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Le prix du panier d’épicerie

Quelle est la place des aliments dans le budget des Québécois ? Quelles sont nos priorités à l’épicerie ? Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) vient de publier son Bottin consommation et distribution alimentaires en chiffres qui en dit long sur nos habitudes lorsqu’il est question de remplir le frigo et le garde-manger. Extraits.

Près de 12 %

C’est toujours au Québec que l’on consacre la part la plus importante du budget à l’alimentation (achats en magasin et au restaurant) : 11,9 %, excluant l’alcool, suivi par les provinces atlantiques, à 11,0 %. Ce sont les Canadiens qui habitent les provinces des Prairies qui consacrent la plus petite part de leur budget à leur alimentation : 9,6 %. 

À l’international, cette partie du budget affectée à l’épicerie est : 

États-Unis 6,4 % 

Canada 9,1 % 

France 13,2 % 

Japon 14,2 % 

Mexique 23,1 % 

Chine 25,0 % 

Russie 28,0 % 

Inde 30,5 % 

Nigeria 56,4 % 

*Aliments consommés à la maison

À noter : Au Canada, la part des dépenses consacrées aux aliments achetés en magasin a décliné entre 2010 et 2015 parce que les gens mangent plus au restaurant. Au Québec, c’est l’inverse qui s’est produit. 

8154 $ 

En 2015, la famille québécoise type a dépensé 8154 $ pour ses aliments achetés en magasin de tous les types, plus 1098 $ pour les boissons alcoolisées. 

Le ménage moyen a aussi dépensé 9064 $ pour ses transports, 3364 $ pour ses loisirs et 2775 $ en vêtements et accessoires. 

« De 2006 à 2016, le prix des aliments a connu une forte croissance de 29 %, alors que l’inflation [hausse du niveau moyen des prix de tous les biens et services payés par les consommateurs] a atteint 16 %. »

Les trois grandes enseignes

Au Québec, 65 % des achats de « produits d’épicerie » sont faits dans les magasins appartenant aux groupes Sobeys (IGA), Provigo et Metro.

Tendances 

La consommation de fruits et légumes frais augmente. Comme celle de la volaille,des œufs, du vin, du café et du thé. À l’inverse, la viande rouge continue d’être moins consommée au Québec, comme les produits laitiers dans leur ensemble – mais les fromages fins et les yogourts sont en hausse. Ce sont les nutritionnistes qui seront heureux : les Québécois consomment aussi moins de sucre et de matières grasses.

Les aliments dont le prix a le plus augmenté en 10 ans au Québec 

Le bœuf (+ 67 %) 

Le porc (+ 60 %) 

Les œufs (+ 39 %) 

Le poulet (+ 39 %) 

Le poisson (+ 36 %)

C’est donc, sans surprise, la viande qui occupe la part du lion dans le budget de l’épicerie. 

Viande 19%

Poissons et fruits de mer 4%

Produits laitiers 15%

Fruits et légumes frais 16%

Produits de boulangerie 11%

Pour un total de 65%. Les autres dépenses sont partagées dans les produits qui se trouvent surtout dans les allées centrales des épiceries comme le riz, les noix, le thé et le café.

Selon un sondage réalisé pour le MAPAQ l’année dernière, le prix est la préoccupation première des enjeux alimentaires pour les Québécois. C’est aussi le critère de choix numéro un des achats en épicerie, devant la qualité et le goût. 

Source : Bottin consommation et distribution alimentaires en chiffres, MAPAQ, octobre 2017

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