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Eers

À la défense des oreilles des travailleurs

L’innovation

Des écouteurs destinés aux travailleurs industriels. Moulés à chaque oreille, ils bloquent le bruit de façon passive tout en permettant aux travailleurs de communiquer entre eux grâce à un système radio et à l’employeur de recueillir des données sur le bruit auquel ils sont exposés afin de s’assurer de leur sécurité auditive.

Qui ?

Eers, de Montréal, existe depuis environ 15 ans. Son premier système de protection auditive passive, combiné à un outil de mesure, a été vendu à fort prix au géant américain 3M en 2009. Elle emploie elle-même une douzaine de personnes et travaille en collaboration étroite avec une vingtaine de chercheurs de la Chaire de recherche industrielle en technologies intra-auriculaires EERS de l’École de technologie supérieure.

« Avec les systèmes actuels, le travailleur doit faire le choix de se protéger ou de communiquer pour faire sa job. En général, il se dit qu’il a une job à faire et il enlève la protection pour communiquer. »

— Nick Laperle, président d’Eers

Le produit

• Les écouteurs sont moulés pour boucher l’oreille, ils offrent ainsi une protection dite « passive ». Une deuxième génération ajoutera un peu d’atténuation dite « active », soit l’émission de bruits sourds qui contrebalancent les sons qui franchiraient la muraille.

• Ils comptent deux micros, l’un à l’intérieur et l’autre à l’extérieur. Il est ainsi possible de mesurer l’étanchéité sonore. Il y a aussi un haut-parleur à l’intérieur, qui agit en collaboration avec le micro extérieur pour laisser passer quelques sons filtrés, comme des voix ou l’alarme d’un chariot qui recule.

• Un système radio permet aussi aux travailleurs d’échanger. Le son est capté dans l’oreille par le micro interne, donc à l’abri du bruit extérieur. Il est automatiquement transmis aux collègues qui se trouvent à une distance ajustable. « L’idée est de reproduire un contexte normal, sans bruit », explique M. Laperle.

• Un système d’enregistrement de données permet aux employeurs d’amasser des données sur le bruit auquel sont exposés les travailleurs, ce qui pourrait éventuellement leur permettre entre autres de réduire leurs primes d’assurance.

l’avenir

Eers effectue actuellement ses premiers tests dans des usines montréalaises. Une deuxième phase de tests est prévue de janvier à mars, puis une commercialisation, en mai. L’entreprise estime son marché potentiel à 100 millions de travailleurs et veut en protéger 1 million d’ici cinq ans.

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