Gestes à caractère sexuel contre un mineur

Un ex-travailleur humanitaire arrêté

La Sûreté du Québec a arrêté mercredi un ancien travailleur humanitaire qui s’était déjà fait prendre deux fois à agresser des mineurs lors de ses séjours à l’étranger et qui, cette fois, est accusé d’avoir frappé au Québec. Denys Benjamin a été cueilli par les enquêteurs à sa résidence de Montréal, dans la foulée de l’opération Malaise, qui visait le démantèlement d’un club organisé de pédophiles. L’homme de 71 ans est accusé d’incitation à des contacts sexuels, de contacts sexuels avec un mineur et de complot. Les infractions remonteraient aux années 90, alors que la victime était âgée d’environ 12 ans. L’accusé a pu reprendre sa liberté sous condition dans l’attente de son procès, comme plusieurs autres accusés dans l’opération Malaise. Il doit revenir en cour le 11 novembre.

— Vincent Larouche, La Presse

Changements de zonage

Vrai changement pour Montréal veut élargir les pouvoirs de l’inspecteur général

Un parti de l’opposition à l’hôtel de ville de Montréal réclame davantage de pouvoirs pour l’inspecteur général afin qu’il puisse enquêter sur les changements de zonage fréquemment réclamés par les promoteurs immobiliers. « Les changements de zonage sont un dossier où il y a un intérêt financier direct lié aux décisions des élus. Il y a un grand risque d’être approché avec une offre de corruption », dit la chef de Vrai changement pour Montréal, Justine McIntyre. Elle présentera, lors de la prochaine réunion du conseil municipal, une motion pour demander à Québec de revoir la loi sur l’inspecteur général. Elle souhaite « élargir son mandat afin d’inclure les processus de changement de zonage et les situations de conflit d’intérêts d’élus, d’employés et anciens employés de la Ville ». La Ville de Montréal ne peut étendre par elle-même les pouvoirs de son inspecteur général, poste occupé par Denis Gallant. 

— Pierre-André Normandin, La Presse

Arrêt des procédures contre un Hells Angel

La Couronne fait appel

Le juge James L. Brunton a « erré en droit » en ordonnant des arrêts des procédures à l’endroit de l’influent Hells Angel Salvatore Cazzetta et de ses présumés complices, plaide la Couronne dans son avis d’appel déposé hier à la Cour d’appel du Québec. Le juge de la Cour supérieure aurait dû tenir compte des longs délais imputables à la défense et de la « complexité particulière » de cette affaire de fraude de millions de dollars, pour respecter l’arrêt Jordan. Cette récente décision de la Cour suprême a instauré une durée maximale des procédures criminelles. Ainsi, la Couronne plaide que la défense est responsable de la plupart des délais, comme « celui de 25 mois associé à la tenue de l’enquête préliminaire avortée ». Arrêtés en 2009 lors de l’opération Machine, Cazzetta et trois membres de la famille Rice avaient été accusés de gangstérisme, de fraude et de complot de fraude alléguée de 67 millions à l’endroit du gouvernement. Le Hells Angel est toujours derrière les barreaux, puisqu’il est accusé de gangstérisme dans le cadre de l’enquête Magot-Mastiff.

— Louis-Samuel Perron, avec Daniel Renaud, La Presse

Justice

Le premier prix Justice imaginative revient à la Société Elizabeth Fry

Le prix Justice imaginative, une toute nouvelle reconnaissance créée par la faculté de droit de l’Université de Montréal et la Chaire LexUM en information juridique, revient à la Société Elizabeth Fry du Québec. Cette distinction a été remise à Ruth Gagnon, directrice générale de l’organisme, hier, lors d’une cérémonie au Musée des beaux-arts. Ce prix, qui sera accordé chaque année, vise à récompenser un projet qui contribue à l’accès et à la promotion de la justice. Fondée en 1977, la Société Elizabeth Fry du Québec s’emploie à favoriser l’intégration sociale des femmes judiciarisées. Pour cette première édition, le jury était composé d’une dizaine de personnes, dont Nicolas Bergeron, président de Médecins du monde Canada et Jean Charest, ex-premier ministre du Québec.

— Christiane Desjardins, La Presse

Commission scolaire de Montréal 

Un statut spécial et au moins 36 millions supplémentaires réclamés

D’une même voix, la Commission scolaire de Montréal (CSDM), ses syndicats et son comité de parents réclament un statut spécial au gouvernement du Québec et au moins 36 millions supplémentaires pour répondre à leur clientèle particulière. Ils justifient leur demande par le nombre exceptionnellement élevé d’élèves pauvres, à besoins particuliers ou allophones à Montréal. « Mon objectif aujourd’hui, c’est qu’on comprenne notre réalité, qui est une réalité de métropole », a dit hier matin en conférence de presse Catherine Harel Bourdon, présidente de la CSDM. Le redressement financier exigé du gouvernement Couillard, qui est en voie d'être terminé, conjugué aux coupes essuyées par toutes les commissions scolaires, a fait mal, dénonce à son tour Catherine Renaud, présidente de l’Alliance des professeurs. « Uniquement pour répondre aux besoins des élèves handicapés ou en difficulté, il manque [à la CSDM] 265 postes à temps plein. » Au cabinet du ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, son attachée de presse, Marie Deschamps, a indiqué que « le ministre reconnaît qu’il y a des réalités qui sont propres à la région de Montréal. [Il] aura l’occasion de rencontrer les partenaires montréalais au cours des prochaines semaines dans le cadre des consultations publiques sur la réussite éducative ».

— Louise Leduc, La Presse

Québécois coincés à Gaza

La famille Eid rentrera au pays sans l’aide d’Ottawa

Coincée depuis plus de deux mois à Gaza, la famille Eid de Saint-Hubert a réussi à se rendre en Égypte hier matin, sans l’aide du Canada. « Nous sommes restés presque 12 heures à la frontière avant de réussir à passer. On a dormi sur place », a annoncé Hadi Eid par courriel à La Presse. Accompagné de sa femme et de ses deux enfants, il était en route vers Le Caire. « Nous sommes dans la voiture depuis 14 heures », a-t-il précisé. Il prévoit être de retour à Montréal dès le week-end. Plus tôt cet automne, le père de famille avait imploré le gouvernement canadien de l’aider à quitter Gaza, sans succès. Son fils Bashar, 16 ans, et sa fille Sarah, 10 ans, pourront réintégrer leur école dans les prochains jours. 

— Sophie Allard, La Presse

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