POLICIER

VOULOIR LE MAL POUR FAIRE LE BIEN

Violence à l’origine

Martin Michaud

Goélette, 448 pages

5 étoiles

Violence à l’origine est le quatrième volet des enquêtes de Victor Lessard, de la section des crimes majeurs de la police de Montréal. On y retrouve Jacinthe Taillon, toujours aussi bourrue et délicieusement mal embouchée, ainsi que Nadja Fernandez, avec qui Victor partage sa vie. L’affaire à laquelle ils font face n’est pas banale : le commandant Tanguay, membre de haut rang de la police, a été assassiné. On a retrouvé sa tête dans un conteneur à déchets avec un message du tueur annonçant de nouvelles victimes. Encore une banale histoire de tueur en série ? Pas exactement, car l’affaire dite « du Graffiteur » est bien plus complexe que cela. Elle va raviver de terribles souvenirs, réveiller de vieilles blessures liées à des enquêtes passées et donner une très mauvaise réputation… au père Noël ! Avec une maîtrise totale de son intrigue, l’auteur manipule habilement la chronologie des faits et nous entraîne une fois de plus dans un passionnant thriller à haute tension au rythme soutenu. Martin Michaud est un écrivain ambitieux qui n’a jamais caché sa volonté d’égaler un jour les meilleurs ténors du genre. Avec ce récit exemplaire et très noir, il nous prouve hors de tout doute qu’il en est bien capable !

Extrait

Violence à l’origine, de Martin Michaud

« Victor poussa un soupir de soulagement lorsque la lampe se ralluma. Il se rapprocha de la victime avec prudence et se rendit compte que, dans l’énervement, il n’avait pas pris conscience des glapissements qui emplissaient pourtant ses oreilles. Il en comprit l’origine quand il se trouva suffisamment près : une colonie de rats recouvrait entièrement le corps telle une seconde peau, ce qui expliquait pourquoi il avait eu l’impression de voir la victime respirer. Il voulut faire part de sa découverte à sa coéquipière, mais subjugué par la scène qui s’offrait à lui, il ne parvint pas à prononcer les mots qui cascadaient dans sa tête. Le cadavre – un homme, de toute évidence – était décapité à la base du cou. »

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