Connaissez- vous les facteurs de risque de l’arthrose ?

Affectant près de cinq millions de Canadiens, l’arthrose s’avère la forme d’arthrite la plus courante au pays. On ne connaît pas encore la cause exacte de cette maladie articulaire, mais on sait que plusieurs facteurs peuvent accroître le risque d’en souffrir. Sachez les identifier, car certains d’entre eux peuvent être prévenus ou modifiés.

L’âge

L’âge représente clairement un facteur prédisposant non négligeable de l’arthrose. Plus on avance en âge, plus on risque en effet d’en souffrir. Rare avant 45 ans, cette affection articulaire concerne environ 80 % des personnes de plus de 75 ans. Cela ne signifie toutefois pas que la maladie constitue une conséquence inévitable du vieillissement, puisque de nombreuses personnes vieillissent sans en présenter de symptômes.

Le sexe féminin

Le fait d’être une femme expose à un risque accru d’arthrose. Selon de nombreuses études, les femmes s’avèrent en effet plus nombreuses que les hommes à développer cette maladie articulaire. Cela est particulièrement vrai pour les arthroses des doigts et du genou. Les recherches révèlent également une augmentation de la fréquence de cette condition après la ménopause. La diminution des hormones féminines pourrait donc favoriser son développement.

L’hérédité

L’hérédité peut jouer un rôle dans l’apparition de cette maladie dégénérative. C’est notamment le cas pour l’arthrose des mains, qui touche davantage les femmes que les hommes. Selon certaines études, au moins 50 % des cas d’arthrose des mains relèvent de la génétique. Cela dit, on ne développe pas nécessairement la maladie parce qu’un membre de notre famille s’en trouve atteint.

La surcharge pondérale

Un poids corporel excessif peut augmenter les risques d’arthrose de plusieurs manières. Il exerce notamment une pression importante sur les articulations portantes (celles des genoux, des hanches et des pieds), ce qui peut provoquer la dégénérescence accélérée des cartilages et favoriser l’apparition de l’arthrose. Les tissus adipeux peuvent également libérer dans le corps des substances capables d’augmenter l’inflammation dans les articulations.

Les blessures articulaires

Les traumatismes articulaires importants, qui surviennent à la suite d’une blessure sportive ou d’un accident, peuvent entraîner une augmentation du risque de l’apparition d’une arthrose. Par exemple, les personnes qui subissent un traumatisme au genou ont un risque plus élevé de souffrir d’arthrose que celles qui n’en ont pas eu. Dans ces cas-là, la maladie peut même apparaître très tôt, dès la vingtaine ou la trentaine.

Les mouvements répétitifs

Les métiers qui comportent des mouvements répétitifs peuvent mettre un stress supplémentaire sur les articulations et augmenter le risque de souffrir d’arthrose. Par exemple, les travailleurs qui passent leur journée en position accroupie se révèlent plus susceptibles de souffrir un jour d’arthrose au genou. Cela vaut également pour les athlètes de haut niveau qui exercent régulièrement une pression sur une articulation en particulier comme les danseurs.

Les maladies touchant le cartilage

Le fait d’être atteint d’une maladie inflammatoire des articulations s’avère un autre facteur de risque. Par exemple, une personne qui souffre de polyarthrite rhumatoïde peut développer avec le temps une arthrose dans les articulations que l’inflammation rhumatoïde a endommagées. D’autres maladies des articulations ou des os, soit congénitales (présentes à la naissance), soit acquises (qui se sont développées en cours de route), peuvent aussi accroître le risque d’arthrose.

Les anomalies anatomiques

Certaines déformations ou anomalies du squelette, comme un « genu varum » (déviation des genoux vers l’extérieur) ou un «  genu valgum » (déviation des genoux vers l’intérieur), accroissent les risques de survenue de l’arthrose, notamment au niveau des genoux. D’autres anomalies anatomiques de la hanche se révèlent également reconnues comme des facteurs de risque de la maladie.

La faiblesse musculaire

La faiblesse des structures de support autour de l’articulation, comme les muscles et les ligaments, peut augmenter le risque d’arthrose. Le manque de tonus musculaire réduit notamment l’apport sanguin autour de l’articulation et entraîne une mauvaise oxygénation du cartilage.

Les désordres métaboliques

Certains troubles métaboliques peuvent contribuer au développement de l’arthrose. Des désordres, comme la chondrocalcinose et la goutte, peuvent notamment entraîner un dépôt anormal de cristaux microscopiques au sein des articulations. Or, ces dépôts peuvent provoquer des crises inflammatoires à répétition qui favorisent l’apparition de cette forme d’arthrite.

«  L’arthrose constitue une forme d’arthrite qui mène à la détérioration du cartilage, un tissu élastique et résistant qui agit comme un amortisseur en recouvrant les extrémités des os où se trouvent les articulations.  »

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