étude

L’équilibre délicat de la relation patient-médecin

Quelle distance un médecin doit-il observer avec son patient ? Les avis divergent quant à l’acceptabilité de certaines interactions.

Un médecin peut-il assister aux funérailles de ses patients ? Être ami avec ceux-ci sur Facebook ? Manger avec la famille d’un patient à la cafétéria ? Assister à une fête organisée à l’hôpital pour un jeune malade ? Une étude menée par la Dre Annie Janvier, néonatalogiste membre de l’Unité d’éthique clinique et chercheuse au CHU Sainte-Justine, avec des collègues américains révèle que les médecins ont des avis variables sur le sujet.

La Dre Janvier et son équipe ont sondé 370 médecins résidents américains travaillant en pédiatrie. Les résidents se sont fait présenter une quarantaine d’exemples d’interactions pouvant survenir entre un médecin et un parent de patient, comme « prêter un livre ou de la musique à un parent » ou « écrire une carte de condoléances ». Les répondants devaient se prononcer sur l’acceptabilité de ces actions et préciser s’ils avaient déjà vécu de telles situations.

L’étude conclut que les interactions entre médecins et parents en pédiatrie sont communes. En effet, la moitié des répondants ont indiqué avoir déjà vécu 10 interactions ou plus. « On pense faussement que la relation médecin-patient est uniquement médicale. Mais il y a beaucoup d’autres choses », souligne la Dre Janvier.

Codirecteur au Centre d’excellence sur le partenariat avec les patients et le public de l’Université de Montréal, Vincent Dumez affirme que depuis toujours, les médecins ont été invités à « garder une certaine distance » avec leurs patients. « On a longtemps dit d’éviter les émotions. Mais c’est un mythe de penser qu’une telle chose peut exister », dit-il.

Selon l’étude de la Dre Janvier, dont les résultats seront présentés demain lors de la Journée de formation interdisciplinaire de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, les avis divergent quant à l’acceptabilité de certaines interactions. Par exemple, alors que près de 60 % des répondants estiment qu’on ne devrait pas être « ami » Facebook avec des parents de patients, un peu plus de 10 % disent au contraire avoir déjà accepté de telles invitations.

QUELLES RÈGLES EXISTENT ?

Porte-parole du Collège des médecins, Caroline Langis explique que le Code de déontologie des médecins stipule que « le médecin doit s’abstenir d’intervenir dans les affaires personnelles de son patient sur des questions qui ne relèvent pas du domaine de la santé ».

En 2012, le Collège des médecins a aussi formulé certaines mises en garde concernant les réseaux sociaux. « La publication de certaines informations ou de certaines images, même anodines, peut effectivement mettre en péril “la bonne distance” à conserver dans une relation professionnelle », peut-on lire dans le Rapport du groupe de travail en éthique clinique. Dans ce rapport, on recommande aux médecins de « refuser, avec tact, toute invitation à devenir “ami” avec un patient sur les médias sociaux ».

En plus de ces consignes de leur ordre professionnel, les médecins reçoivent aussi des mises en garde de leur établissement, note la Dre Janvier. « Malheureusement, pour éviter les poursuites, le milieu a tendance à imposer des règles strictes. Mais en faisant cela, on élimine ces relations et ça fait beaucoup de tort aux patients et aux médecins », estime la chercheuse.

Tout comme la quasi-totalité des répondants de son étude, la Dre Janvier estime que les interactions médecin-patient peuvent être bénéfiques pour les deux parties. Un avis partagé par M. Dumez. « Éviter tout lien, ça peut frustrer les patients qui se sentent moins écoutés. Et il y a des effets aussi sur les médecins, qui retirent moins de satisfaction par rapport à leur tâche et sont plus à risque de burn-out », note-t-il.

AMÉLIORER L’ENSEIGNEMENT

Pour la Dre Janvier, plutôt que d’imposer aux médecins des règles strictes, chaque interaction patient-médecin devrait être analysée de façon unique. « Il faut se demander si l’interaction est bénéfique pour le patient. Et pour le médecin », dit-elle. Selon la chercheuse, recommander un livre à un parent d’enfant malade pour lui changer les idées ne nuit aucunement au patient ou au médecin. « Poser un tel geste, ça n’a rien à voir avec la médecine, mais ça nous rend humains. On parle beaucoup “d’humaniser les soins”. Ce genre d’interaction aide en ce sens », dit-elle.

M. Dumez estime que la formation des futurs médecins devrait être adaptée pour mieux les préparer à gérer les interactions avec leurs patients. « Actuellement, on est encore un peu dans l’ancien modèle, de garder une distance », constate-t-il.

PROPORTION DES RÉPONDANTS DISANT AVOIR DÉJÀ 

pris une photo avec la famille d’un patient  85 %

apporté une boisson à un parent à l’hôpital  78 %

assisté à des funérailles de patients  54 %

pris place spontanément avec un parent à la cafétéria de l’hôpital  19 %

écrit une carte de condoléances à une famille  52 %

donné leur numéro de cellulaire personnel  18 %

Source : Étude « The Doctor-Parent Relationship in Pediatrics : Trainee’s Experiences and Perspectives »

PROPORTION DES RÉPONDANTS JUGEANT INACCEPTABLE :

d'avoir une relation amoureuse avec un parent  94 %

de garder un patient  58 %

d'inviter un parent à devenir « ami » sur Facebook  59 %

d'aller prendre un café à l’extérieur de l’hôpital  27 %

Source : Étude « The Doctor-Parent Relationship in Pediatrics : Trainee’s Experiences and Perspectives »

Météo

Première bordée de neige de la saison à Montréal

Les automobilistes de la grande région de Montréal devront faire preuve de prudence… et s’armer de patience alors que la métropole reçoit aujourd’hui – et plus intensément pendant l’heure de pointe matinale – « sa première quantité notable » de neige de l’hiver.

Environnement Canada prévoit qu’entre 10 et 15 centimètres de neige s’abattront sur Montréal d’ici cet après-midi. L’accumulation rapide de neige pourrait d’ailleurs rendre les déplacements difficiles. « L’intensité des précipitations sera plus forte à l’heure où les gens se déplacent », prévient la météorologue Catherine Brabant.

« Puisque c’est la première neige et que ça risque de tomber fort [ce matin], on voulait avertir les gens. Ça nous inquiétait, même si les quantités peuvent rester sous le seuil d’avertissement de 15 centimètres », a-t-elle ajouté.

Le sud du Québec sera affecté par une dépression en provenance des États-Unis jusqu’à ce soir. Le système doit se déplacer vers la Nouvelle-Écosse et l’est de Terre-Neuve-et-Labrador. « Le cœur de la tempête ne nous touchera pas, mais nous en ressentirons les effets », dit-elle. L’Estrie et la Beauce seront plus touchées alors que de 15 à 25 centimètres de neige sont attendus.

Accumulations ailleurs dans la province

Dans la région de la Capitale-Nationale, l’heure de pointe du matin sera aussi à surveiller. Environ 10 centimètres sont attendus. « Par contre, les secteurs de Montmagny et de Lévis pourraient aussi recevoir de bonnes rafales risquant de réduire la visibilité sur la route », a prévenu Mme Brabant. Ces secteurs sont exposés aux vents du nord-est.

L’Est-du-Québec devrait s’en tirer avec des accumulations variant entre 5 et 10 centimètres, tout comme la Côte-Nord où l’on s’attend à recevoir moins de 5 centimètres. En Gaspésie, les secteurs plus au sud, comme la Baie-des-Chaleurs, pourraient, quant à eux, recevoir des quantités similaires à celles qui sont prévues pour l’Estrie, entre 15 et 20 centimètres.

La grande majorité des régions du Québec ont déjà leur tapis blanc depuis un bon moment. Le nord de la métropole avait aussi reçu ses premiers flocons un peu plus tôt cette semaine. « C’est pas mal seulement l’extrême sud du Québec qui avait été épargné jusqu’à présent », a indiqué Catherine Brabant.

Réseau routier

Entraves majeures entre la Rive-Sud et Montréal ce week-end

Les ponts qui relient Montréal à la Rive-Sud et leurs approches seront affectés par plusieurs entraves majeures au cours de la fin de semaine. L’autoroute 10 en direction du pont Champlain sera complètement fermée pour le week-end. La circulation sera limitée à une seule voie par direction sur le pont Mercier. Et le tunnel La Fontaine sera fermé en direction de la Rive-Sud durant deux nuits consécutives. Sans parler de l’échangeur Turcot, de l’autoroute 13, de L’Île-des-Sœurs… Survol.

Autoroute 10

La construction des approches du nouveau pont Champlain entraînera la fermeture complète de l’autoroute des Cantons-de-l’Est (A10) vers Montréal à partir de l’autoroute 30. L’autoroute sera fermée jusqu’à 5 h, lundi matin.

Durant toute cette fermeture, le boulevard Taschereau, en direction de Brossard, de la route  132 ou du pont Jacques-Cartier, demeurera accessible à partir du réseau routier local, qui longe l’autoroute.

Les automobilistes qui doivent se diriger vers le pont Champlain devront emprunter pour leur part un long détour via l’autoroute 30 Ouest, le boulevard Matte et la route  132, pour rejoindre l’accès au pont.

Pont Mercier – Autoroute 20

Comme c’est maintenant l’habitude, le pont Mercier sera réduit à une seule voie dans chaque direction pour toute la fin de semaine à partir de 1 h, demain matin, jusqu’à 5 h lundi.

La circulation se fait à contresens sur les voies de circulation en direction de Montréal.

L’accès au pont Mercier à partir de Montréal sera par ailleurs entravé. Une portion de l’autoroute 20 Ouest sera réduite à deux voies, tandis que la sortie 63 de l’autoroute sera complètement fermée en direction du pont. Ces entraves seront en vigueur à minuit, ce soir.

Tunnel Louis-Hippolyte- La Fontaine

Plus à l’est, le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine restera complètement ouvert à la circulation, le jour, durant la fin de semaine. Par contre, à compter de 23 h, ce soir, une seule voie de circulation sera disponible vers la Rive-Sud, jusqu’à 5 h demain matin.

Dans la nuit de samedi à dimanche, la fermeture sera toutefois complète en direction de la Rive-Sud. Cette fermeture complète entrera en vigueur à partir de 23 h  59, demain soir, et se prolongera jusqu’à 9 h, dimanche matin.

Échangeur Turcot

L’autoroute 15 Nord sera, quant à elle, complètement fermée dans l’échangeur Turcot à partir de minuit ce soir, et ce, jusqu’à lundi matin. L’accès à la sortie 63 vers l’autoroute 20, en direction de l’ouest de l’île de Montréal, restera toutefois ouvert aux usagers.

Quatre autres bretelles de l’échangeur seront aussi fermées durant la même période. Les usagers de l’autoroute 20 et de la route 136 n’auront pas accès à l’autoroute Décarie (A15) vers le nord de la métropole.

De même, les usagers de l’autoroute Décarie (A15) en direction sud ne pourront pas avoir accès à la route 136 en direction du centre-ville, ni à l’autoroute 20 Ouest en direction de l’aéroport de Dorval.

L’Île-des-Sœurs

Les grands chantiers du pont Champlain perturbent considérablement la circulation à L’Île-des-Sœurs depuis des mois. Ça ne s’arrangera pas durant ce week-end. La bretelle d’accès à l’île en provenance du pont Champlain sera complètement fermée dès 22 h, ce soir, et ce, jusqu’à lundi matin.

De plus, à compter de 5 h dimanche matin, l’autoroute Bonaventure sera complètement fermée en direction du pont Champlain, à partir de la sortie 4 du boulevard Gaétan-Laberge. Le boulevard de l’Île-des-Sœurs de même que la sortie 5 de L’Île-des-Sœurs seront aussi fermés durant toute la journée de dimanche.

Ces fermetures s’ajouteront à celle de la sortie 57-N de l’autoroute 15 vers le chemin de la Pointe-Nord de l’île.

Autoroute 13

Enfin, une fermeture complète de l’autoroute 13 est aussi prévue durant le week-end en direction sud, à la hauteur de l’autoroute 40. Cette fermeture se limitera toutefois à une seule nuit.

L’autoroute 13 sera fermée ce soir, à partir de 22 h, entre la sortie 6 pour l’autoroute 40 et l’entrée suivante, en provenance de l’A40 Est. L’autoroute sera partiellement rouverte à 10 h, demain matin. Par contre, jusqu’à 16 h, une seule voie de circulation sera disponible en direction sud sur l’A13.

panneaux solaires

Montréal veut que Solargise installe sa phase II sur l’île

La Ville de Montréal souhaite que l’entreprise de panneaux solaires non polluants Solargise choisisse de s’installer sur l’île pour la phase II de son projet. Lors des travaux de la commission d’étude budgétaire à l’hôtel de ville hier, le service de développement économique a souligné qu’il y avait toujours des discussions avec Solargise, et ce, même si l’entreprise britannique s’est tournée vers Valleyfield, en Montérégie, l’été dernier.

L’objectif serait de « ramener un volet manufacturier », a indiqué le responsable des dossiers économiques au comité exécutif, Robert Beaudry.

Vérification faite auprès du cabinet de relations publiques National qui accompagne Solargise, Montréal est sur les rangs pour le développement de la phase II du projet. Outre l’usine de fabrication de panneaux solaires à Valleyfield, Solargise planifie la construction d’une usine de polysilicone, soit le verre utilisé pour les panneaux. À elle seule, cette deuxième usine représenterait quelque 600 emplois.

« La priorité de Solargise est la phase I et toute l’énergie y est consacrée. Mais le choix d’un terrain pour la phase II se fera en 2019 », a expliqué André Bouthillier de National.

Montréal est en concurrence avec Valleyfield et Baie-Comeau où pourrait être traitée la matière première pour les panneaux, le silicium. D’ici à ce que cette usine voie le jour, Solargise importera la ressource essentielle à son produit, a précisé M. Bouthillier.

Tirer les leçons de l'été dernier

L’été dernier, le projet de Solargise a soulevé un débat animé sur l’attention et le soutien que lui ont accordés l’administration de la mairesse Valérie Plante et le service du développement économique. Le projet de Solargise est vite devenu une épine au pied de l’administration Plante qui a essuyé de nombreuses critiques.

Lors des travaux de la commission d’étude budgétaire, la directrice du service du développement économique, Véronique Doucet, a affirmé que son équipe avait été efficace dans le traitement de ce dossier d’une grande complexité ; la proposition de la Ville a été déposée en 20 jours, a-t-elle souligné.

« On a appris des leçons, notamment qu’il fallait expliquer publiquement les réalités de Montréal », a indiqué Mme Doucet.

De son côté, M. Beaudry, qui a paru irrité, a soutenu qu’il n’y avait pas eu d’erreur de la part de la Ville qui avait agi de façon « diligente, rapide et efficace ».

Outre la phase II de son projet de panneaux solaires, Solargise analyse la possibilité d’installer son siège social à Montréal ainsi que son futur centre de recherche et développement. Il s’agirait de 100 emplois supplémentaires.

Longueuil

Le déversement d’eaux usées a commencé

La Ville de Longueuil a commencé hier matin à déverser une partie de ses eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent afin de procéder à la réparation d’une conduite menant à son usine d’épuration, située sur l’île Charron. Les travaux devraient durer huit jours et se traduire par le rejet de 162 millions de litres d’eaux usées. Une dizaine de personnes travailleront 24 heures sur 24 durant cette période, dont des plongeurs qui se relaient toutes les trois à quatre heures. Ils s’affairaient hier après-midi à de l’arpentage et devaient commencer en soirée à sectionner les deux portions de six mètres de la conduite endommagée qui doivent être remplacées. La population doit éviter tout contact avec l’eau du fleuve entre le point de déversement, la station de pompage Lafrance, située du côté ouest du pont reliant Longueuil à l’île Charron, et la pointe est de l’île Grosbois. Les quelque 4700 foyers desservis par la conduite qui est fermée sont invités à limiter leur consommation d’eau. — Jean-Thomas Léveillé, La Presse

Fraude de 12 millions

Sept ans de prison pour un ancien directeur de banque

Un ancien directeur de banque pensait sans doute que les 12 millions subtilisés à trois de ses clients lui assureraient une retraite dorée en Floride et au Liban, son pays d’origine. Bassam Salman passera plutôt les sept prochaines années derrière les barreaux, après s’être reconnu coupable de l’une des plus importantes fraudes bancaires de l’histoire du Québec. L’homme de 62 ans, qui a travaillé 25 ans pour la Banque de Montréal (BMO), avait mis au point un stratagème complexe pour détourner à son profit des millions de dollars des comptes de trois clients fortunés, sur une période de neuf ans. Au moyen de transferts et de faux documents, le banquier faisait croire aux trois épargnants que leurs fonds étaient investis conformément à leurs directives. Mais c’est plutôt lui qui faisait main basse sur la cagnotte. Selon l’enquête, l’argent a servi à acheter une propriété en Floride, des voitures de sport de luxe, à payer des rénovations domiciliaires et diverses dépenses de consommation pour Bassam Salman et sa famille.

— Isabelle Ducas, La Presse

Rémunération des médecins spécialistes

Premiers résultats de l’étude comparative dès janvier

Le gouvernement Legault et la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) se sont entendus pour accélérer la réalisation de l’étude comparative pancanadienne sur la rémunération des médecins. Des résultats préliminaires seront prêts dès janvier, a fait savoir le président du Conseil du trésor, Christian Dubé, hier. Pour Québec, cette étude est un préalable à la renégociation de l’entente de rémunération conclue plus tôt cette année entre la FMSQ et le gouvernement Couillard. La Coalition avenir Québec s’était engagée en campagne électorale à réduire considérablement les honoraires des spécialistes. Les deux parties ont convenu hier d’un devis final pour la réalisation d’une étude présentant, par province, un portrait de la rémunération des spécialistes. Celle-ci sera menée par l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS). Elle était prévue à l’entente Québec-FMSQ, mais les paramètres n’avaient pas tous été définis et devaient faire l’objet d’une négociation. Du reste, un rapport final n’était pas attendu avant le 1er septembre 2019, et il devait rester confidentiel.

— Tommy Chouinard, La Presse

Fillette agressée dans un foyer de la DPJ

Le ministre Lionel Carmant « attristé »

Le nouveau ministre délégué aux Services sociaux, Lionel Carmant, a qualifié de « tragique » la situation d’une fillette agressée sexuellement à trois reprises alors qu’elle était sous la supervision de la DPJ. La Presse a rapporté hier que les services sociaux anglophones de Montréal avaient été blâmés par la justice en raison de leur traitement du dossier. La fillette âgée de 9 à 10 ans au moment des faits, déjà traumatisée, vivait dans un foyer de groupe très étroitement surveillé, ce qui n’a pas empêché deux garçons de l’agresser sexuellement. « Lionel Carmant est grandement attristé d’apprendre qu’une situation aussi terrible ait pu survenir », a déclaré sa porte-parole. Après avoir refusé de commenter le dossier, la DPJ, au cœur du dossier, a finalement indiqué que « des actions immédiates [avaient] été prises » dans la foulée des agressions. Les admissions dans le foyer où elles se sont produites ont aussi été temporairement suspendues, le temps d’évaluer la situation.

— Philippe Teisceira-Lessard, La Presse

Ontario

Le gouvernement de Doug Ford coupe dans les services en français

Le gouvernement de Doug Ford a annoncé qu’il mettait fin au projet d’université francophone en Ontario, en plus d’abolir le Commissariat aux services en français de l’Ontario. Par une simple phrase au bas de la page 20 du document intitulé Un plan pour la population – Perspective économique et revue financière de l’Ontario, le gouvernement progressiste-conservateur a sabordé l’Université de l’Ontario français. Le projet, recommandé par le Commissariat aux services en français, a fait l’objet d’une loi adoptée en décembre 2017. L’établissement devait accueillir ses premiers étudiants dès 2020. Pour l’ex-ministre libérale des Affaires francophones, Marie-France Lalonde, cette décision « est une attaque, un affront à la francophonie de l’Ontario ». Elle rappelle que la communauté et les jeunes Franco-Ontariens sont mobilisés derrière ce projet depuis cinq ans. « On me l’avait assuré durant la campagne, tout le caucus conservateur s’était engagé à mettre de l’avant l’Université de l’Ontario français. Aujourd’hui, c’est une surprise et une déception totale », se désole Mme Lalonde. — La Presse canadienne

Actualités

Trois ans de détention pour un narcotrafiquant colombien piégé par la GRC

Extradé au Canada pour subir son procès, un Colombien qui a admis sa participation à un complot pour importer une cargaison de cocaïne valant 25 millions passera les trois prochaines années dans un pénitencier québécois. Ivan Betancur-Alzate, 58 ans, avait été arrêté en Colombie en 2015 à la suite de l’opération Harrington de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui ciblait des narcotrafiquants. Son rôle dans le complot mis au jour par les agents fédéraux lui a valu une peine de sept ans et demi de détention. Mais il lui reste trois ans et trois mois à purger en raison du temps déjà passé derrière les barreaux, notamment dans une prison colombienne, où les conditions sont difficiles. Une quinzaine de personnes ont été arrêtées au Québec, en Ontario et en Nouvelle-Écosse dans le cadre de cette affaire. Philipos Kollaros, assassiné la semaine dernière dans un café de la rue Beaubien, à Montréal, avait plaidé coupable, en décembre dernier, pour avoir participé au même complot que Betancur-Alzate. — Isabelle Ducas, La Presse

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