Le premier ministre réitère sa confiance envers la direction

Les récentes démissions survenues à Hydro-Québec, dont celle de son grand patron, Thierry Vandal, ne cachent pas un manque de confiance du gouvernement envers la société d’État, affirme le premier ministre Philippe Couillard.

S’il a refusé de s’étendre sur les raisons entourant le départ de M. Vandal, le premier ministre a estimé hier que les départs au sein de la haute direction d’Hydro-Québec étaient des « changements » qui surviennent dans la vie d’une entreprise.

« Voilà le moment venu pour ces personnes de faire autre chose. On leur souhaite bonne chance », a-t-il dit en marge d’une annonce, à Montréal.

Hier, pour la première fois depuis l’annonce surprise de son départ avant la fin de son mandat, la semaine dernière, M. Vandal s’est adressé aux médias.

Assurant qu’il voulait simplement tourner la page et réitérant qu’il ne comptait pas se lancer en politique, le grand patron de la société d’État a gardé le mystère quant à savoir ce qu’il comptait faire après son départ, prévu en mai. Il a toutefois assuré qu’il resterait actif, mais n’a pas voulu dire dans quel domaine. Il a dit vouloir prendre du temps pour réfléchir à son avenir.

COMPTEURS INTELLIGENTS

Réitérant sa confiance à l’endroit de la haute direction d’Hydro-Québec, M. Couillard a martelé que certains dossiers controversés, comme le déploiement des compteurs intelligents et les importants surplus générés par la filière éolienne, n’avaient rien à voir avec ces démissions.

« C’est à Hydro-Québec de gérer cela [les compteurs intelligents]. C’est à eux de veiller que le déploiement se fasse adéquatement pour leurs clients. ».

— le premier ministre Philippe Couillard

La vice-présidente exécutive aux affaires corporatives et secrétaire générale d’Hydro-Québec, Marie-José Nadeau, a récemment annoncé qu’elle prendrait aussi sa retraite en mai, alors qu’un gestionnaire associé au projet des compteurs intelligents, Georges Abiad, a quitté la société d’État.

Malgré les importants surplus générés par la filière éolienne, Québec veut assurer la pérennité de cette industrie, et ce, même si un rapport de la Commission des enjeux énergétiques suggère le contraire.

« C’est une bonne nouvelle [les surplus] pour le Québec, a dit M. Couillard. Les bras me tombent quand j’entends parler d’un problème de surplus d’électricité. On s’en sert pour exporter et attirer des entreprises chez nous. »

Déposé à l’hiver 2014, ce document de la Commission suggérait également la réduction du développement de l’hydroélectricité et soulignait que la poursuite des investissements dans ces deux secteurs pourrait faire perdre plusieurs milliards à la province.

65 MILLIONS DE PLUS POUR LES ANGES

Le premier ministre était de passage dans la métropole pour annoncer une bonification de 65 millions de dollars du fonds de capital de risque en démarrage Anges Québec, dont la capitalisation atteindra 85 millions.

La contribution totale de Québec, incluant celle effectuée par Investissement Québec, atteint 25 millions. La Caisse de dépôt et placement du Québec et le Fonds de solidarité FTQ allongent respectivement 25 millions et 15 millions.

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