Mon clin d’œil

« C’est pas parce qu’on n’existe pas qu’on n’a pas de droits ! »

— Les faux abonnés de Twitter supprimés par l’entreprise

Réplique

Projet Solargise et création du grand parc-nature d’Anjou
Réalisons les deux projets

Les auteurs réagissent à l’éditorial de Laura-Julie Perreault, « Deux projets, deux vitesses » publié le 26 juillet dernier.

Madame Perreault, votre éditorial de la semaine dernière présente de manière peu nuancée un des enjeux créés par l’arrivée possible dans l’est de Montréal du projet d’usine de panneaux solaires de l’entreprise Solargise.

À vous lire, l’enjeu est simple : Solargise veut le terrain du golf d’Anjou pour s’y établir et les écolos veulent plutôt le transformer en parc. Comme l’administration Plante a signifié sa volonté de fusionner le golf avec l’actuel Bois-d’Anjou pour en faire un grand parc-nature, bloquant ainsi la réalisation du projet Solargise, les écolos, selon vous, « jubilent ». 

Rien n’est plus faux, ce que vous auriez pu constater si vous aviez échangé avec nous avant de rédiger votre texte, qui brosse un portrait caricatural et inexact de la portion des groupes sociaux et environnementaux qui travaillent depuis plus de trois ans au projet de grand parc-nature d’Anjou pour un meilleur milieu de vie pour la population montréalaise, en particulier celle de l’Est.

Comme nous l’avons écrit dans un texte publié dans La Presse le 20 juillet dernier, intitulé « Faire gagner l’est de Montréal deux fois », nous travaillons depuis plusieurs semaines à réunir les conditions qui permettraient la réalisation à la fois du projet de grand parc-nature d’Anjou et du projet Solargise. Dans ce texte, signé par une vingtaine d’acteurs de la société civile, nous mentionnons : « Si tant est qu’il soit sérieux et qu’il tienne la route, le projet de Solargise est une excellente nouvelle tant pour l’est de la métropole que pour Montréal et le Québec tout entier. »

Notre objectif est que naissent en même temps un grand parc-nature et une usine de panneaux solaires dans l’est de Montréal.

Quel extraordinaire symbole cela serait pour cette moitié de l’île qui porte les cicatrices de décennies de saccage environnemental et de dévitalisation industrielle ! La création d’un parc-nature et d’une industrie énergétique renouvelable serait une extraordinaire renaissance pour l’est de Montréal. Pourquoi nous forcer à choisir entre l’un et l’autre de ces projets si l’on peut imaginer des façons de les réaliser tous les deux ?

C’est pourquoi nous souhaitons nous asseoir avec tous les partenaires et mettre l’épaule à la roue pour faire gagner l’est de Montréal deux fois. Une aussi belle occasion se présente rarement. Il ne faut pas la rater en posant de faux dilemmes.

RÉPONSE DE LAURA-JULIE PERREAULT

Mme Deny et M. Mayrand, j’ai lu avec intérêt votre réplique à mon éditorial. J’aimerais d’abord rétablir quelques faits.

Premièrement, l’argument de mon éditorial n’était pas d’opposer les groupes écologistes au projet de l’entreprise Solargise. J’avançais plutôt que l’administration Plante traîne les pieds dans ce dossier. Mes discussions avec des représentants de la mairie m’ont permis de constater que l’adoption de l’élargissement du parc-nature sur le terrain qui intéresse Solargise visait plus à garder le contrôle dudit terrain qu’à mettre sur pied un parc-nature.

De plus, j’ai bien tenu compte du point de vue que vous avez présenté dans la lettre publiée le 20 juillet. Dans cette lettre, vous suggérez que Solargise s’installe sur un autre terrain dans l’est de la ville. Or, après vérification avec l’entreprise, ce terrain ne convient pas à ses besoins. Je ne voyais donc pas la pertinence de mentionner votre suggestion dans l’éditorial.

Cela dit, je pense, comme vous, que s’il est jugé sérieux et viable, le projet de Solargise pourrait cohabiter avec la création d’espaces verts dans l’est de Montréal. Espérons maintenant que la mairesse et son équipe vont étudier le tout.

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