Construction

Une grappe industrielle pour innover et se concerter 

La ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, Dominique Anglade, a confirmé hier la création d’une grappe pour l’industrie de la construction – la 11e grappe. Elle verra officiellement le jour à l’hiver 2019. Le budget de mars dernier avait d’ailleurs prévu une somme de 1,4 million de dollars sur cinq ans pour former cette grappe.

Avec cette future grappe, Québec espère que les partenaires de l’industrie pourront davantage se parler et peut-être éviter des conflits comme celui qui a touché les grutiers, en juin. 

« Les enjeux sont nombreux : on parle du virage numérique, de l’allègement réglementaire, de la commercialisation, de l’exportation, de la formation de la main-d’œuvre, bref, beaucoup de sujets qui vont être abordés et qui vont permettre finalement à ce secteur de se mobiliser », a expliqué la ministre Anglade, au cours d’une conférence de presse à l’École de technologie supérieure. 

Pourquoi créer une grappe industrielle ? La ministre énumère les raisons : « améliorer la productivité, favoriser l’innovation, contribuer au rayonnement du Québec à l’international et puis avoir la mobilisation de l’ensemble des forces et des acteurs ». 

C’est d’ailleurs une question de modification de la formation de la main-d’œuvre qui avait été à la source du conflit avec les grutiers, en juin dernier, provoquant même une grève illégale. Interrogée à ce sujet, la ministre a dit croire que le fait que les partenaires discuteront déjà ensemble au sein d’une même grappe sera de nature à faciliter la compréhension mutuelle. 

Patronat heureux 

Présents lors de l’annonce, plusieurs partenaires de l’industrie y ont vu une occasion prometteuse de dialogue, mais aussi de modernisation de l’industrie et d’innovation. « C’est une industrie qui est fortement exposée aux cycles économiques mondiaux, à une volatilité, conséquemment, des investissements publics ou privés. Aussi, il y a une concurrence internationale qui se structure, qui s’intensifie, et qui vient se porter à la conquête de nos marchés, au Québec et au Canada » – d’où la nécessité de la concertation au sein d’une grappe industrielle, a plaidé Benjamin Laplatte, vice-président du Conseil du patronat du Québec.

Immobilier résidentiel

Meilleur mois de juillet en huit ans dans la région de Montréal

Le marché de l’immobilier résidentiel dans la région de Montréal vient de connaître son meilleur mois de juillet en huit ans pour le nombre de transactions, selon les données mises à jour ce matin par la Chambre immobilière du Grand Montréal.

Ainsi, 3201 ventes résidentielles (maisons unifamiliales, copropriétés, plex) pour une valeur totale de 1,24 milliard de dollars ont été conclues en juillet, soit des chiffres en hausse respective de 1 % et de 4 % par rapport à juillet 2017.

Aussi, ce mois de juillet 2018 très actif porte à 30 226 le nombre de ventes conclues depuis le début de l’année, soit 5 % de plus qu’à pareille date en 2017, alors que la valeur totale des transactions totalise 11,1 milliards, en hausse de 8 % sur un an.

Quant à l’évolution du prix médian des ventes, c’est encore dans le secteur des plex (de deux à cinq logements) que la hausse en juillet est la plus forte : + 9 % sur un an pour un prix de 528 500 $ dans la région métropolitaine, et de 570 000 $ dans l’île de Montréal comme telle.

Dans le marché des maisons unifamiliales, le prix médian dans la région de Montréal, soit 336 250 $, a augmenté de 6 % en un an malgré une légère baisse (- 2 %) du nombre de transactions.

C’est dans les secteurs de Laval et de la Rive-Sud que la hausse de prix des maisons unifamiliales a été la plus forte en juillet, soit 11 % sur un an.

Cette hausse en juillet presque deux fois supérieure à celle compilée pour les sept premiers mois de l’année suggère une accélération de l’inflation des prix des maisons unifamiliales dans ces deux secteurs de la région métropolitaine.

Quant au marché des copropriétés, il est resté dynamique en juillet dans la grande région de Montréal, avec des hausses de 6 % du nombre de ventes et de 5 % du prix médian par rapport à juillet 2017.

entrepreneuriat

L’accélérateur d’entreprises de l’UdeS récolte 7,6 millions

L’accélérateur de création d’entreprises technologiques (ACET) de l’Université de Sherbrooke (UdeS) a récolté près de 8 millions de dollars pour son fonds ACET Capital 2 S.E.C., suffisamment pour investir dans 20 à 25 jeunes pousses. Le fonds est capitalisé à hauteur de 7,6 millions de dollars, dont 2 millions proviennent du gouvernement du Québec, 1,4 million de la Banque Nationale et 4,2 millions de 21 investisseurs privés. « Avec le lancement du fonds ACET Capital 2 S.E.C., l’ACET est l’un des rares incubateurs et accélérateurs d’entreprises au Québec à disposer d’un tel outil d’investissement, fait valoir Ghyslain Goulet, président-directeur de l’ACET. Avec ce nouveau fonds, nous pourrons investir en équité dans 20 à 25 entreprises technologiques de l’ACET d’ici les quatre prochaines années. » Au fil des ans, l’ACET a acquis une expertise dans le démarrage et le développement d’entreprises technologiques issues pour la plupart des travaux de recherche d’étudiants et de professeurs de l’UdeS. Depuis sa création en 2011, l’ACET a accompagné près de 80 projets d’entreprises qui ont créé plus de 260 emplois. — La Presse

Chine

Des épargnants mécontents manifestent

Des centaines de policiers ont patrouillé hier dans un quartier d’affaires de Pékin pour empêcher une manifestation monstre d’épargnants victimes des très risquées plateformes de prêts en ligne entre particuliers – un secteur peu régulé. Furieux d’avoir vu une partie de leurs économies s’évaporer et exaspérés par l’insuffisante régulation encadrant la finance internet, des milliers d’investisseurs avaient décidé de se réunir en masse dans la capitale pour attirer l’attention du gouvernement. Venus des quatre coins de Chine, ces pétitionnaires se sont organisés par l'entremise de groupes de discussion sur les réseaux sociaux, où ils partageaient leur désarroi, ont indiqué plusieurs d’entre eux à un journaliste de l’AFP. Selon eux, plus de 8000 personnes étaient attendues. — Agence France-Presse

Grèce

Une dernière aide de 15 milliards d’euros

La Grèce a reçu hier un versement de 15 milliards d’euros (22,8 milliards CAN), dernière tranche de l’aide accordée par ses créanciers de la zone euro pour couvrir ses besoins de financement, a annoncé le patron du Mécanisme européen de stabilité (MES) Klaus Regling. Le décaissement avait été approuvé par les ministres des Finances de la zone euro lors d’une réunion à Luxembourg le 22 juin. Cette cinquième et dernière tranche de l’aide financière du MES en faveur de la Grèce prévoit l’affectation de 9,5 milliards d’euros à la constitution de la réserve de trésorerie de la Grèce et de 5,5 milliards d’euros au service de la dette, a précisé M. Regling dans son communiqué. Après le décaissement, la réserve de trésorerie atteindra environ 24 milliards d’euros, a-t-il précisé. « Cette somme couvrirait environ 22 mois des besoins de financement de la Grèce après la fin du programme le 20 août », a-t-il souligné. — Agence France-Presse

Réassurance

L'allemand Munich Re se désengage du charbon

Le géant allemand de la réassurance Munich Re se désengage de ses activités dans le charbon, en raison de la transition énergétique en cours du fait du réchauffement climatique, a annoncé hier son patron. « Nous allons cesser d’assurer les centrales au charbon ou les mines de charbon individuelles dans les pays industrialisés », a écrit le PDG du groupe, Joachim Wenning, dans une tribune publiée par la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Il y aura des exceptions « chez les clients actifs ou dans les pays émergents », où la situation sera examinée au cas par cas. En tant qu’investisseur sur les marchés financiers, le groupe munichois compte aussi arrêter de placer ses liquidités dans des actions ou obligations d’entreprises « qui réalisent plus de 30 % de leur chiffre d’affaires dans le charbon », ajoute M. Wenning. — Agence France-Presse

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