Santé

L’hôpital Marie-Clarac ferme une clinique externe

L’hôpital Marie-Clarac, établissement spécialisé en réadaptation situé dans l’arrondissement de Montréal-Nord, fermera dès décembre sa clinique externe de physiothérapie, faute de moyens.

Au cours des derniers mois, l’hôpital Marie-Clarac a dû absorber des coupes d’environ 1 million en plus de composer avec un déficit de 450 000 $. « À la suite des coupures du gouvernement, nous avons dû regarder où nous pouvions agir sans nuire aux patients de l’hôpital », a expliqué le porte-parole de l’établissement, Rolland Mailhot, qui précise que les personnes qui fréquentent la clinique externe de physiothérapie de l’hôpital Marie-Clarac ne sont « pas des patients de l’hôpital », mais proviennent plutôt de l’extérieur.

La clientèle de la clinique externe de l’hôpital Marie-Clarac sera « redirigée vers d’autres cliniques » au moment de la fermeture, prévue pour le début du mois de décembre, affirme M. Mailhot. « Ces patients seront maintenant obligés d’aller dans des cliniques privées de physiothérapie, où ils devront payer pour leurs soins ou faire payer leurs assurances. Avant, à la clinique externe, aucun patient n’avait à payer pour les services. C’est une différence majeure », a affirmé Josée Fréchette, répondante politique de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).

Celle-ci indique qu’au cours des dernières années, le gouvernement a mis l’accent sur la réduction des listes d’attente pour les interventions chirurgicales de la hanche et du genou. « Mais les patients qui subissent ces chirurgies ont besoin de physiothérapie après. Et là, on coupe dans ce service qui était public pour diriger les patients vers des cliniques privées », déplore-t-elle.

En tout, sept travailleurs devront changer de lieu de travail, dont quatre physiothérapeutes et deux thérapeutes. Ces employés seront « relocalisés » dans le réseau, assure M. Mailhot.

Jointe par La Presse, l’une des employées visées par ce changement déplore la fermeture de la clinique. « Il n’y a plus beaucoup de cliniques de ce genre dans le réseau public de santé. C’était un service de qualité et accessible. On voyait environ 200 patients par semaine. Les besoins de la population pour ces services étaient là », dit-elle.

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