On le sait, le mois de décembre est encore bien loin. Et la dernière chose dont vous avez envie d’entendre parler, franchement, c’est bien des Fêtes. N’empêche. Le musée Stewart lance ces jours-ci une petite exposition de pères Noël, et savez-vous quoi ? C’est plutôt craquant. Avis aux grincheux…

Pourquoi bouder son plaisir ? Et celui des enfants, du même coup ? On découvre ici, dans un décor unique (le Musée Stewart est situé dans cet ancien dépôt d’armes fortifié, érigé en 1820 sur l’île Sainte-Hélène) pas moins d’une trentaine de pères Noël miniatures (tous issus de la collection privée de feu Liliane Stewart) dans des mises en scène qui rappellent la classique vitrine des Fêtes d’Ogilvy. Vous voyez un peu le genre : ici, un père Noël en traîneau, là, un père Noël avec ses lutins, plus loin, un père Noël en ski. Les figurines, toutes contemporaines, sont les œuvres d’artistes américains (Beth Cameron, Lynn West, Lynn Haney) et d’une Québécoise (Carole Landreville).

À savoir, l’exposition présente aussi quelques photos d’époque des hivers montréalais. Ambiance des Fêtes garantie. En prime, les enfants sont invités à faire un bricolage, et à visionner deux courts métrages d’animation  (Crac, de Frédéric Back et L’hiver de Léon, de Pierre-Luc Granjon et Pascal Le Nôtre.) Tout cela, gratuitement.

Les pères Noël débarquent au Musée Stewart, jusqu’au 4 janvier.

Oui, le look de saint Nicolas a bien changé, du Santa Claus du XIXe siècle au père Noël que l’on connaît aujourd’hui, associé aux publicités de Coca-Cola des années 30 à 60, telles que conçues par l’illustrateur américain Haddon Sundblom.

C’est en Europe au XVIIe siècle qu’apparaissent les premiers sapins illuminés. Les premières lumières électriques à proprement parler, elles, voient le jour en 1882. C’est l’associé de Thomas Edison lui-même, Edward Johnson, qui crée la première décoration électrique, soit une guirlande de 80 ampoules (à une époque, faut-il le rappeler, où l’électricité est loin d’être répandue !).

À l’origine, en Europe, on décorait les sapins de Noël de fleurs et de fruits frais, notamment de pommes. Or, en 1858, l’hiver est particulièrement rigoureux. L’année qui suit est alors bien pauvre en récoltes. C’est ce qui motive un artisan français de Moselle à inventer des boules décoratives, en forme de pommes. The rest is history, comme on dit.

C’est en 1781, à Sorel, qu’aurait été décoré le tout premier sapin de Noël québécois. En pleine Révolution américaine. L’épouse du commandant des mercenaires allemands (lesquels ont combattu aux côtés des Britanniques), la baronne von Riedesel, aurait tenu une réception, et décoré pour l’occasion son sapin de fruits frais.

Saint Nicolas, le saint patron des enfants (né au IIIe siècle à Patara, en Turquie), est mort un 6 décembre. Et l’on raconte que chaque année depuis, il passe ce soir-là distribuer des friandises aux enfants sages. Mais attention, il est aussi accompagné du père Fouettard qui, lui, punit les petits qui ont désobéi. C’est lui qui a évidemment inspiré notre père Noël national.