Dépendances

Al-Anon, ouvert même à Noël

LA RÉUNION DU 24

Au Québec, on compte plus de 200 groupes Al-Anon, des groupes d’entraide destinés aux membres de la famille, aux amis et aux proches de personnes alcooliques. Al-Anon est ouvert en tout temps… même dans le temps des Fêtes, souligne Marie, responsable des activités d’information publique pour la région de Montréal. L’an dernier, se souvient-elle, une réunion a eu lieu le soir du 24 décembre, à Outremont. Et quatre personnes sont venues, dont cette septuagénaire de Laval, tellement heureuse d’avoir cette occasion d’éviter le repas de Noël, qui allait inévitablement être le théâtre de chicanes.

SPIRITUEL, PAS RELIGIEUX

Le mouvement Al-Anon a été fondé dans les années 50 par Lois Wilson, femme du cofondateur d’Alcooliques anonymes aux États-Unis. Au cours des dernières années, on a beaucoup évoqué (et critiqué) la référence à Dieu dans les AA. Al-Anon est-il un groupe d’entraide chrétien ? Non, répondent les membres, qui évoquent plutôt une dimension spirituelle. « Je suis non-croyant, et je ne pourrais pas m’embarquer dans un groupe qui ne me ressemble pas sur ce plan-là, a dit François*, membre d’Al-Anon. Ce que je vois, c’est la force du groupe. »

AL-ANON, VU PAR SOPHIA*

« Avec Al-Anon, j’ai appris à porter mon propre sac à dos plutôt que de porter le sac à dos des autres. Al-Anon m’a sortie de l’isolement et j’en suis très reconnaissante. Les gens sont portés à juger, ne connaissent pas ce qu’on vit. On ne peut dire ce qu’on vit à n’importe qui : il faut que les gens nous comprennent. Avec Al-Anon, j’apprends aussi à vivre au quotidien, une journée à la fois, une heure à la fois. Je ne me fais plus de scénarios. Et je choisis mes batailles. »

— Sophia*, fille d’un père alcoolique et mère de deux adolescents qui ont consommé

* Les membres d’Al-Anon ont demandé d’être cités sous des noms fictifs.

AL-ANON MONTRÉAL

Téléphone : 514 866-9803

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