquer facilement les aliments et de prononcer correctement les mots. La santé de votre bouche joue donc un rôle déterminant dans votre santé globale et votre bien-être. Cela est d’autant plus vrai que de plus en plus d’études démontrent des liens importants entre une mauvaise santé buccodentaire et d’autres problèmes de santé tels les maladies cardiovasculaires, le diabète et les infections respiratoires.

La prévention est le meilleur moyen de garder une bonne santé buccodentaire. Outre le brossage des dents plusieurs fois par jour et l’utilisation quotidienne de la soie dentaire, la visite régulière chez votre dentiste est un élément clé de la prévention. Il est en effet important de diagnostiquer les problèmes avant qu’ils ne s’aggravent. Plusieurs maladies de la bouche, incluant la carie, évoluent et, contrairement à un rhume, ne guériront pas par elles-mêmes. Des visites chez le dentiste tous les six mois sont donc recommandées, mais leur fréquence peut varier selon l’état de votre bouche, la régularité des soins quotidiens apportés à vos dents, vos habitudes de vie (tabac, prise d’alcool, etc.) et votre état de santé général.

Le meilleur moyen de maintenir une bonne santé buccodentaire est de visiter régulièrement votre dentiste. Titulaire d’un doctorat en médecine dentaire (soit un minimum de quatre ans de formation universitaire), le dentiste a un rôle comparable à celui du médecin. « Le dentiste est le docteur de la bouche. Il est le seul qualifié pour faire l’examen et établir un diagnostic sur la santé buccodentaire des patients », explique le Dr Serge Langlois, président de l’Association des chirurgiens dentistes du Québec. Le dentiste peut aussi : restaurer les dents, traiter les maladies des gencives ou des maxillaires, corriger les problèmes de malposition, prescrire certains médicaments, remplacer les dents absentes au moyen de différents types de prothèses, dont celles fixées aux implants, en fonction des besoins spécifiques de chaque patient.

L’examen de la bouche par le dentiste est essentiel pour conserver votre santé buccodentaire. Celui-ci permet de prévenir et détecter des problèmes à un stade précoce — c’est-à-dire avant que vous ne puissiez les voir ou les sentir —, au moment où il est beaucoup moins complexe de les traiter. Lors de l’examen buccodentaire, le dentiste évalue, entre autres, les dents, les gencives, la langue, les tissus mous sous la langue, le palais, l’intérieur des joues et les ganglions, et ce, afin de s’assurer que votre bouche et les tissus avoisinants (p. ex. : articulations, sinus) sont en bonne santé. Il peut ensuite vous proposer un traitement ou des actions à entreprendre s’il juge que votre santé buccale est à risque.

Les radiographies dentaires sont indispensables, car elles constituent un outil diagnostique important pour le dentiste. Elles l’aident en effet à déceler des problèmes invisibles à l’examen visuel bien avant qu’ils ne s’aggravent. Grâce à cette technologie, le dentiste est en mesure de détecter des caries entre les dents et sous les restaurations, mais aussi d’autres types de conditions et pathologies comme une perte osseuse causée par une maladie de gencive, des dents de sagesse incluses (coincées sous la gencive), des positions de racines problématiques et la présence d’abcès, de kystes ou de tumeurs. Les radiographies dentaires permettent de poser un diagnostic plus précis pour mieux traiter.

Le cabinet dentaire ressemble à une clinique médicale et doit respecter des normes réglementaires strictes afin d’assurer aux patients des soins de haute qualité et leur sécurité. L’hygiène et l’asepsie sont notamment une priorité. Des protocoles de désinfection des salles opératoires et de stérilisation des instruments utilisés font partie intégrante de la qualité des soins dentaires. « Les dentistes font donc fonctionner des mini-hôpitaux et sont responsables de l’ensemble des coûts liés au fonctionnement de leur cabinet, tels que les salaires du personnel qualifié, l’achat d’équipement sophistiqué, le loyer, les matériaux et frais de laboratoire. Ces coûts représentent environ deux tiers des honoraires facturés au patient », indique le Dr Langlois.