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La vente d’avions Boeing et Airbus à l’Iran menacée par Washington

La Chambre des représentants des États-Unis a adopté hier des mesures destinées à bloquer la vente d’avions à l’Iran, ce qui pourrait faire capoter un gros contrat d’au moins 25 milliards US entre Boeing et Iran Air. Le protocole d’accord signé en janvier entre Airbus et l’Iran sur la vente de 118 appareils serait aussi menacé, car l’avionneur européen doit recevoir le feu vert des États-Unis, 10 % des composants des avions Airbus étant d’origine américaine. Boeing et Airbus ont pu entamer des négociations commerciales avec Téhéran après l’accord sur le nucléaire de 2015 avec les grandes puissances occidentales qui a allégé l’embargo économique contre la République islamique.

— Agence France-Presse

La revue boursière

Wall Street à un sommet de l’année

L’indice repère Dow Jones, de la Bourse de New York, a fortement monté hier, les investisseurs mettant fin à une période hésitante à la faveur de chiffres bien meilleurs que prévu sur l’emploi américain en juin.

— Agence France-Presse

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Les fiducies immobilières retrouvent la cote

Confrontés à des rendements volatils en Bourse et à l’anémie persistante du marché obligataire, les investisseurs recherchent de plus belle les placements dits à revenu.

Et parmi eux, les parts de fiducies de placement immobilier (FPI dans le jargon boursier ou REIT en anglais) se démarquent depuis quelques mois.

À preuve, l’indice sectoriel des FPI à la Bourse de Toronto, qui compte une vingtaine de titres avec une capitalisation totalisant environ 49 milliards, s’affiche en hausse de 19 % depuis le début de l’année.

Il s’agit d’un regain presque deux fois plus élevé que celui de l’indice de marché S&P/TSX, après les forts tumultes baissiers du second semestre 2015 et du début de 2016.

Malgré ce rebond de valeur, l’indice des FPI affiche encore un rendement moyen en distribution – l’équivalent de dividende des actions – de l’ordre de 5,3 %, sur une base annualisée. C’est presque deux points de pourcentage de plus que le rendement courant en dividende de l’indice S&P/TSX.

« Les fiducies de placement immobilier au Canada ont profité d’un très fort début d’année 2016. Et malgré les doutes qu’un tel regain pourrait susciter, la possibilité d’un renversement complet de tendance nous apparaît improbable à court terme. »

— Michael Markidis, analyste de Valeurs mobilières Desjardins, dans un récent rapport sectoriel

Michael Markidis, de Valeurs mobilières Desjardins (VMD), avise aussi ses clients-investisseurs qu’ils devraient modérer leurs attentes de valorisation additionnelle des FPI d’ici la fin de 2016. Entre-temps, « le taux de rendement courant [en distribution de revenus] demeure attrayant par rapport à leurs moyennes à long terme ».

CONDITIONS AMÉLIORÉES

Un relevé des principales FPI cotées à la Bourse de Toronto, dont la capitalisation dépasse les 2 milliards, montre des rendements courants qui s’échelonnent de 3,7 % chez Canadian Apartment Properties (immeubles multi-logements) et Canadian Real Estate (immeubles commerciaux et industriels) jusqu’à 8,6 % chez la québécoise Cominar Immobilier (immeubles commerciaux et industriels).

Selon Matt Kormark, analyste principal des FPI à la Financière Banque Nationale, « les conditions du marché boursier se sont grandement améliorées pour les FPI depuis le début de 2016. Elles ont aussi profité du regain d’intérêt des investisseurs envers les titres avec des flux financiers plus favorables. Aussi, on s’attend à un regain d’activités parmi les FPI en matière de transactions ou d’acquisition d’actifs au cours des prochains mois ».

Dans l’immédiat, toutefois, à l’instar de son vis-à-vis chez VMD, Matt Kormark avise ses clients que les FPI sont maintenant « valorisées correctement » en Bourse, avec un potentiel « marginal » de gain additionnel, mais un risque « modéré » de mouvement baissier.

Cela dit, pour les particuliers voulant diversifier leur actif en immobilier au-delà de leur résidence principale, les parts de FPI cotées à la Bourse de Toronto demeurent une solution de rechange à la propriété directe d’immeubles à revenu.

Sans compter qu’elles permettent d’éviter les tracas de gestion et d’entretien de tels immeubles, souvent sous-estimés lors de l’acquisition, mais qui peuvent miner le rendement réel pour les propriétaires qui ont peu de moyens et de compétences en immobilier.

Par ailleurs, l’accessibilité de placements en parts de FPI pour les particuliers s’est simplifiée avec l’émergence de fonds négociés en Bourse (FNB) spécialisés.

Ces fonds à frais de gestion moindres ont l’avantage d’une flexibilité d’achat et de revente en Bourse et d’une meilleure diversification de placement et de risque parmi plusieurs titres.

Par exemple, le FNB de l’indice sectoriel des FPI qui est géré par la firme iShares/Barclays (XRE en Bourse) cumule 1,3 milliard d’actif constitué de parts des plus grosses fiducies.

Depuis le début de 2016, ce FNB s’affiche en rebond de 18 %, avec un rendement en distribution de 4,9 % sur une base annualisée.

Son principal concurrent, soit le fonds BMO de FPI (ZRE en Bourse), cumule un actif de 410 millions davantage concentré sur les FPI de capitalisation intermédiaire, qui peuvent être plus volatiles en Bourse.

N’empêche, ce FNB a aussi rebondi de 17 % en Bourse depuis le début de l’année, avec un rendement en distribution de 5,1 %, sur une base annualisée.

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